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268 – Portrait du jour : Yamina Mazzouz, sur les pas de Jane Austen et d’Agatha Christie

 

 

Le Carnet de l’histoire de la justice, des crimes et des …développe la rubrique Portrait du jour – Criminocorpus  et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs du site.

Pour son 268ème Portrait du jour – Criminocorpus le carnet reçoit la romancière Yamina Mazzouz

Née en banlieue parisienne, Yamina Mazzouz, 45 ans, a grandi dans un foyer modeste. Après des études scientifiques et quelques postes dans la formulation cosmétique, elle se réoriente vers les assurances où elle travaille encore maintenant. Une longue maladie l’ayant forcé à l’alitement, elle en voit l’opportunité de s’adonner au rêve qui l’habitait depuis longtemps, à savoir l’écriture. Passionnée d’une littérature anglaise qui a accompagné son adolescence, elle ose s’aventurer alors sur les pas de Jane Austen et d’Agatha Christie.

Bienvenue Yamina sur  le blog des “aficionados du crime” . Ph P

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Qui êtes-vous Yamina ?

Une femme de 45 ans, née en banlieue parisienne et issue de l’immigration algérienne. Je dis souvent que je suis une schizophrène heureuse, car mes réactions découlent, en fonction de l’environnement ou du moment, de l’une ou l’autre de mes cultures. Bien que d’un milieu modeste, j’ai eu la chance de grandir dans une banlieue agréable.

Aujourd’hui, j’ai choisi de vivre à Toulouse, c’est une ville que je trouve accueillante et vivante.

Mes études et mon travail actuel n’ont rien à voir avec le monde littéraire.

En revanche, je me suis construite au travers de mes lectures. Les auteurs de toutes origines et de toutes époques m’ont permis de découvrir et comprendre ce qui m’entoure non seulement d’un point de vue sociétale mais aussi psychologique.

Mes goûts sont très variés et vont de Jane Austen à George Orwell en passant par Georges Bernard Shaw, Molière ou Tahar Ben Jelloun.

Adolescente, j’étais attirée par les romans polars ou policiers tels que les Wilkie Collins, Agatha Christie, bien sûr, et Charles Exbrayat.

Dès que possible, je voyage pour m’émerveiller et pour découvrir des cultures, des paysages, des architectures qui serviront de bases à mes textes.

Pourquoi écrire ?

Un besoin de transmettre, de parler de sujets qui me tiennent à cœur. Le roman polar est un très bon véhicule pour cela. Dans mon cas, je souhaitais parler d’émancipation féminine, de chocs des cultures et des classes.

De plus, j’aime l’idée de distraire un public avec des histoires simples sans être simplistes qui les amènent à réfléchir et à se mettre dans la peau d’une autre personne. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi la narration à la première personne.

Et puis, plus je lisais, plus j’avais envie d’écrire et de créer mon univers personnel.

En dernier lieu, l’écriture, comme la lecture, est un excellent moyen de s’évader. Le stylo nous guide et nous surprend parfois. C’est agréable sauf quand il stagne…

Je suis soutenue par ma famille et mes amis, ça me motive encore plus. Ma belle-sœur est ma première lectrice, ses conseils sont avisés et précieux. Elle sait rester objective. Ensuite, viennent les amis proches.

De qui ou de quoi vous êtes-vous inspiré pour vos romans ?

Contrairement à ce que les gens pensent, il y a très peu de moi dans mes deux romans. Le personnage principal est un mélange de plusieurs jeunes filles qui ont croisé ma route à un moment ou un autre de ma vie. Je l’ai néanmoins affublé de mon caractère… Pauvre Norah ! Le manoir du premier volet est un mélange de Pemberley (« Orgueil et préjugés » de Jane Austen) et de Manderley (« Rebecca » de Daphné du Maurier).

Mes romans sont plutôt à intrigues et ne sont ni violents ni sanglants, alors le lien se fait souvent avec les œuvres d’Agatha Christie. Et il est vrai que cette femme est inspirante, ses romans et ses personnages sont aujourd’hui mythiques et ont donné naissance à un style dans lequel je m’inscris totalement.

Quels sont vos futurs projets ?

Ils sont multiples : un recueil de nouvelles plutôt sombres qui devrait s’intituler « Je voulais prendre de vos nouvelles… noires. », un nouveau volet des aventures de Norah, et enfin, je souhaite m’essayer au feel-good book.

Alors rendez-vous très vite !

Livres :

Norah, jeune fille d’origine maghrébine au caractère bien trempé, décide de quitter sa banlieue et sa famille pour partir en Angleterre. Elle trouve rapidement une place de domestique dans un manoir très british dont le propriétaire est un aristocrate à l’élégance raffinée qui l’accueille avec sympathie. Une série de meurtres va venir troubler la quiétude apparente des lieux, le tout dans une atmosphère familiale qui se délite à mesure que le passé et le présent s’exacerbent. Norah va alors se trouver au cœur de l’intrigue et participer à sa résolution, tout en tombant amoureuse. Au-delà d’un roman policier au classicisme avenant, le livre développe aussi une facette psychologique avec la rencontre de deux milieux que tout oppose : la noblesse britannique et la jeune fille de la banlieue parisienne. 7 octobre 2016 – Editeur : Les Presses Littéraires  – Collection : Crimes et châtiments

Le lecteur retrouve avec plaisir Norah, la jeune maghrébine expatriée en Angleterre dans une famille aristocratique, où elle a résolu une intrigue policière. Norah revient en France pour tenter de renouer avec son père qui n’a jamais accepté son départ du cocon familial. Alors que ces retrouvailles ne prennent pas le chemin souhaité, Mariame, son amie d’enfance, lui demande son aide pour récupérer une mystérieuse montre tombée entre les mains d’un séduisant gigolo. Norah n’hésite pas une seconde et plonge dans une nouvelle aventure policière. Saura-t-elle conjuguer rapprochement familial avec résolution de l’intrigue et… amour? Yamina Mazzouz, au style limpide, drôle et touchant, explore dans ce roman la difficulté des relations familiales dans une famille maghrébine ainsi que les différentes facettes de l’amitié. 7 mai 2018 – Editeur : Les Presses Littéraires  – Collection : Crimes et châtiments

 

 

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Philippe Poisson, gestionnaire du carnet criminocorpus, anime la rubrique « Portrait du jour »

Le carnet criminocorpus est ouvert à un large public au-delà de la seule communauté des chercheurs. Cette rubrique « portrait du jour » permet  de faire connaître d’autres activités croisant l’histoire de la justice à travers le parcours de personne ayant accepté de présenter leur trajectoire professionnelle. On trouvera donc ici des parcours d’historiens, de romanciers , de sociologues, cinéastes, professionnels de la sécurité, etc.  Cette rubrique est animée par Philippe Poisson , membre correspondant du CLAMOR et ancien formateur des personnels à l’ENAP. et l’A.P. La publication du portrait du jour est liée aux bonnes volontés de chacun, nous invitons donc les volontaires à prendre contact avec philippepoisson@hotmail.com – Marc Renneville , directeur du CLAMOR et de Criminocorpus.

A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.

Nos autres sites : REVUE et le BLOG D’ACTUALITÉ

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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