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http://www.decitre.fr/gi/25/9782503510125FS.gifParu le : 10/02/2004 - Présenter les instruments de recherche dans le domaine de l'histoire des moines, chanoines réguliers et frères mendiants au Moyen Age, tel est le but de ce volume.


Pour permettre aux chercheurs, de plus en plus nombreux à s'intéresser à ces questions, de s'orienter dans le maquis d'une bibliographie foisonnante et de savoir où trouver les éditions de textes et de documents sur lesquelles ils pourront s'appuyer pour leurs travaux. Il n'existe aucun ouvrage équivalent dans aucune langue et le développement des recherches dans ce domaine depuis un demi siècle a rendu obsolètes la plupart des manuels traditionnels.


La recherche est d'abord replacée clans son contexte historiographique, ce qui introduit aux instruments de recherche permettant de localiser les établissements et de réunir les premiers jalons de l'enquête bibliographique et archivistique.

 

Suivent trois parties spécialement consacrées aux documents produits par les ordres et par les établissements : les deux premières intéressent les moines et chanoines réguliers, ordres militaires et hospitaliers compris, d'abord pour les documents liturgiques, puis pour les documents internes de gestion et d'administration, alors que le troisième regroupe toutes les productions des ordres mendiants, tant leur spécificité est grande.


Ce triptyque est complété d'un dernier volet, consacré aux documents issus du contrôle des ordres et maisons par des autorités supérieures, essentiellement épiscopales et pontificale. Sont abordées ensuite la création intellectuelle et la spiritualité, avec les auteurs, les œuvres et les genres littéraires, sans oublier les bibliothèques et les manuscrits, domaine immense où l'on a choisi de présenter surtout les traits propres au monde monastique, canonial et mendiant.


Chaque chapitre est accompagné de textes en langue originale, traduits et commentés.

 

L'histoire des moines, chanoines et religieux au Moyen Age -
Guide de recherche et documents

André Vauchez , Cécile Caby , Collectif

Broché

Paru le : 10/02/2004

Éditeur : Brepols

 

L'auteur en quelques mots en 2004 ...

 

André Vauchez, membre de l'Institut, et directeur de l’École française de Rome.


Cécile Caby, ancien membre de l’École française de Rome, est maître de conférences à l'Université de Nice.

 

 Moines, soldats et banquiers : l'empire des templiers

Par Jean Favier
publié dans Les Collections de L'Histoire n° 4 - 02/1999   +

Fondé au début du XIIe siècle pour défendre le royaume latin de Jérusalem, l'ordre des Templiers devient bientôt une puissance militaire et financière dont les commanderies se multiplient en Europe. Jusqu'à intriguer et effrayer.


Qu'est-ce que le Temple ? Fondé au début du XIIe siècle pour défendre le royaume latin de Jérusalem, il apparaît aux yeux de nombreux observateurs du XIIIe siècle comme un simple organisme bancaire. Pour peu que la perte du royaume latin rende moins évident son rôle défensif, beaucoup se demanderont de bonne foi à quoi servent ces moines chevaliers et ce que signifie cet ordre fondé pour l'Orient et au sein duquel les maisons d'Occident pèsent d'un poids excessif, dans les structures comme dans le gouvernement. Le Temple, c'est donc un grand nom, mais la réputation est douteuse à l'aube du XIVe siècle. De l'Hôpital nul ne trouve rien à dire. Du Temple on chante volontiers l'héroïsme ancien, mais on s'interroge sur l'utilité future. Servirait-il au cas où une nouvelle croisade conduirait la chrétienté occidentale sur le chemin des Lieux saints ? En attendant, le templier n'est pas une référence. On jure « comme un templier » . On boit « comme un templier » . La chrétienté ne se lèvera pas contre l'ordre, certes, mais elle ne fera rien pour le défendre. Pourtant, c'est un retour à la fonction chevaleresque que signifie l'organisation en « ordres de chevalerie » de quelques organes ecclésiaux nés de la première croisade. Certes, les initiatives qui, dans les années 1100, conduisent à la naissance de l'Hôpital et du Temple sont tout aussi individuelles et spontanées que le sont, depuis les dernières années du XIe siècle, celles des fondateurs de Grandmont, de la Chartreuse ou de Cîteaux. Comme pour ce nouveau monachisme,...

 

Ce moine qui fit élire Hugues Capet...

par Catherine De Firmas
Dominique Alibert

12/1996 | n°205 | Actualité | 1071 mots | gratuit

Moine, archevêque, pape, grand mathématicien et fin lettré, Gerbert d’Aurillac fut aussi l’homme politique qui fit couronner Hugues Capet. Son seul but : réunifier la chrétienté sous la férule d’un empereur unique. Après la publication de sa correspondance, un grand colloque lui a été consacré en juin dernier, à Aurillac. ( Document intégral en cliquant sur le titre )

 

 Des moines sachant archiver

Par Alain Guerreau , Isabelle Vernus
publié dans L'Histoire n° 282 - 12/2003   +

C'était au XIIe siècle... Les moines d'une abbaye de Bourgogne mirent au point un système d'archivage astucieux pour faire valoir leurs droits sur les terres. Georges Duby révéla cette invention, il y a cinquante ans. En voici le mode d'emploi.


En 1953, Georges Duby, professeur à l'université d'Aix-en-Provence, publiait sa thèse complémentaire consacrée à l'édition des pancartes de La Ferté(1). « Document de première valeur , écrit-il, qui montre clairement comment s'est formé le temporel d'une de ces nouvelles communautés religieuses fondées au lendemain de la première croisade. » A partir de ces « pancartes », actes établissant des titres de propriété, le grand historien démontrait par quels mécanismes une abbaye cistercienne avait réussi, au XIIe siècle, à faire respecter ses droits sur les terres alentour. En 1113, l'abbé de Cîteaux(2) envoya quelques frères fonder l'abbaye de La Ferté, sur les bords de la Grosne, à une dizaine de kilomètres au sud de Chalon-sur-Saône. Cette première « fille » de Cîteaux prit vite de l'ampleur. A partir de 1140 son patrimoine foncier s'accrut notablement, surtout par des donations. Ce qui provoqua d'inévitables contestations. D'où l'idée astucieuse et originale des pancartes. De quoi s'agit-il ? Les moines, qui conservaient séparément une notice pour chaque transaction, les classèrent par territoire puis les recopièrent soigneusement en dossiers sur des parchemins de taille variable. Ce sont ces parchemins qui sont appelés « pancartes » (d'après les mots grecs pan , « tout », et chartès , « feuille de papyrus, écrit »). La plus grande mesure 75 sur 55 cm. L'une rassemble 54 notices, mais il en est qui n'en contiennent que 2. On en a conservé 26, mais elles devaient être plus nombreuses. ...

 Les belles manières des moines

Par Dominique Poirel
publié dans L'Histoire n° 240 - 02/2001   +

La politesse, les belles manières, la bienséance : autant de valeurs diffusées dans la société du Moyen Age à partir des monastères, où apparurent des « manuels » de savoir-vivre. L’un des plus fameux : celui d’Hugues de Saint-Victor, aujourd’hui réédité.


Comme dans bien d’autres domaines, le XIIe siècle est pour l’histoire du savoir-vivre une période décisive. Avec la chute de l’Empire romain, au Ve siècle, l’antique idéal d’ urbanitas , étroitement lié à la culture classique et à une civilisation avant tout citadine, avait à peu près disparu de l’Occident médiéval. Mais, au XIIe, la naissance et l’essor de l’esprit courtois remettent en honneur, quoique de façon bien différente, une certaine élégance dans les sentiments, le comportement extérieur et les relations sociales. A cette époque, le mode de vie seigneurial s’adoucit et s’ouvre aux raffinements de la table et de l’habillement. Sous l’influence de l’Église, les rudes moeurs guerrières s’humanisent : au nom de l’honneur chevaleresque, la force doit servir le droit et défendre les faibles. Au midi comme au nord, une littérature nouvelle épure le sentiment amoureux et rehausse le statut de la dame. Peu à peu, les cours princières diffusent un idéal de délicatesse morale, qui fait des belles manières le signe d’appartenance à une société aristocratique. Il faut cependant se garder d’oublier le rôle des religieux dans l’essor, au Moyen Age, d’un comportement extérieur et social plus...

 Le moine gourmand

Par Bruno Laurioux
publié dans L'Histoire n° 283 - 01/2004   +

Des légumes, des poissons variés et des œufs : loin de l'austérité prônée par saint Benoît, les moines profitaient d'une nourriture abondante et délicieuse.


Le moine ventripotent qui orne nos boîtes de camembert n'est peut-être pas un mythe. Déjà, dans ce monde cerné par la faim qu'était le début du Moyen Age, les monastères faisaient partie des rares « îlots de goinfrerie » - on a même avancé que les rations journalières pouvaient y monter jusqu'à 6 000 calories par frère ! De l'An Mil au siècle de Saint Louis, tandis que les famines reculent, les moines ne cessent pas de bien manger. Il y a là un paradoxe, car le modèle alimentaire défini par la règle de saint Benoît, qui s'impose à tous les monastères d'Occident entre le VIIIe et le Xe siècle, repose sur la privation. La plus grande partie de l'année, les moines ne prennent qu'un seul repas, le soir ; de Pâques à septembre, ils ont droit à un second pris vers midi. C'est toute l'année que les bénédictins se voient interdire la viande, sauf en cas de maladie. Leur ordinaire se compose de purée de fèves ou de pois, qu'ils préparent à tour de rôle : la gastronomie n'est pas forcément au rendez-vous. Mais, très tôt, ces consignes sévères ont été détournées. De généreux donateurs, en échange de prières pour le salut de leur âme, allouent aux moines des rations supplémentaires, dites « générales » ou « pitances », composées de poisson et aussi d'oeufs, qui deviennent l'aliment monastique par excellence des jours ordinaires. Les cuissons et préparations recherchées auxquelles on les soumet ont déclenché les sarcasmes de l'austère saint Bernard : « On les tourne, on les remue et avec quelle application on les retourne, on les renverse, on...

 Des moines pas comme les autres...

Par Damien Carraz
publié dans L'Histoire n° 323 - 09/2007   +

Fondé en 1120 à Jérusalem, l'ordre du Temple apparaît dès l'origine comme une création profondément novatrice. Car les Templiers sont à la fois moines et soldats : c'est tout le paradoxe d'un ordre qui a incarné l'idéal de la croisade.


Lorsque se constitue l'ordre du Temple* au début du XIIe siècle, Jérusalem est aux mains des Latins depuis 1099. Au Proche-Orient, quatre États sont nés de la première croisade (1096-1099) : le royaume de Jérusalem, le comté de Tripoli, la principauté d'Antioche et le comté d'Édesse. Avec l'arrivée massive des pèlerins et des colons venus chercher fortune, une nouvelle société coloniale est née outre-mer. Il faut protéger ces fragiles constructions politiques et territoriales et assurer la sécurité des routes menacées par les incursions musulmanes depuis l'Égypte. Pourtant, la plupart des croisés sont repartis en Occident une fois leur devoir accompli(1). Les effectifs restés sur place sont donc nettement insuffisants. C'est dans ce contexte d'exaltation spirituelle et de précarité matérielle que des chevaliers, soucieux de défendre l'Église, se placent au service des chanoines du Saint-Sépulcre et se constituent en confrérie (c'est-à-dire en une association de laïcs à fins religieuses) : ils sont alors hébergés par les hospitaliers* de Saint-Jean de Jérusalem(2). Vers 1114-1115, un chevalier champenois du nom d'Hugues de Payns a rejoint cette confrérie militaire. Peut-être songe-t-il à la création d'un ordre religieux indépendant, susceptible d'élargir la mission de paix et de charité exercée en faveur du Saint-Sépulcre et des pèlerins qui viennent visiter le tombeau du Christ. Hugues de Payns a tôt fait de convaincre le roi de Jérusalem Baudouin II et le patriarche du bien-fondé de sa démarche. Probablement en 1120(3), ces deux grandes autorités...

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