Le Carnet de l’histoire de la justice, des crimes et des …développe la rubrique Portrait du jour – Criminocorpus et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs du site.
Pour son 274ème Portrait du jour – Criminocorpus le carnet reçoit Franck Klarczyk , un “policier de la rue” auteur de trois romans policiers.
L’entretien qui suit a été réalisé par Virginie Anglard, la romancière qui sème la panique à Brive.
Virginie est née à Limoges où elle travaille comme conseillère en insertion. Elle a longtemps vécu à Rochefort-sur-Mer et conserve un attachement nostalgique aux plages de la Charente-Maritime. Grande lectrice, tout lui est bon pour nourrir son goût de l’écriture, de Dante à D’Arzo, en passant par Éluard, Niel … Pour cette littéraire de formation classique, le roman policier est un choix réfléchi, celui de pointer, sans discours péremptoire ni censure, les dysfonctionnements d’un système dont trop nombreux sont les complices…
Bienvenue Franck Klarczyk sur le blog des “aficionados du crime”. Ph. P
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GARDE A VUE DE FRANCK KLARCZYK
Interrogatoire mené par Virginie Anglard, pour le carnet criminocorpus
Biographie :
Depuis plus de vingt ans, Franck Klarczyk est un “policier de la rue”, c’est-à-dire qu’il exerce au sein de la police-secours.
D’abord affecté en région parisienne, puis dans le Pas-de-Calais où sont ses racines, il est aujourd’hui en poste dans le Sud-Ouest, et plus précisément à Brive-la-Gaillarde, en Corrèze.
Cinéphile et passionné de littérature policière, il a commencé à écrire bien avant d’entrer dans la police.
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Virginie Anglard : Bonjour, Franck. Que souhaitez-vous nous dire vous concernant, ou concernant votre parcours ?
Franck Klarczyk : Déjà, je demande à parler à mon avocat !
Blague mise à part, si je suis policier, ce n’est pas par vocation. Pourtant, la proximité avec les gens, être confronté à leurs problèmes et tenter de les résoudre, l’aide aux personnes, tout simplement le service public, c’est ce qui m’a permis de poursuivre ma carrière dans la police plutôt que de me diriger vers l’enseignement que je visais au départ.
En parallèle, l’écriture m’a toujours accompagné depuis la fin de mon adolescence. La publication de mes romans et, au final, la rencontre avec les lecteurs est un énorme bonus pour moi.
V.A : Quel cheminement a déclenché votre envie d’écrire ?
F. K : Le cheminement est assez simple et commun à beaucoup d’auteurs, je pense, c’est le cinéma qui a déclenché le mécanisme d’écriture. D’un scénario d’abord. Une histoire originale qui est toujours dans un tiroir. C’est ce qui m’a révélé cette nouvelle passion. Celle de créer, sur le papier, des personnages, des histoires capables d’emmener les gens, comme au cinéma.
V.A : Y a-t-il des lectures, des auteurs, qui vous ont particulièrement marqué ?
F.K : Après quelques BD comme Astérix et Tintin, c’est Stephen King – via mon frère aîné – qui m’a laissé des séquelles. Plus tard c’est un auteur ‘d’min coin’, du Pas-de-Calais comme moi, qui m’a marqué. C’est Franck Thilliez dont les thrillers très durs m’ont accroché. Un peu comme ceux de Jean Christophe Grangé ou de Maxime Chattam et plus récemment, ceux de pas mal d’autres auteurs français que je ne citerai pas car ils sont nombreux à concurrencer les bons auteurs étrangers.
V.A : Pensez-vous que votre pratique professionnelle soit une plus-value dans votre processus d’écriture ?
F.K : Une plus-value, je ne sais pas, mais une aide c’est certain. Dans le sens où il m’est peut-être plus facile de coller à la réalité du travail. Même si je me permets quelques entorses au règlement, les collègues se retrouvent dans leurs activités. De plus, le contact quotidien avec la population, avec la réalité du terrain, est aussi une source intarissable de faits, d’anecdotes qui peuvent être intégrés à une histoire et lui donner du réalisme.
V.A : Vos intrigues trouvent-elles leur source dans l’actualité ?
F.K : Oui, entre autre, avec la profession, le quotidien, l’imaginaire. Tout cela se retrouve inexorablement dans l’écriture.
V.A : Vos personnages sont-ils un pur produit de votre imaginaire ?
F.K : Oui et non. Oui, pour certains et fort heureusement. Non, pour d’autres qui peuvent être tout ou partie d’une personne que je connais, que j’ai rencontré ou un amalgame de plusieurs personnalités croisées dans la vie.
V.A : Voyez-vous des points communs entre la psychologie du lieutenant Marcini, personnage central de vos romans, et vous-même ?
F.K : Là encore, oui et non. Dans la mesure où je mets beaucoup de moi-même dans mon écriture et que mon personnage central est un flic, alors forcément, il y a un peu de moi dans Marcini. Comme il y a un peu de moi dans Adamczyk, son collègue dans « Les crocs de la Corrèze ». C’est l’un des privilèges de l’écriture, la liberté de créer ce que l’on veut, d’être ce que l’on veut, ou même de ne pas être du tout en restant simplement narrateur et spectateur.
V.A : Quels sont vos projets littéraires pour les mois à venir ?
F.K : Ecrire mon quatrième roman. Une nouvelle aventure avec Marcini.
V.A : Qu’avez-vous envie de dire à vos lecteurs ?
F.K : A mes lecteurs, je leur dis merci. Un énorme merci car dès la sortie de mon premier livre ce sont eux qui m’ont donné de l’assurance et l’envie de continuer. Et, encore aujourd’hui, leurs encouragements me motivent et me soutiennent.
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