Après l'Algérie, le Musée de l'armée explore un siècle de présence militaire française en Asie du Sud-Est.
Peut-on parler de manière apaisée de la colonisation et de son héritage? Après une grande exposition sur l'Algérie française en 2012, le Musée de l'armée remet les cartes sur table. Et aborde, cette fois-ci, l'histoire de l'Indochine, en racontant cent ans de présence de l'armée française, de la conquête au départ des troupes, en 1956. Le choix a été fait de traiter ce sujet délicat par le biais de l'histoire militaire, au détriment du processus politique, économique et culturel. Mais il ne faut pas s'y tromper: ce grand musée d'État poursuit sa volonté de mettre fin à un tabou français, alors qu'aucun autre ne s'y risque, exception faite des mémoriaux comme celui de Fréjus. «Il y a à peine dix ans, nous n'aurions pas pu monter une exposition comme celle-là, surtout aux Invalides», admet son directeur, le général Christian Baptiste. «Nous avons essayé de n'être ni procureur ni avocat, et de tenir un propos à équidistance entre l'hagiographie et la dénonciation», explique-t-il...
Indochine, au-delà des douleurs
Le Figaro - il y a 1 heure
Après l'Algérie, le Musée de l'armée explore un siècle de présence militaire française en Asie du Sud-Est.