Dreyfus ne fut pas un forçat comme les autres. Mais, une fois son innocence reconnue, la dureté de sa détention et la rigueur de sa surveillance contribuèrent à donner de la Guyane l'image d'une rive maudite.
Le sort du capitaine Dreyfus à l'île du Diable témoigne de ce que fut, dans la France républicaine, la peine écrasante de « déportation dans une enceinte fortifiée ». Peine à laquelle l'officier, reconnu coupable de « haute trahison », avait été condamné le 22 décembre 1894 par le Ier conseil de guerre de Paris. Dégradé le 5 janvier 1895, transféré de la prison militaire du Cherche-Midi à la Santé, Dreyfus est brutalement sorti de sa cellule le soir du 17 janvier, sans avoir été averti, pas plus que sa femme ou ses défenseurs, de sa destination finale.
A peine vêtu [...]
Dreyfus : cinq ans à l'île du Diable
Le temps du bagne - 10/07/2014 par Vincent Duclert dans collections n°64 à la page 62 (1019 mots) | Payant
" L'affaire Dreyfus ne cessa et ne cesse toujours d'incarner la défense de l'intégrité humaine et du droit des citoyens face à la raison d'État, à la violence politique et aux doctrines de haine ", écrit Vincent Duclert dans son introduction.
C'est au récit au jour le jour de ce drame militaro-judiciaire devenu une véritable affaire d'État que l'auteur nous convie, faisant revivre, par de très nombreuses citations et des documents iconographiques souvent inédits, l'intensité de la crise dans la France de 1900, mais aussi le sens du combat et les valeurs portés par les défenseurs de Dreyfus.
Auteur Vincent Duclert
Éditeur Larousse
Collection L'oeil des Archives
Parution : 2009