En catimini, la veille du premier week-end de l’année, le monde militaire a connu une petite révolution. Vendredi 2 janvier, Gend XXI, la première association professionnelle de gendarmes, a été officiellement déclarée en préfecture. Treize hommes de tous grades et issus des différents corps – gendarmerie mobile, gendarmerie départementale, brigade motorisée, garde républicaine, gendarmerie de l’air, etc. – constitueront le conseil d’administration de ce « syndicat ».
Un « syndicat » un peu particulier, puisqu’il ne pourra organiser ni appel à la grève ni manifestations et verra sa prise de parole strictement encadrée. La rupture est néanmoins forte : contrairement aux policiers, les gendarmes, comme les autres militaires, étaient jusqu’alors interdits de syndicat et n’avaient pas le droit de s’exprimer.