Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  Prisonniers retournant dans la prison de Jiangbei après leur journée de travail dans des champs de coton - 27/04/1998 © Reuters - 2013
  Prisonniers retournant dans la prison de Jiangbei après leur journée de travail dans des champs de coton - 27/04/1998 © Reuters - 2013

Prisonniers retournant dans la prison de Jiangbei après leur journée de travail dans des champs de coton - 27/04/1998 © Reuters - 2013

Rediffusion du 04/02/2013 - Noël 2012. Une famille américaine ouvre l'emballage d'un jouet made in China. A l'intérieur, un message d'un détenu qui a participé à sa fabrication et appelle au secours. Une bouteille à la mer...

Janvier 2013. La télévision publique chinoise annonce l'abolition prochaine de la rééducation par le travail. Un ballon d'essai ? Le correctif vient aussitôt: c'est juste une « réforme » qui est envisagée...

Pourquoi le système d'internement chinois, le laogaï -qui, depuis une trentaine d'années, s'érode- survit-il si longtemps ? Personne ne peut plus croire à la fonction de rééducation idéologique qui faisait sa spécificité. Sans doute sa force réside-t-elle dans une idée centrale et qui s'impose encore : il y a d'un côté le peuple tout entier, de l'autre des individus dangereux -condamnés de droit commun et « de droite » mêlés.

La question est de savoir s'il est permis de les briser contre la pierre, comme des œufs.

Laogai, le goulag chinois / France Inter

Retour au Laogai Lire sur Babelio George VECSEY Harry WU Traduit par Jacques MARTINACHE Avril 2004 Littérature Etrangère - Documents étrangers -

Retour au Laogai Lire sur Babelio George VECSEY Harry WU Traduit par Jacques MARTINACHE Avril 2004 Littérature Etrangère - Documents étrangers -

Un témoignage capital sur l'enfer du laogai par le plus célèbre des dissidents chinois. Un document majeur qui dénonce les atrocités pratiquées dans les camps de rééducation et la passivité des gouvernements occidentaux.

Le laogai : plus de mille camps de « rééducation par le travail » dans lesquels la Chine enferme ses indésirables. Vingt millions d'hommes et de femmes y sont morts ; des milliers d'autres, réduits en esclavage, y meurent encore. Harry Wu a été interné pendant dix-neuf ans dans ces camps de la mort. Libéré en 1979, il a entrepris une véritable croisade pour que le laogai soit enfin dénoncé au même titre que l'Holocauste ou le goulag soviétique.

Au risque d'être arrêté à nouveau, il est retourné en Chine. Quatre voyages clandestins au cours desquels il a accumulé des documents accablants. Au laogai, on affame, on torture, on laisse mourir ou on exécute ceux dont le rendement n'est plus suffisant. Car l'économie chinoise repose en partie sur cette précieuse main-d'oeuvre. Des hommes exploitables jusqu'au bout, puisque même leur cadavre représente une considérable source de profit : selon Harry Wu, 90 % des transplants chinois proviennent de détenus exécutés dont les organes sont parfois prélevés avant la mise à mort. Un trafic atroce, organisé avec la complicité des médecins, des hôpitaux, des receveurs – membre influents du parti, riches émigrés chinois.

Harry Wu a réussi à obtenir leurs témoignages, à rapporter des preuves irréfutables de cette barbarie. Ce livre est le récit de son long combat, il dénonce le silence, la complaisance de l'Occident qui ferme les yeux en multipliant les échanges avec la Chine. Il raconte l'horreur.

 
 
 
 Les nuages noirs s'amoncellent Poche – 24 juin 2015 de Chen MING (Auteur), Camille LOIVIER (Traduction)

Les nuages noirs s'amoncellent Poche – 24 juin 2015 de Chen MING (Auteur), Camille LOIVIER (Traduction)

Né en 1908 dans la Chine impériale, Chen Ming grandit dans la misère. À force de courage et d'abnégation, il devient professeur. Pour le parti communiste en place, cet intellectuel est suspect. Envoyé au laogai, l'implacable camp de rééducation, il y vit les outrages et l'épuisement jusqu'à être brisé. Il devra attendre près de quarante ans pour confier son témoignage à une étudiante française. Chen Ming n'est qu'une voix parmi les dizaines de millions de victimes des totalitarismes, mais elle porte jusqu'à nous pour nous rappeler que les idéologies sont les ennemis de l'humanisme. " Chen Ming connut le pire des années Mao : le goulag et le harcèlement. Son récit, à la plume tremblante et digne, est inoubliable. " Le Matricule des Anges @ Disponible chez 12-21 L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE

Biographie de l'auteur

Chen Ming est né en 1908 dans le milieu le plus modeste qui soit, d'un père qui vit de petits boulots et d'une mère qui, souffrant de son état de misère, nourrit de grandes ambitions (récompensées) pour son fils. En 1935, il part pour l'Europe, qu'il quitte, deux ans plus tard, en pleine guerre sino-japonaise. Les partis nationaliste et communiste sont unis contre l'envahisseur ; ce dernier vaincu, le Parti communiste prend le pouvoir. Chen Ming, accusé de collusion avec l'Occident, condamné sans procès, est envoyé pendant cinq ans dans un " laogai " - le goulag chinois. Sorti des camps, il n'a plus le droit d'enseigner, devient balayeur. Le mouvement du Grand Bond en avant, la Révolution culturelle, dont la cruauté dépasse l'imagination, peuvent se succéder, Chen Ming subit, comme l'immense majorité des intellectuels, une oppression sociale et politique extrême qui ne prendra vraiment fin qu'après la disparition, en 1976, de Zhou Enlai (en janvier) et de Mao (en septembre).

  • Poche: 215 pages
  • Éditeur : Pocket (24 juin 2015)
  • Collection : Pocket
Tag(s) : #Goulags soviétiques - chinois
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :