Le blog Criminocorpus est ouvert à un large public au-delà de la seule communauté des chercheurs. Cette rubrique « Portrait du jour » permet de faire connaître d’autres activités croisant l’histoire de la justice à travers le parcours de personne ayant accepté de présenter leur trajectoire professionnelle. On trouvera donc ici des parcours d’historiens, de romanciers , de sociologues, cinéastes, professionnels de la sécurité, etc. Cette rubrique est animée par Philippe Poisson , membre correspondant du CLAMOR et ancien formateur des personnels à l’ENAP. et l’A.P. La publication du portrait du jour est liée aux bonnes volontés de chacun, nous invitons donc les volontaires à prendre contact avec philippepoisson@hotmail.com – Marc Renneville, directeur du Clamor et de Criminocorpus.
A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.
Les repères et les outils proposent des données et des instruments d’exploration complémentaires visant à faciliter les études et les recherches.
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« … La Goulue a été injustement considérée comme une vicieuse dénuée d’intelligence. Une version qui ne correspond à la réalité des archives.
Je l’ai rencontrée par l’intermédiaire d’un ami commun : Henri de Toulouse Lautrec. Leurs vies sont intimement liées. Le Figaro illustré lui concède le titre de « peintre officiel de La Goulue ». Le peintre en fait une légende.
Entre ces deux personnages hors du commun, c’est un véritable coup de foudre amical. Il aime déclarer qu’ « il y a en elle une foi, que nul autre ne possède, tantôt souriante, tantôt timide, hardie ou féline, souple comme un gant. » et La Goulue de répondre : « Toulouse Lautrec, c’était un chic type. Il était riche, mais il n’était pas comme les autres hommes. Il me grandissait »… »
La rédaction du carnet criminocorpus pour son 120ème portrait du jour reçoit avec infiniment de plaisir Maryline Martin, l’auteure d’une biographie consacrée à l’égérie du Moulin Rouge Louise Weber plus connue sous le nom de « La Goulue ».
Présentation : Maryline Martin est née à Angoulême mais vit, pour des raisons professionnelles, à Paris. Journaliste littéraire sur une radio libre parisienne, elle a rencontré de nombreux auteurs qui l’ont encouragée, au regard de la qualité de ses chroniques, à prendre la plume.
Maryline Martin est l’auteure de nouvelles « Les Dames du chemin » et « La vie devant Elles » et d’un roman « L’Horizon de Blanche ». Ouvrages sélectionnés et remarqués par de nombreux prix. Son écriture s’interroge sur la place des femmes dans l’Histoire.
Son dernier ouvrage aux Editions du Rocher est une biographie consacrée à l’égérie du Moulin Rouge Louise Weber plus connue sous le nom de « La Goulue ».
Bienvenue Maryline sur le seul site qui décoiffe même en hiver. Ph.P.
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« Présentation de « La Goulue. Une reine au Moulin Rouge ». Editions du Rocher. (contact Presse-éditions du Rocher : Jean-Philippe Bertrand : jeanphilippe.bertrand@elidia.fr )
À seize ans, la future reine du cancan est blanchisseuse, mais le soir, Louise Weber « emprunte » les robes des clientes pour courir à l’Élysée Montmartre. Celle que l’on va surnommer La Goulue se fait rapidement remarquer pour sa gouaille et son appétit de vivre. Au Moulin Rouge, elle bouscule les codes en arrivant avec un bouc en laisse, détournant ainsi l’interdiction faite aux femmes d’entrer dans un lieu public sans être accompagnées par un mâle ! Immortalisée par Toulouse-Lautrec et Renoir, elle va également s’imposer dans le milieu mondain et côtoyer les plus grandes personnalités de son temps, le prince de Galles, Le Shah de Perse, le baron de Rothschild, le marquis de Biron avant de tomber en disgrâce.
Pour mener à bien sa biographie, Maryline Martin s’est plongée dans le journal intime de la danseuse, conservé au Moulin Rouge. Elle a également consulté les archives de la société des amis du Vieux Montmartre, le service de la mémoire et des affaires culturelles de la préfecture de Police et les divers documents des bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris. À partir de ses recherches, elle a pu dessiner le portrait tendre et intimiste d’une figure incontournable de la Butte Montmartre : une femme libre, fantasque, généreuse et attachante.
2. Pourquoi un livre sur La Goulue ?
La Goulue a été injustement considérée comme une vicieuse dénuée d’intelligence. Une version qui ne correspond à la réalité des archives.
Je l’ai rencontrée par l’intermédiaire d’un ami commun : Henri de Toulouse Lautrec. Leurs vies sont intimement liées. Le Figaro illustré lui concède le titre de « peintre officiel de La Goulue ». Le peintre en fait une légende.
Entre ces deux personnages hors du commun, c’est un véritable coup de foudre amical. Il aime déclarer qu’ « il y a en elle une foi, que nul autre ne possède, tantôt souriante, tantôt timide, hardie ou féline, souple comme un gant. » et La Goulue de répondre : « Toulouse Lautrec, c’était un chic type. Il était riche, mais il n’était pas comme les autres hommes. Il me grandissait »
Pour écrire ce livre, j’ai pu croiser différentes sources écrites et je remercie certaines personnes qui m’ont permis d’avoir accès à une large documentation.
Je pense à Jean-Luc Péhau-Ricau, directeur de communication du Moulin Rouge qui m’a ouvert les portes de ce lieu emblématique des nuits parisiennes qui fête en 2019 ses 130 ans. Ce dernier m’a confié un trésor : le journal intime de Louise Weber. J’en ai pris connaissance avec beaucoup d’émotion et il m’a accompagné tout au long de ces recherches.
Puis, Isabelle Ducatez, directrice de la Société d’histoire et d’archéologie du Vieux Montmartre m’a également donné accès à une magnifique collection de revues, journaux…
J’ai pu ajuster ainsi, les différentes pièces d’un puzzle, et donner vie à un portrait de femme très moderne pour l’époque.
Dans cette biographie, j’ai souhaité mettre en scène deux personnes présentes aux côtés de La Goulue : Pierre Lazareff et jean Marèze (frère de Francis Carco). Le premier a été attaché à la direction artistique du Moulin Rouge, et ils sont tous deux journalistes à Paris-Midi puis à Paris-Soir. Ils ont consacré plusieurs articles à la Reine du Moulin Rouge. Ceux qu’elle appelait avec tendresse « ses petits biographes » l’ont soutenue jusqu’à sa mort le 29 janvier 1929.
J’ai donc pris la liberté d’imaginer ce qu’ils auraient pu écrire, c’est donc la seule fantaisie que je me permets dans le prologue ( « Dans les coulisses de Paris-Midi »), dans l’entracte et l’épilogue : quelques respirations fictives dans le destin haletant de cette Magnifique Poissarde comme l’avait surnommée Jean Lorrain.
La Goulue également sur scène :
Se retrouver en face d’un personnage avec lequel l’écrivain a vécu des mois et auquel elle a consacré une biographie, cela fait comme un choc…Au théâtre de l’Essaïon, rencontre magique avec « sa », » leur » Louise magnifiquement, généreusement, gouailleusement incarnée par Delphine Grandsart. Matthieu Michard l’accordéoniste qui avec son piano à bretelles nous embarque dans ce destin hors norme…Une fiction théâtrale haute en couleur comme le personnage. »