Le Carnet de l’histoire de la justice, des crimes et des …développe la rubrique Portrait du jour – Criminocorpus et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs du site.
Pour son 274ème Portrait du jour – Criminocorpus le carnet reçoit avec infiniment de plaisir Lionel Olivier, ancien commandant de police, auteur de polars, notamment récompensé par le prix du Quai des Orfèvres 2016, pour son livre “Le crime était signé ”
Lionel Olivier est commandant fonctionnel de police à la retraite.
Il a choisi en 1974 d’être inspecteur de police (officier aujourd’hui). De 1975 à 1989, il a été en poste à Dieppe (Seine-Maritime) comme chef d’unité de police de Sécurité publique.
Puis nommé en 1990 à Auxerre (Yonne) où il a occupé différentes responsabilités, au grade de commandant, avant de prendre sa retraite.
Bienvenue Lionel sur le blog des “aficionados du crime”. Ph. P
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“Pour faire suite aux échanges sur le Web de ce jour, et après avoir fait défiler vos pages concernant le portrait du jour et y avoir retrouvé quelques amis, dont Jean-Louis Viot et Eric Dupuis , je vous propose ce texte. Libre à vous quant à l’usage ou non. Cordialement. Lionel OLIVIER.
«Tirer les vers du nez à un ancien policier qui a passé toute sa vie professionnelle à pratiquer la maïeutique, c’est un peu inverser les rôles, mais je vais me prêter à l’exercice en me découvrant toutefois avec parcimonie.
Je me contenterai de quelques points de repères qui résumeront ce qu’on doit savoir sur moi sur le plan personnel : né en 1949 dans le Nord, marié, trois enfants. Côté professionnel : d’inspecteur à inspecteur divisionnaire, un grade transformé en celui de commandant de police, à travers la réforme des Corps et des carrières. Quinze années à exercer à Dieppe, puis seize à Auxerre avec des fonctions d’adjoint au directeur départemental de la Sécurité publique de l’Yonne, pour terminer.
Auteur de plusieurs milliers de polars en 31 ans d’exercice, sous la forme d’enquêtes et de synthèses transmises au procureur de la République et au juge d’instruction (trait d’humour que vous aurez souligné, bien sûr). Par la suite, changement de lectorat à travers cinq romans : L’enfer des damnés, Passé boomerang , La petite fille du forçat (éditions Nicole Vaillant), Le crime était signé (éditions Fayard), prix du quai des Orfèvres 2016, Nature Morte (éditions French Pulp).
John Irving déclarait que lorsqu’il commençait un roman, il en connaissait déjà le titre, le début, la fin et pratiquement le nombre de chapitres. Je me situe dans la même démarche intellectuelle, dans le même schéma et il m’est impossible d’écrire tant que l’histoire n’est pas quasiment élaborée dans mon cerveau.
Déformation professionnelle oblige, mon esprit de synthèse se retrouve dans mes fictions qui sont toujours empreintes de réalité procédurale. Réalité ou réalisme ? Fred Vargas disait un jour, dans un article (Madame Figaro) : « je refuse de me dégoûter moi-même ou de dégoûter mon lecteur ». En ce qui me concerne et sans vouloir verser dans le genre gore, je crois qu’il faut appeler un chat par son nom. On est entrain de tout aseptiser : on ne dit plus qu’untel est mort, mais qu’il s’est éteint, qu’il est parti, qu’il a vécu. Craindrait-on « le poids des mots et le choc des photos » du célèbre slogan ? Le roman policier a une vraie fonction, il aide à transgresser l’interdit en répondant à nos pulsions inavouables ou inavouées. Un Olivier Norek dans « Territoires » en est la parfaite illustration, de même que les films d’Olivier Marchal ou des séries comme « engrenages ». Les OLIVIER, un gage de noirceur ?”
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Le carnet criminocorpus est ouvert à un large public au-delà de la seule communauté des chercheurs. Cette rubrique «portrait du jour» permet de faire connaître d’autres activités croisant l’histoire de la justice à travers le parcours de personne ayant accepté de présenter leur trajectoire professionnelle. On trouvera donc ici des parcours d’historiens, de romanciers , de sociologues, cinéastes, professionnels de la sécurité, etc. Cette rubrique est animée par Philippe Poisson , membre correspondant du CLAMOR et ancien formateur des personnels à l’ENAP. et l’A.P. La publication du portrait du jour est liée aux bonnes volontés de chacun, nous invitons donc les volontaires à prendre contact avec philippepoisson@hotmail.com – Marc Renneville , directeur du CLAMOR et de Criminocorpus.
A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.
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