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288 – Portrait du jour : Laure Morel, auteure d’un premier roman « Intersections »

Le Carnet de l’histoire de la justice, des crimes et des …développe la rubrique Portrait du jour – Criminocorpus  et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs du site.

Pour son 288ème Portrait du jour – Criminocorpus  le carnet reçoit avec infiniment de plaisir Laure Morel 

Passionnée par la littérature et l’écriture de polars, Laure Morel décide de reprendre ses études à 41 ans suite à un problème de santé et à un changement de situation familiale.

Diplômée en criminologie en 2015, elle obtient une licence de psychologie en 2018.

Elle effectue également des ateliers d’écriture au cours d’une année de faculté en lettres modernes, parcours création littéraire et cinématographique.

L’Interview de  Laure Morel est réalisé par notre ami  Stéphan Sanchez , libraire, photographe et romancier

Bienvenue Laure   sur le blog des “aficionados du crime”. Ph. P

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Stéphan Sanchez. Diplômé d’un Master en arts plastiques et d’une Licence d’histoire de l’art, Stéphan est libraire, photographe et romancier. Passionné de littérature gothique, âgé de 30 ans, il a publié quatre romans dont deux thrillers chez Jean Marie Desbois éditeur : « Anatomie des vagues », en 2016, et « Châteaux noirs », en 2017…

Diplômée en criminologie et en psychologie, Laure Morel publie son premier roman « Intersections » en janvier 2019. Dans ce polar sombre et inquiétant, Carla Dufour, bourgeoise de 37 ans, disparaît. Jérôme Starck et Audrey Lambert, deux flics que tout oppose sont contraints de faire équipe. Alors que Lambert peine à se remettre de ses traumatismes de femme battue, Starck capitaine misogyne et solitaire doit compter sur une coéquipière dont le lien avec la victime semble trouble.

 

  1. Bonjour Laure, je suis ravi de vous accueillir sur Criminocorpus et vous remercie d’avoir accepté cette invitation. Pour commencer, pouvez-vous nous parler brièvement de votre parcours ?

Bonjour Stephan, c’est avec grand plaisir !

J’ai grandi avec la bibliothèque rose et verte. Fantômette et Le Club des Cinq ont bercé mon enfance !

J’ai commencé à écrire dès le plus jeune âge, je remplissais mon journal intime avec frénésie tous les soirs.

J’ai obtenu mon Bac B puis j’ai rencontré le père de mes enfants et me suis lancée dans la vie active à ses côtés. Nous avions des commerces de prêt-à-porter.

Plus tard, nous avons bifurqué dans la gestion immobilière. Après la naissance de ma seconde fille, j’ai écrit un premier roman suivi d’un deuxième. Il s’agissait de polars mais ils ne me semblaient pas assez aboutis. Ils sont donc restés au fond d’un tiroir.

En 2014, j’ai décidé de reprendre mes études et de faire ce qui me motivait depuis toujours. J’ai donc obtenu un diplôme en criminologie puis une licence de psychologie à distance. J’ai également validé une année en faculté de lettres modernes dans un parcours de création littéraire. Il me fallait bien ça pour écrire !

À ce jour, je suis en fin de formation de Community Management, nous souhaitons avec ma fille aînée monter une agence de communication digitale en parallèle de mon activité d’écrivain.

 

  1. Dans ce premier roman, vous abordez des thèmes assez durs comme l’addiction sexuelle, l’adultère ou le meurtre, comment expliquez-vous cet attrait pour le sombre ?

Je pense l’avoir toujours eu, le polar est ma culture que ce soit au cinéma, dans les séries ou au travers de la littérature, j’ai beau essayer de me diversifier, j’y reviens toujours !

J’ai eu, au cours de mes études de psychologie, la possibilité de faire des stages en addictologie et en hôpitaux psychiatriques. Je trouve le fonctionnement du psychisme passionnant, l’être humain se réfugie parfois dans des comportements qui lui servent de béquille : l’addiction est un de ces mécanismes. Le transposer dans un roman par le biais d’une héroïne féminine m’a permis d’aborder cette pathologie, et je l’espère, la rendre plus compréhensible.

L’idée a germé suite à deux faits : l’affaire DSK dans laquelle l’addiction sexuelle revenait en boucle et la campagne publicitaire choc du site de rencontres Gleeden dans le métro parisien qui donnait un côté désinvolte à l’adultère.

Un bon amalgame pour un début de roman !

 

 

  1. Vous avez décidé de situer ce roman dans le sud de la France, votre région. Pourquoi était-il important de parler de votre territoire ?

Il était nécessaire pour moi de parler de ma région, je suis née dans le sud, ce sont mes racines. De plus, que décrire mieux que ce que l’on connaît par cœur ?

Ma région est magnifique et je suis amoureuse de Cassis, mon village. C’est une manière de lui rendre hommage dans les descriptions que j’en livre.

 

  1. Laure Morel

    En 2014, vous décidez de changer d’orientation professionnelle, de gros bouleversements surgissent dans votre vie. En quoi ces changements ont-ils eu un impact sur votre écriture ?

2014 a été une année charnière. Hospitalisée de long mois après trois opérations de la colonne vertébrale et une longue rééducation, j’ai dû réapprendre tous les gestes du quotidien. Cette période m’a transformée. L’introspection a du bon ! Je n’ai pensé durant tout ce temps qu’à la deuxième chance qui m’était offerte.

Mon premier trajet en voiture a été direction Aix-en-Provence pour reprendre mes études de criminologie. Je voulais réaliser mes rêves d’écriture. Je savais que je devais travailler pour y arriver. Je souhaitais avoir de la matière pour étayer mes romans.

L’écriture est pour moi une manière de respirer et d’exorciser les démons ; les miens et ceux des autres.

 

  1. Et maintenant, quels sont vos projets ?

Des tas d’autres romans ! Mais pour l’instant, la suite d’« Intersections » est à l’écriture, j’y reprends mon tandem de policiers. Ils sont trop précieux à mes yeux pour que je les laisse s’en aller ! J’apporte beaucoup d’importance à la psychologie des personnages et j’ai envie de les voir évoluer au sein d’autres enquêtes. Dans mes lectures, j’aime assez l’idée de séries.

 

  1. Quels sont vos derniers coups de cœur littéraires ?

Je lis énormément, j’ai même dû recourir aux services d’une liseuse pour pouvoir lire dans le noir ! Mes trois derniers coups de cœur : « Nous rêvions juste de liberté » d’Henri Loevenbruck, « Corruption » de Don Winslow et « Le complot Romanov » de Steve Berry. Je suis une inconditionnelle de Grangé, Chattam, Minier, Thilliez et bien d’autres !

Merci Laure Morel d’avoir pris le temps de répondre à mes questions. Très bonne suite à vous !

Lien vers Amazon pour acheter « Intersections » de Laure Morel :

https://www.amazon.fr/INTERSECTIONS-Laure-Morel-ebook/dp/B07MPCTSHH

Lien vers le site officiel de Laure Morel :

https://laure-morel-auteure.fr/?fbclid=IwAR1_95fffAewngoPL-SjkEREuKO4T8A4tc8D2eLE87m5GVVOy3MUN2OP76s

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Philippe Poisson, gestionnaire du carnet criminocorpus, anime la rubrique « Portrait du jour ».

Le carnet criminocorpus est ouvert à un large public au-delà de la seule communauté des chercheurs. Cette rubrique «portrait du jour» permet  de faire connaître d’autres activités croisant l’histoire de la justice à travers le parcours de personne ayant accepté de présenter leur trajectoire professionnelle. On trouvera donc ici des parcours d’historiens, de romanciers , de sociologues, cinéastes, professionnels de la sécurité, etc.  Cette rubrique est animée par Philippe Poisson , membre correspondant du CLAMOR et ancien formateur des personnels à l’ENAP. et l’A.P. La publication du portrait du jour est liée aux bonnes volontés de chacun, nous invitons donc les volontaires à prendre contact avec philippepoisson@hotmail.com – Marc Renneville , directeur du CLAMOR et de Criminocorpus.

A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.

Nos autres sites : REVUE et le BLOG D’ACTUALITÉS

 

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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