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Comme un bonheur n’arrive jamais seul et pour son 297ème Portrait du jour – Criminocorpus le carnet reçoit avec infiniment de plaisir Thierry Brun
“Thierry Brun est un auteur de roman noir très poli et discret. On se demande d’ailleurs si c’est bien lui qui écrit les histoires qu’il raconte tant il laisse KO le lecteur. Ses héros sont sans pitié ni état d’âme. Dans son monde animal, c’est dur, puissant, sans concession. Quand on lit un livre de Brun, on a l’impression de recevoir de véritables coups de poing dans la tronche et dans le cœur.” Mandor
Bienvenue Thierry sur le blog des “aficionados du crime”. Ph. P
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_“Thierry Brun est né en 1964 dans la région parisienne. D’aussi loin que remontent ses souvenirs, il se voit avec un livre en main, le plus souvent sur la banquette d’un véhicule qui parcourt les routes ou dans une chambre d’hôtel. Il est l’enfant des voyageurs, des caravanes prises dans le vent du nord ou du mistral, des travailleurs du béton et de l’acier, des camps regroupés autour des feux, des zones portuaires, des banlieues et aussi des beaux quartiers parisiens. Triple casquette. Très jeune, il ressent le besoin d’écrire. Il veut raconter des histoires, mettre dans la lumière ou dans l’ombre des personnages qui portent en eux des fractures et des envies d’aventures. Il noircit des cahiers, toujours plus gros. Il aime le contact du papier et l’odeur de l’encre. Ça participe à la magie de la création. Ecrire ouvre une fenêtre sur d’autres mondes. C’est une formidable liberté, un grand bonheur.
A l’adolescence, son parcours est chaotique. Même si, de son propre aveu, il n’en ni la dégaine ni le physique, il se forge une expérience en dehors des parcours balisés. De cette expérience il tire la genèse des romans Surhumain, la Ligne de Tir et Les Rapaces .
Alors, vient la rencontre avec un professeur de musique au profil atypique ; ancien musicien professionnel passé au professorat et avec une prof de lettres. Ils lui apprennent le respect et le bonheur de l’atelier, de faire son travail avec passion et de se servir de sa colère pour nourrir son écriture. Ils lui inculquent aussi l’envie d’apprendre, de ne pas trébucher, de ne pas abandonner à chaque écueil rencontré. S’il continue à écrire, il prend enfin les études au sérieux et décroche un diplôme dans une école de commerce. Se sentant à l’étroit dans le monde qui s’ouvre à lui, il part à l’aventure, fait mille petits boulots et en 1985 découvre la Bourse de Paris, le Palais Brongniart. C’est un chaudron. On doit apprendre vite. C’est aussi l’école le la fraternité, avant que les banques ne rachètent tout et virent les Agents de Change. Personne n’est innocent.
On ne vit pas dans le meilleur des mondes. Il découvre qu’on spécule sur les entreprises, et si certains s’en offusquent, des années plus tard, il relate dans Ce qui reste de candeur les spéculations des groupes industriels sur leurs employés. La variable d’ajustement. Il n’y a pas de pire violence sur l’humanité. Il voit que la justification passe d’abord par les différentes crises puis par la dématérialisation, ça va vite. Selon lui, les conséquences n’ont rien à envier à celles générées par les guerres ou les attentats. Ça touche le cœur familial et les générations qui suivent. Ça tue l’image qu’on a de soi, ça détruit des familles sur le long terme. L’homme est fragile, il peut rapidement débrancher la prise dans sa tête. Ça créé des survivants et non des vivants, des enfants perdus et des adultes dysfonctionnels. Des régions entières sont concernées par ce qui s’apparente à un cataclysme. Il veut croire que dans ses romans l’amour sauve tout.”
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Le carnet criminocorpus est ouvert à un large public au-delà de la seule communauté des chercheurs. Cette rubrique «portrait du jour» permet de faire connaître d’autres activités croisant l’histoire de la justice à travers le parcours de personne ayant accepté de présenter leur trajectoire professionnelle. On trouvera donc ici des parcours d’historiens, de romanciers , de sociologues, cinéastes, professionnels de la sécurité, etc. Cette rubrique est animée par Philippe Poisson , membre correspondant du CLAMOR et ancien formateur des personnels à l’ENAP. et l’A.P. La publication du portrait du jour est liée aux bonnes volontés de chacun, nous invitons donc les volontaires à prendre contact avec philippepoisson@hotmail.com – Marc Renneville , directeur du CLAMOR et de Criminocorpus.
A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.
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