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299 – Portrait du jour : Ludovic Lancien, auteur d’un premier roman “Le Singe d’Harlow”

Le Carnet de l’histoire de la justice, des crimes et des …développe la rubrique Portrait du jour – Criminocorpus  et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs du site.

Comme un bonheur n’arrive jamais seul et pour son 299ème Portrait du jour – Criminocorpus  le carnet reçoit Ludovic Lancien , un jeune romancier,  auteur de Le Singe d’Harlow , paru aux éditions Hugo Thriler  (collection Poche)

Ludovic Lancien a sillonné l’ouest de la France, de Quimperlé à Nantes en passant par La Roche-sur-Yon et Concarneau, pour travailler en pépinière et en maraîchage.

Lecteur assidu, il a créé son propre blog littéraire avant de se lancer dans l’écriture et de remporter, à l’unanimité du jury, le prix Fyctia 2019 du meilleur suspense avec son roman, “Le Singe d’Harlow“.

Il vit à Fouesnant dans le Finistère.

Bienvenue Ludovic sur le blog des “aficionados du crime”. Ph. P

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“La littérature a toujours tenu une place importante dans ma vie. J’ai toujours aimé avoir un livre en main, même s’il y a eu un trou d’air durant mon adolescence, période où je priorisais les jeux vidéo et la télévision.

Lors de ma première année de BTS en production horticole, je me souviens avoir acheté Dracula l’Immortel de Dacre Stoker. Un coup de tête, je trouvais la couverture magnifique. Je n’avais plus ouvert un livre depuis belle lurette (à part un ou deux Chairs de Poule, donc ça remontait). Je l’ai lu d’une traite et j’ai voulu écrire ensuite mon ressenti. C’est venu comme ça, un besoin quasi viscéral. Jusqu’ici, je n’aimais pas forcément écrire mais mes doigts me démangeaient. Alors, j’ai créé un blog littéraire pour garder une trace, et parce qu’écrire à la main me fatiguait d’avance.

Je me suis pris au jeu, et j’ai rapidement enchaîné sur des thrillers afin d’écrire de nouvelles chroniques. Je ne partageais presque pas mes avis, ils étaient avant tout pour moi. Le thriller s’est rapidement imposé comme étant mon genre de prédilection. De l’action, du sang, des énigmes, pour moi la lecture doit me procurer des sensations fortes. J’aime être bringuebalé dans tous les sens jusqu’à en avoir des sueurs froides. Peu de romans m’ont apporté ces émotions. En premier, ma référence, je citerais Le Vol des Cigognes  de Jean-Christophe Grangé. Une claque dans la gueule. J’ai trouvé dans ce roman tout ce que je recherchais : du glauque, du sang, de la noirceur condensée sur 350 pages et une intrigue tortueuse à souhait.

C’est comme ça que je conçois la lecture, mais également l’écriture. Je n’aime pas m’ennuyer, ni pour l’un, ni pour l’autre. On ne s’évade pas dans une histoire pour ne rien faire. Il faut que ça tangue, que ça cravache, que ça cogne dur.

Mais avant de m’atteler réellement à l’écriture, j’ai donc terminé mes études (BEP et BAC pro en aménagements paysagers et BTS en horticulture) avant de partir sur Nantes travailler en pépinière. Pour moi, mon avenir était là. Je suis passionné de végétaux, même si j’ai perdu un peu la fibre depuis quelques temps. Je me suis hélas vite lassé. Peu de reconnaissances, de valorisations dans un beau métier, certes, mais qui démolie les corps.

Je me suis fait opéré de la main droite, eu une sciatique à 25 ans, et je ne compte plus les tendinites qui m’ont fait morfler. Arrivé à un moment, je me suis posé la question : « est-ce que ça vaut le coup ? »

Dans quel état serais-je à 50 ans si déjà mon physique observait des signes de faiblesse ?

Ce fût un grand mal, mais pour un grand bien. Car j’ai commencé à sérieusement écrire à partir de ce moment-là. Les prémices de mon premier roman étaient très mauvais. Des répétitions à gogo, des phrases à rallonges sans aucune fluidité. J’ai abandonné, réessayé, pour abandonner à nouveau. Puis en septembre 2018, le déclic, avec un immense D. Une tendinite à l’épaule qui me bouffe à chaque geste depuis huit mois : arrêt de travail. Je suis incapable de soulever cinq kilos.

Il était plus que temps de me remettre en question. Avant d’entièrement ruiner mon organisme et mes os. Alors j’ai repris le postulat de base de l’histoire du Singe d’Harlow. J’ai dû écrire, mis bout à bout, près de 400 pages avant de vraiment trouver l’histoire, le plan final. Pourtant, je n’avais pas la confiance pour envoyer le manuscrit à une maison d’édition. Et puis ma sœur m’a parlé en mai 2019 de la plateforme fyctia appartenant à la maison d’édition Hugo. Il y avait un concours d’organisé dessus, sur le thème de la folie, dans la catégorie thriller. Pile le sujet de mon roman. Incroyable. J’ai participé sans trop y croire. Je ne faisais aucune pub, personne ne me connaissait sur les différents réseaux sociaux. Pour moi, c’était cuit d’avance. Et puis voilà…

J’ai eu la chance d’être remarqué par l’équipe Fyctia et par les éditeurs d’Hugo Thriller, Bertrand Pirel  en tête.

Mon roman a été publié en novembre 2019. Trois semaines plus tôt, je perdais ma mère. Je suis assez mauvais pour exprimer mes sentiments, alors j’avais glissé dans l’histoire quelques phrases pour lui dire à quel point je l’aimais. Je voulais qu’elle le lise, qu’elle ait le temps de le faire. Elle aura vu la couverture aussi. On ne m’enlèvera pas cette fierté. Et pour cette raison, je n’abandonnerai jamais l’écriture.”Relecture et mise en page Ph. P et S.P.

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Le carnet criminocorpus est ouvert à un large public au-delà de la seule communauté des chercheurs. Cette rubrique «portrait du jour» permet  de faire connaître d’autres activités croisant l’histoire de la justice à travers le parcours de personne ayant accepté de présenter leur trajectoire professionnelle. On trouvera donc ici des parcours d’historiens, de romanciers , de sociologues, cinéastes, professionnels de la sécurité, etc.  Cette rubrique est animée par Philippe Poisson , membre correspondant du CLAMOR et ancien formateur des personnels à l’ENAP. et l’A.P. La publication du portrait du jour est liée aux bonnes volontés de chacun, nous invitons donc les volontaires à prendre contact avec philippepoisson@hotmail.com – Marc Renneville , directeur du CLAMOR et de Criminocorpus.

A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.

Nos autres sites : REVUE et le BLOG D’ACTUALITÉS

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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