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Le Carnet de l’histoire de la justice, des crimes et des … développe la rubrique Portrait du jour – Criminocorpus  et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs du site.

Pour son 304ème Portrait du jour – Criminocorpus  le carnet reçoit le romancier et musicien Christian Guillerme .

Christian est un auteur français. Il est né à Clichy la Garenne, dans le 92 (Hauts de Seine).

Il a longtemps été musicien (bassiste) dans différents combos de la région parisienne et a à son actif plusieurs centaine de dates de concerts.

Il est dorénavant Chef de projet dans une très grande société d’assurances dans le quartier d’affaires de La Defense (92)

La corde de Mi , son premier roman, est édité depuis fin 2018 aux éditions Arts et Mots .

Son second, dans un univers totalement différent, mais toujours aussi anxiogène, est à paraître début 2020 aux éditions Taurnada .

Il est également l’auteur d’une dizaine de nouvelles pour le compte de la plateforme Short Editions et a participé à plusieurs recueils.

Bienvenue Christian  sur le blog des “aficionados du crime”. Ph. P

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 Bonsoir, tu me reconnais ?

— Euh, bonsoir…

 Tu me reconnais ?

—…

— Je suis le méchant de ton premier roman, La corde de Mi, parut en novembre 2018

— Tu es… Tu es Gade ?

 Oui, c’est bien moi !

— Mais que…

 Criminocorpus m’a chargé de réaliser une petite interview de toi.

—…

 Tu as l’air surpris ?

— Disons que… enfin, oui, je le suis. Tu es un personnage de fiction !

 Et alors ?

— He bien, ça me fait bizarre de te parler… de parler à un protagoniste d’un roman issu de mon imagination.

 Oui, je peux comprendre. Ca me fait bizarre aussi je t’avoue. Pour moi, tu n’existais pas, c’est une vraie révélation. Tu es mon créateur en quelque sorte.

—…

 On peut commencer cette interview ?

— Euh, oui… Oui, bien sûr.

 Parfait, alors allons-y. D’où t’est venue cette idée de roman ? Et pourquoi ce titre « La corde de Mi » ?

— Cette idée de roman a germé pour la première fois dans mon esprit il y a déjà pas mal d’années, lors d’une séance de répétition durant laquelle j’attendais au bar, la faute à une corde de basse qui avait cassé. J’avais laissé le reste des musiciens finir la répétition sans moi, faute de corde de rechange. Je sirotais tranquillement une bière, et je me suis dit : « Que se passerait-il si un soir comme celui-ci, banal, quelqu’un d’extrêmement agressif et totalement asocial s’en prenait aux musiciens présents ? Dans un lieu clos comme celui-ci avec une seule entrée/sortie, qu’est-ce que ça pourrait donner ? »

 Tu veux que je te le dise ?

— Euh non, je te rappelle que c’est moi qui ai écrit ce roman, alors…

 Oui, tu as raison, tu es mon créateur après tout. Ainsi donc, tu as été musicien avant d’écrire ?

— Oui, pendant de très nombreuses années j’ai joué au sein de plusieurs groupes de la région parisienne. Nous étions des piliers de la jeune scène metal de l’époque, quand cette musique s’appelait encore « Hard-Rock ».

 Tu jouais de quel instrument ?

— Je jouais de la basse, et j’en joue toujours d’ailleurs, mais simplement pour le plaisir dorénavant. L’écriture a pris une place trop importante pour que je puisse me permettre de continuer à jouer en groupe et faire des concerts. La corde de Mi fait référence à la corde la plus grave de la basse.

 Je vois. C’est pour ça aussi que tu m’as créé bassiste dans ton roman ?

— Oui, entre autres.

 Et je suis meilleur instrumentiste que toi ?

— Joker.

— Je t’ai posé une question.

— He bien, euh, oui… peut-être. Tu peux arrêter de me fixer ainsi ?

 Pourquoi le ferais-je ? C’est toi qui m’as créé intimidant et impassible non ?

— Oui, certes, mais…

 Question suivante alors. Ce roman a été publié aux éditions Art En Mots et a connu un franc succès et la reconnaissance d’un public de lecteurs de plus en plus important…

— Merci, et à cette occasion…

 Je n’ai pas fini !

—…

 Bien, donc, par la suite tu as écrit un nouveau roman sur le monde de l’exploration urbaine, Urbex Sed Lex , à paraître aux éditions Taurnada en mai 2020. Tu es content ?

— Oui, bien sûr, j’ai passé un cap, Taurnada est une belle maison d’édition avec une ligne éditoriale claire et a une très bonne réputation dans le monde des thrillers, et d’ailleurs…

— Tu es content ?

— Mais je suis en train de te répondre et…

 Non, tu réponds à côté. Je te demandais si tu étais content de t’être débarrassé de moi dans ton nouveau roman.

— Ah, je n’avais pas compris, disons que… euh, tu pourrais arrêter de jouer avec cette machette s’il te plait ?

 Ça te rend nerveux ?

— He bien…

 C’est pourtant toi qui l’as mise entre mes mains dans la corde de Mi, non ?

— Oui, mais…

 Ton roman a la réputation d’être sombre et assez violent, voire très… descriptif, sur certaines scènes. Tu peux nous en dire plus ?

— Je bâtis toujours mes intrigues en les imaginant transposées sur grand écran. C’est ce qui donne un aspect très visuel à mes romans, et c’est, je crois, ce que mes lecteurs aiment. J’aime procurer des émotions fortes aux lecteurs, des images qui restent gravées un bon moment dans leur subconscient.

 Si j’en crois les derniers chiffres sur le nombre de lecteurs, tu as réussi au-delà de tes espérances à ce niveau, félicitations !

— Tu y es pour quelque chose, Gade est devenu synonyme pour beaucoup de dangereux psychopathe. Et j’en suis fier !

 Je le suis également. Avant que tout se termine, je voulais te remercier pour ça d’ailleurs.

— Avant que tout se termine ? C’est-à-dire ?

 Tu savais que l’anagramme des 11 lettres de « La corde de Mi » donne « Décimera » en 8 lettres, reste 3 ?

— Gade pose cette machette immédiatement… je te l’ordonne !!

 Tes lecteurs vont apprécier cette fin d’interview, c’est sûr !

— Gade… GADE NON !!!!!!!!!

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Philippe Poisson, gestionnaire du carnet criminocorpus, anime la rubrique « Portrait du jour ».

Le carnet criminocorpus est ouvert à un large public au-delà de la seule communauté des chercheurs. Cette rubrique «portrait du jour» permet  de faire connaître d’autres activités croisant l’histoire de la justice à travers le parcours de personne ayant accepté de présenter leur trajectoire professionnelle. On trouvera donc ici des parcours d’historiens, de romanciers , de sociologues, cinéastes, professionnels de la sécurité, etc.  Cette rubrique est animée par Philippe Poisson , membre correspondant du CLAMOR et ancien formateur des personnels à l’ENAP. et l’A.P. La publication du portrait du jour est liée aux bonnes volontés de chacun, nous invitons donc les volontaires à prendre contact avec philippepoisson@hotmail.com – Marc Renneville , directeur du CLAMOR et de Criminocorpus.

 

Directeur du CLAMOR, Marc Renneville est historien des sciences spécialisé sur les savoirs du crime et du criminel, directeur de recherche au CNRS …

A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.

Nos autres sites : REVUE et le BLOG D’ACTUALITÉS

 

 

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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