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357 – Philippe kauffmann présente son héroïne, Frangipane Desmet

Le Carnet de l’histoire de la justice, des crimes et des peines  développe la rubrique Portrait du jour – Criminocorpus  et ouvre ses pages aux fidèles lecteurs du site.

Pour notre 357ème Portrait du jour – Criminocorpus nous recevons avec infiniment de plaisir Philippe kauffmann 

Né à Reims, Philippe kauffmann est venu à la littérature sur le tard. Ancien directeur de magasin, il a pris la plume à la veille de la retraite. La plume, ou plutôt les stylos. Sur les salons où il vend ses livres, c’est bien le seul écrivain a en avoir deux boîtes ; cela le rend facilement repérable.

Frangipane Desmet , personnage créé par Philippe Kauffmann est une héroïne comme étant « un peu naïve », un trait de caractère qui la rend attachante et permet à l’auteur de nuancer ses polars de savoureuses touches d’humour et de nombreux jeux de mots.

C’est Valérie Valeix , notre abeille préféréé, qui a assuré pour le carnet criminocorpus, l’interwiew de Philippe Kauffmann.

Bienvenue Philippe sur le blog des “aficionados du crime”. Ph. P

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Née dans les Yvelines en 1971, passionnée d’Histoire, V. Valeix a été membre de la Fondation Napoléon. À la suite d’un déménagement en Normandie, intéressée depuis toujours par l’apiculture (son arrière-grand-père était apiculteur en Auvergne), elle fonde les ruchers d’Audrey. Elle s’engage alors dans le combat contre l’effondrement des colonies, la « malbouffe » et dans l’apithérapie (soins grâce aux produits de la ruche).
Elle eut l’honneur d’être amie – et le fournisseur de miel – de sa romancière favorite, Juliette Benzoni, reine du roman historique, malheureusement décédée en 2016. Cette dernière a encouragé ses premiers pas dans l’écriture « apicole »…

Philippe Kauffmann, auteur de la série Frangipane inspectrice.

C’est au tour de Philippe Kauffmann, ancien directeur d’une grande enseigne, d’être passé au crible pour le compte de Criminocorpus. Interview par l’Abeille Policière .

Bonjour Philippe, alors ce confinement, t’a t-il servi à écrire un nouvel opus de ta série qui en compte 5 il me semble?

Malheureusement non ; je sais que la période a profité à certains mais moi j’ai fait partie de ceux que le climat anxiogène a totalement empêché de se concentrer. Depuis je m’y suis remis et j’espère que le N° 6 sortira d’ici la fin de l’année.

Parle-nous de ton parcours, tu viens du monde de la vente, c’est ça ?

Tout mon parcours professionnel s’est déroulé dans le domaine des magasins textiles, dans plusieurs enseignes, et la mobilité liée à mon métier m’a fait vivre et travailler dans beaucoup de région différentes. La fin de mon parcours a eu lieu en Normandie.

Y a t-il eu un moment déclic, triste ou gai, pour te mettre à l’écriture ?

Oui, c’est suite à une belle dépression que j’ai commencé à écrire. Un grand chagrin d’amour m’a fait perdre 16 kilos et m’a fait transcrire mes émotions par écrit. A l’époque ça n’était donc pas du tout du polar mais ça m’a mis sur les rails ; pour ça et pour le régime je dis encore un grand merci à celle qui m’a mis dans cet état….

Envisages-tu de sortir de ta série et d’écrire autre chose ? Si oui, fais nous quelques aveux !

J’ai déjà écrit ce que j’appelle un « roman de vie » car il s’agit d’une aventure très autobiographique, sous le titre « Vertige de l’âme mûre » et lorsque j’aurais achevé la 6eme aventure de Frangipane je me mettrai à l’écriture d’un roman, qui lui n’aura rien d’autobiographique. Sans en dévoiler trop, il s’agira de la mésaventure d’un écrivain raté qui finira pourtant par sortir un best-seller mais ne pourra pas en profiter car il se sera fait berner.

Son titre ainsi que sa couverture auront de quoi interpeller le lecteur !!

Tu n’appartiens pas au monde des flics, quels sont les retours sur ta série policière ?

Mes livres ont été lus par certains anciens flics qui, selon eux, y ont pris beaucoup de plaisir. Bien sûr, puisqu’il s’agit de comédies policières, je prends délibérément beaucoup de libertés avec la réalité mais sur le fond on y retrouve un climat social propre au polar ; les morts que je décris, qui peuvent paraître parfois surréalistes, sont en fait validées par des médecins ou des légistes.

Es-tu fan de lecture polars ?

Je dévore les polars nordiques. Le maître incontesté était pour moi Henning Mankell mais je me régale maintenant avec l’islandais Indridason, Camilla Lackberg ou encore le belge Pieter Aspe. En France, j’aime beaucoup Fred Vargas ou Karine Giebel.

De films policiers ?

Il faut malheureusement remonter en arrière de pas mal d’années pour retrouver de bons polars, à l’époque où le genre était à la mode….

Y a t-il un « grand  flic » que tu admires ? ou un « voyou magnifique » ?

J’ai toujours admiré l’adresse et l’attitude de Spaggiari :

« Ni haine, ni arme, ni violence ».

Te sers-tu des sujets d’actualité ou des faits de société pour nourrir les aventures policières de Frangipane ?

Oui. Mes romans, au-delà de l’humour omniprésent, font la part belle aux faits d’actualité et de société qui déterminent notre quotidien. Ce degré de lecture permet au lecteur de s’interroger sur notre environnement  politique, économique, culturel, etc….

Pourquoi ce prénom de Frangipane d’ailleurs, un rapport avec l’épiphanie ou pas du tout ?

Alors que j’avais dans l’idée de commencer à écrire mon premier polar, un matin au réveil le nom de Frangipane Desmet est sorti spontanément de mon cerveau. Je l’ai vite noté et conservé. Je ne l’ai donc pas cherché, il s’est vraiment imposé à moi. On ne peut donc pas dire qu’il y a un rapport avec l’épiphanie, si ce n’est que mon inspectrice est une bonne pâte !

Le cercle des investigations de ton héroïne est très local, je crois, envisages-tu un opus dans la France profonde comme la Lozère ou la Creuse ?

Je suis ouvert à tout. Pour l’instant j’écris local (celui en cours d’écriture se déroule à Lyons-la-Forêt) car c’est plus facile d’aller en repérage sur place, et d’autre part les lecteurs adorent se reconnaître dans les endroits que je décris. Sur mes cinq premiers romans, l’un se déroule en Champagne et il a obtenu moins de succès que les autres qui se déroulent en Normandie.

Hormis l’humour, cherches-tu à faire passer un message au travers de ta série ?

En situant l’action de mes enquêtes une vingtaine d’années plus tard, je ne suis pas du tout dans la science-fiction, mais cela me permet d’imaginer comment va évoluer notre société et de lancer des messages d’alerte à mes lecteurs sur les nombreuses dérives susceptibles de nous pourrir la vie si nous n’y prenons pas garde.

Où peut-on trouver tes livres ?

En tant qu’auto-édité, mis à part les nombreux salons sur lesquels je suis présent tout au long de l’année, je distribue moi-même mes livres en assurant l’envoi à domicile pour les personnes qui le désirent. Pour cela, il suffit d’aller sur ma page FB et de me faire une demande par message.

Merci Philippe Kauffmann pour cette interview qui va permettre de mieux te connaître ainsi que ton héroïne.

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Philippe Poisson, gestionnaire du carnet criminocorpus, anime la rubrique « Portrait du jour ».

Le carnet Criminocorpus est ouvert à un large public au-delà de la seule communauté des chercheurs. Cette rubrique «portrait du jour» permet  de faire connaître d’autres activités croisant l’histoire de la justice à travers le parcours de personne ayant accepté de présenter leur trajectoire professionnelle. On trouvera donc ici des parcours d’historiens, de romanciers , de sociologues, cinéastes, professionnels de la sécurité, etc.  Cette rubrique est animée par Philippe Poisson, membre correspondant du CLAMOR et ancien formateur des personnels à l’ENAP et l’A.P. La publication du portrait du jour est liée aux bonnes volontés de chacun, nous invitons donc les volontaires à prendre contact avec philippepoisson@hotmail.com – Marc Renneville, directeur du CLAMOR et de Criminocorpus.

Directeur du CLAMOR, Marc Renneville est historien des sciences spécialisé sur les savoirs du crime et du criminel, directeur de recherche au CNRS…

A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.

Nos autres sites : REVUE et le BLOG D’ACTUALITÉS

Relecture et mise en page Ph. P et S.P.

 

 

 

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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