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Portrait du jour : Anne-Emmanuelle Demartini, historienne et professeure d’histoire contemporaine à l’université Paris 13

 Réactualisation portrait du jour "Culture et Justice" - En attendant de publier ce portrait  dans la nouvelle version "Culture et Justice" de l'association Criminocorpus, nous mettons en ligne celui d' Anne-Emmanuelle Demartini

"... Dans mon parcours scientifique je vois quelques constantes, comme le goût pour le petit, qu’il soit un objet circonscrit, comme un personnage ou une affaire judiciaire, ou qu’il soit une méthode, je veux parler de l’échelle d’analyse micro-historique. A mon goût du minuscule se superpose celui de l’insolite. J’aime travailler sur l’objet qu’on n’attend pas. Ainsi, au moment de choisir un sujet de thèse, j’ai voulu travailler sur le monstre, un sujet qui n’était pas encore à la mode en 1991 et qui m’a valu pas mal d’incompréhension ; j’ai finalement resserré mon analyse sur l’assassin Lacenaire en étudiant le processus de construction d’un monstre moral et social auquel il avait donné lieu et c’est finalement tester la possibilité de faire du monstre un objet d’histoire qui m’a intéressée ..."

 Anne-Emmanuelle Demartini s'invite sur le très sérieux Culture et Justice.

Anne-Emmanuelle Demartini est professeure d’histoire contemporaine à l’université Paris 13, membre du laboratoire Pléiade. Ses travaux portent sur les sensibilités et les imaginaires sociaux contemporains, qu’elle explore à partir d’itinéraires individuels et de modalités diverses de l’exception et de la transgression : criminel(le)s, monstres, affaires judiciaires, etc. Elle est l’auteure de L’Affaire Lacenaire, Paris, Aubier, 2001 et a codirigé plusieurs ouvrages : Imaginaire et sensibilités. Études pour Alain Corbin, Paris, Créaphis, 2005 ; Monstre et imaginaire social, Paris, Créaphis, 2008 ; Émotions contemporaines XIXe XXe  siècles, Paris, Armand Colin, 2014.


Dernier livre publié Violette Nozière, la fleur du mal ( une histoire des années 30) – Anne-Emmanuelle Demartini

Merci Anne pour ce magnifique portrait. Ph.P.

 

"Je suis née en 1966 à Saint-Germain-en-Laye. Mon père était professeur de dessin et ma mère conseillère d’éducation dans un lycée technique de la ville où nous occupions un appartement de fonction. L’Éducation Nationale était donc mon cadre de vie, mais également mon horizon et le moyen de la promotion sociale. Classes préparatoires au lycée Henri IV, École Normale de la rue d’Ulm, agrégation d’histoire : j’ai réalisé le voeu de mes parents qui issus de milieu modeste n’avaient pu faire ou réussir des études supérieures et escomptaient pour leur progéniture une promotion par le diplôme. Arrière grands parents paysans en Corse, grands parents petit fonctionnaire “sur le continent” ou petit militaire dans l’empire colonial français, parents dans l’enseignement en banlieue parisienne, fille universitaire à Paris : je suis donc le fruit d’un parcours classique de promotion républicaine et d’ascension sociale, couplée à une mobilité géographique des marges au centre, étalée sur quatre générations. De la rue d’Ulm, je suis passée à l’université Paris 7 où j’ai enseigné 25 ans sous divers statuts (monitrice, ATER, puis maîtresse de conférences à partir de 1999) puis à l’université Paris 13 où je suis professeure d’histoire contemporaine depuis 2016. Je suis membre du laboratoire Pléiade (Paris 13), associée au laboratoire ICT (Paris 7) et depuis presque 20 ans, je suis au comité éditorial de la Revue historique. Mes travaux portent sur les sensibilités et les imaginaires sociaux contemporains que j’explore à partir d’affaires judiciaires, de figures criminelles et d’itinéraires individuels, en exploitant une pluralité de sources : archives judiciaires, sources imprimées diverses, médiatiques, médicales et littéraires. Ma thèse, soutenue en 1998, à l’université Paris 1, a été publiée sous le titre L' Affaire Lacenaire  (Aubier, 2001). J’ai soutenu mon habilitation en 2015, toujours à Paris 1, avec un mémoire inédit qui a été publié en 2017, chez Champ Vallon (Violette Nozière La fleur du mal. Une histoire des années 30  . Le livre a reçu le Prix Malesherbes 2017 décerné par l’Association française pour l’histoire de la justice. La comédienne Jeanne Balibar vient d’en faire une lecture au théâtre de l’Alliance française-French Institute, à New York, dans la performance intitulée Les historiennes

 

Malgré le bain familial qui poussait à devenir enseignante et mon père qui était historien à sa manière (il passait sa vie aux archives, pour faire la généalogie des grandes familles de Corse), je n’avais pas la vocation. Je suis devenue historienne, presque malgré moi car mes goûts revendiqués allaient vers l’art ou la littérature, au fil d’une succession de choix plus ou moins assumés où cheminait souterrainement – du moins est-ce ainsi que je le comprends aujourd’hui – le désir de trouver une antidote à mon angoisse de la mort, ancrée dans les impressions de l’enfance : j’ai grandi avec la crainte obsédante de voir mourir ma grand mère maternelle qui faisait écho à ma conviction désespérée, entretenue par un nationalisme fervent, d’une culture corse en voie accélérée de disparition. Mes premiers travaux de recherche ont donc tout naturellement porté sur la Corse. Élève au Laboratoire de Sciences sociales de l’ENS que dirigeait le sociologue Jean-Claude Chamboredon dont la personnalité excentrique a illuminé ma scolarité à l’École, j’ai commencé par faire de l’histoire en la croisant avec la sociologie et l’anthropologie. J’ai toujours conservé le sens de l’interdisciplinarité, mais j’ai infléchi ma démarche vers l’histoire des représentations et vers la littérature, avec laquelle mes recherches m’ont fait constamment dialoguer ; j’aime la dimension littéraire de l’histoire qui est aussi pour moi un travail d’écriture. Ce n’est pas par hasard en tout cas si mes deux principales recherches ont été consacrée l’une à un assassin romantique qui écrivait des poésies et rédigeait, pour ainsi dire au pied de l’échafaud, son autobiographie, (Pierre-François Lacenaire), l’autre à une parricide devenue une égérie pour les surréalistes (Violette Nozière).

Dans mon parcours scientifique je vois quelques constantes, comme le goût pour le petit, qu’il soit un objet circonscrit, comme un personnage ou une affaire judiciaire, ou qu’il soit une méthode, je veux parler de l’échelle d’analyse micro-historique. A mon goût du minuscule se superpose celui de l’insolite. J’aime travailler sur l’objet qu’on n’attend pas. Ainsi, au moment de choisir un sujet de thèse, j’ai voulu travailler sur le monstre, un sujet qui n’était pas encore à la mode en 1991 et qui m’a valu pas mal d’incompréhension ; j’ai finalement resserré mon analyse sur l’assassin Lacenaire en étudiant le processus de construction d’un monstre moral et social auquel il avait donné lieu et c’est finalement tester la possibilité de faire du monstre un objet d’histoire qui m’a intéressée. Il y a quelques années, je me suis passionnée pour une bizarrerie de tribunal : les individus qui au XIXe siècle se défendaient en cour de justice en tenant devant leurs juges un discours en alexandrins. A l’incongru, j’ajoute le goût pour ce qui n’est pas très respectable moralement (les criminels) ou qui paraît mineur scientifiquement : Lacenaire n’est pas Saint Louis. De même l’année 1933, où Violette Nozière tue son père est aussi l’année où Hitler arrive au pouvoir en Allemagne, mais je défends l’idée qu’on peut faire de l’histoire avec Violette Nozière aussi bien qu’avec Hitler, car il appartient à l’historien, qui construit son objet, de convertir le petit fait, jugé indigne ou dérisoire, en mine de réflexions et de questions. Pour mineurs que soient ces deux personnages, je les ai fréquentés chacun vraiment très longtemps, en pratiquant une immersion longue dans mon sujet de recherche.

La rencontre avec l’œuvre d’Alain Corbin a été décisive dans mon parcours. En lisant Le Territoire du vide, j’ai eu le sentiment de découvrir une nouvelle façon de faire de l’histoire. C’est donc vers lui que je me suis tournée pour diriger ma thèse. Représentations, imaginaires, sensibilités, j’ai fait miennes ces trois notions pour écrire l’histoire. Ce qui vraiment me passionne, c’est étudier les représentations dans toute leur pluralité, d’entrer dans leur feuilleté, de repérer les cohérences qui les organisent, les associations qui les produisent, de traquer en fin de compte le travail de l’imaginaire social qui recycle les héritages et les combinent avec les questions et les enjeux propres à un contexte historique donné. Cette approche n’est pas abstraite, parce que je la conduis le plus souvent à partir d’un individu autour duquel j’analyse la cristallisation d’une figure.

Ma thèse était consacrée à l’affaire Lacenaire, ce bref moment entre le procès sensationnel à la cour d’assises de la Seine, en novembre 1835, à l’issue duquel Lacenaire a été condamné à mort et son exécution en janvier 1836. J’ai montré comment ce criminel instruit, d’origine bourgeoise, qui prétendait avoir déclaré la guerre à la société, avait été considéré par ses contemporains comme un monstre, à la fois effrayant et fascinant. En se plongeant dans l’énorme quantité de discours qu’il avait suscités (archives, presse, divers imprimés), on pouvait explorer l’imaginaire du monstre dans la première moitié du XIXe siècle, et aller de Geoffroy Saint-Hilaire à Hugo, en passant par Sade et Marat. Mais l’on pouvait aussi éclairer les grands débats politiques, sociaux et culturels de la monarchie de Juillet : en fin de compte le monstre avait cristallisé les anxiétés de la société post-révolutionnaire. J’ai prolongé ensuite ma réflexion sur le monstre à travers un ouvrage que j’ai co-dirigé avec Anna Caiozzo, Monstre et imaginaire social. Approches historiques  (Créaphis, 2008).

Avec mon mémoire inédit d’HDR, j’ai récidivé, puisque je me suis intéressée à une nouvelle affaire judiciaire. Avec Violette Nozière comme avec Lacenaire, j’ai cherché à inventer une manière de faire de l’histoire avec une affaire judiciaire, mais sans sacrifier l’art du récit qui fait le succès des histoires de crime. Ici comme là, j’ai étudié un assemblage de représentations, fantasmes, anxiétés et préoccupations qui ont fait d’un individu qui a commis un crime une figure criminelle aussi infâme que mémorable. Mais en m’intéressant  à Violette Nozière, j’ai changé de siècle et de thématiques : après le face à face du révolté avec la société, c’était la plongée au cœur du privé, dans l’histoire de la famille, de la sexualité, de la jeunesse. Surtout j’ai rencontré la problématique du genre et me suis intéressée à la figure de la femme criminelle, et en particulier à la figure de l’empoisonneuse, qui règne sur l’imaginaire du crime au féminin. J’ai participé dans ce domaine à plusieurs projets collectifs (dont l’exposition « Éternelles coupables » dont le catalogue a paru chez Autrement en 2008, Éternelles coupables. les femmes criminelles de l'Antiquité à nos jours ) et ai écrit plusieurs articles sur l’empoisonneuse. Mon étude de l’affaire Nozière est centrée sur les trois paramètres judiciaires de l’affaire que sont le parricide, l’empoisonnement et l’inceste : Violette Nozière, jeune fille de 18 ans, empoisonne son père en 1933 à Paris parce que, disait-elle, il l’obligeait à avoir des relations sexuelles avec lui. Comment cette parole accusatrice sur l’inceste a t-elle été reçue par la justice et par la société de l’époque ? Cette question a guidé ma lecture de l’affaire Nozière, avec laquelle peut s’écrire selon moi une page de l’histoire des violences sexuelles. Je montre comment à la parole de la jeune fille violée par son père, inaudible, s’est substitué un imaginaire de la femme infâme (“la fleur du mal”) pour rendre compte du parricide. Comme dire l’inceste ? J’ai consacré à cette question un dossier de la revue Sociétés & Représentations en 2016. Sans aucun doute, le contexte actuel avec les effets de l’affaire Weinstein contribue au fort écho que rencontre mon livre depuis sa parution l’an dernier (cf entre autres "Une histoire particulière, Violette Nozière le crime assumé ", France-Culture, diffusion 6 et 7 octobre 2018 ; « Autant en emporte l'histoire  » de Stéphanie Duncan, France-Inter, 7 octobre 2018 ; « L’heure du crime  » animée par Jacques Pradel, consacrée à Violette Nozière, RTL, diffusion le 27 janvier 2018 ; « La légende de Violette Nozière », avec Denis Salas, Amicus Radio. Le droit à l’écoute, émission « La plume dans la balance ». Violette Nozière entre légende et réalité). A cela s’ajoute l’intérêt grandissant de la société pour les femmes envisagées comme des actrices sociales à part entière : dans ce contexte, les femmes criminelles ne sont plus seulement des objets d’inspiration pour récits sensationnels mais sont reconnues comme de vrais sujets d’histoire. Je suis heureuse d’avoir contribué à ce nouveau regard.

Si c’est essentiellement dans le champ de l’histoire du crime et sur le terrain des représentations du monstre que j’ai exploré la problématique de l’exception et de la norme, je l’ai aussi abordée sous l’angle des rapports entre identité locale et identité nationale : ce sont mes premiers travaux sur le clanisme politique dans l’entre-deux-guerres et sur la violence en Corse au XIXe siècle, puis plus tard mes recherches sur la construction des identités régionales, sur les types et les stéréotypes régionaux (par exemple ma contribution « Le type et le niveau. Écriture pittoresque et construction de la nation dans la série provinciale des Français peints par eux-mêmes » à l’ouvrage que j’ai codirigé chez Créaphis en 2005 avec Dominique Kalifa, Imaginaire et sensibilités. Études pour Alain Corbin). Même si j’ai vite renoncé à en faire mon terrain de recherches principal, je n’ai jamais totalement oublié la Corse, scientifiquement parlant – car pour le reste on peut dire que je ne l’ai jamais quittée ; je viens d’ailleurs de publier un article sur Colomba dans le numéro des collections de L’Histoire sur la Corse qui a paru le mois dernier.

Mon intérêt pour l’histoire des sensibilités m’a amenée aussi à m’intéresser aux émotions (par exemple l’ouvrage Émotions contemporaines XIXe-XXIe siècles , que j’ai codirigé avec Anne-Claude Ambroise-Rendu, Hélène Eck, Nicole Edelman, Colin, 2014) ainsi qu’à l’expérience sensorielle des phénomènes historiques comme par exemple l’exécution capitale dans la ville du XIXe siècle. J’ai aussi publié différents textes à caractère historiographique pour le Dictionnaire d’histoire culturelle de la France contemporaine (“goût (s)”, PUF, 2010) et le Dictionnaire de l’historien (“Sens”, “Sensibilités”, PUF 2015). Comment rendre compte de la singularité en histoire ? Quand on travaille comme je le fais sur des individus, sur des cas exceptionnels, on ne peut éluder cette question. En tout cas, la perspective de l’histoire des représentations qui est la mienne ne me fait pas pour autant renoncer à rendre compte des individus, avec leur itinéraire que l’histoire sociale peut éclairer, avec leur parole, avec leurs stratégies de reconnaissance ou tout simplement de survie. Mon intérêt pour l’écriture de l’histoire et pour le genre biographique et les expérimentations qu’il suscite m’a amenée à participer à plusieurs projets initiés par Philippe Artières et notamment à co-écrire avec lui, Dominique Kalifa, Stéphane Michonneau et Sylvain Venayre, un livre de biographie expérimentale, Le dossier Bertrand. Jeux d'histoire  (Manuella, 2008).

Pour les quatre années à venir, je vais poursuivre mes recherches sur l’inceste dans le cadre du projet ANR DERVI (Dire, Entendre, Restituer les Violences Incestueuses) qui ne manquera pas de tenir Criminocorpus informé de ses travaux. Pour l’heure je vais m’occuper de publier les actes d’une journée d’étude que j’ai organisée en mai dernier à la Bilipo sur les révoltes dans les prisons (« Attica ! Attica ? Dynamiques des révoltes dans les prisons (XXe-XXIe siècles, Amérique du Nord, Europe) ») : ce sera sur Criminocorpus. A bientôt donc !

Livres personnels ou collectifs

Violette Nozière, la fleur du mal. Une histoire des années trente, Ceyzérieu, Champ Vallon, coll. « Epoques », 2017, 395 p. Prix Malesherbes 2017.

Le dossier Bertrand. Jeux d’histoire, avec Philippe Artières, Dominique Kalifa, Stéphane Michonneau, Sylvain Venayre, Paris, Manuella, 2008, 129 p.

L'Affaire Lacenaire, Paris, Aubier, « Collection historique », 2001, 430 p. ; Le grand livre du mois, 2001.

« Dire l’inceste », Sociétés & Représentations, 42, 2016/2.

Émotions contemporaines XIX-XXIe siècles, codir. avec Anne-Claude Ambroise-Rendu, Hélène Eck, Nicole Edelman, Paris, Armand Colin, « Recherches », 2014, 351 p.

Monstre et imaginaire social, dir. et introduction en collaboration avec Anna Caiozzo, Paris, Créaphis, 2008, 358 p.

Eternelles coupables. Les femmes criminelles de l’Antiquité à nos jours, Myriam Tsikounas, dir., Paris, Autrement, 2008, 207 p.

Imaginaire et sensibilités. Etudes pour Alain Corbin, dir. et introduction en collaboration avec Dominique Kalifa, Paris, Créaphis, 2005, 277 p.

Articles

– « Colomba, la beauté du diable», L’Histoire (les collections de), 81, « Les Corses, 2000 ans d’aventures et d’utopies », octobre 2018, pp. 54-58.

– « Lacenaire, aux frontières du crime politique (1835-1836) », Raison publique, 21, 2017/1, pp. 75-85.

– « Du “freudisme” autour d’un crime. L’affaire Violette Nozière 1933-1934 », Sociétés &

Représentations, dossier « Après Certeau : histoire, archives et psychanalyse », 43, printemps 2017, pp. 65-80.

– « Dire l’inceste : de la parole de Violette Nozière au discours de l’historien (1933-2015) », Sociétés & Représentations, dossier « Dire l’inceste », 42, 2016/2, pp. 45-57.

– « Les plaidoiries en vers au XIXe siècle », Francofonia. Studi e richerche sulle letterature di lingua francese (Bologne), n° « Poésie et institutions au XIXe siècle » sous la dir. d’André Guyaux et Romain Jalabert, 67, autunno 2014, anno XXXIV, pp. 49-60.

– « L’affaire Nozière entre instruction judiciaire et médiatisation », Le Temps des médias, 15, automne 2010, pp. 126-141.

– « La parole sur l’inceste et sa réception sociale dans la France des années trente. L’affaire Nozière », Revue d’histoire moderne & contemporaine, 56-4, oct.-déc. 2009, pp. 190-214.

– « Rousseau criminel malgré lui. L’affaire Lacenaire, ou le procès de Rousseau sous la monarchie de Juillet », Etudes Jean-Jacques Rousseau, 14-15, 2003-2004, pp. 240-259.

– « L'infamie comme œuvre. L'autobiographie du criminel Pierre-François Lacenaire », Sociétés & Représentations, 13, « Histoire et archives de soi », avril 2002, pp. 121-136.

– « Pratiques judiciaires de la poésie : la défense en vers au XIXe siècle », Poésie délivrée (Fin XVIIIe siècle- XXe siècle), Stéphane Hirschi, Corinne Legoy, Serge Linarès, Alexandra Soemmer et Alain Vaillant, dir., PU de Nanterre, 2017, pp. 81-92.

– « Patience et combinaisons. La préméditation dans le crime de poison (XIXe siècle-années 1930) », Anne-Claude Ambroise-Rendu et Frédéric Chauvaud, dir., Machination, intrigue et résolution. Une histoire plurielle de la préméditation, Rennes, PUR, 2017, pp. 79-93.

– « L’empoisonneur au miroir de l’empoisonneuse. Imaginaire de l’empoisonnement et genre (XIXe siècle) », Lydie Boudiou, Frédéric Chauvaud et Myriam Soria, dir., Les Vénéneuses. Figures d’empoisonneuses de l’Antiquité à nos jours, Rennes, PUR, 2015, pp. 97-108.

– « Bras rouges, bruit sourd, brouhaha de la foule. L’expérience sensorielle de l’exécution capitale dans la ville du XIXe siècle », Robert Beck, Ulrike Krampl et Emmanuelle Retaillaud-Bajac, dir., Les Cinq sens de la ville du Moyen Age à nos jours, Tours, Presses Universitaires François Rabelais, 2013, pp. 155-167.

– « Portraits d’un décapité. Crime, science et vérité dans l’affaire Lacenaire (1835-1836) », Sylviane Coyault et Jacques Message, dir., Fictions et vérités assassines, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2013, pp 307-319.

– « La figure de l’empoisonneuse de Marie Lafarge à Violette Nozière », Loïc Cadiet, Frédéric Chauvaud, Claude Gauvard, Pauline Schmitt Pantel, Myriam Tsikounas, dir., Figures de femmes criminelles de l’Antiquité à nos jours, Paris, Publications de la Sorbonne, 2010, pp. 27-39.

– « Le crime, le monstre et l’imaginaire social : l’affaire Lacenaire », Anna Caiozzo et Anne-Emmanuelle Demartini, dir., Monstre et imaginaire social, Paris, Créaphis, 2008, 358 p., pp. 307-319.

– « Peuple et paysage. L’image de la Corse dans les guides de voyages du XIXe siècle », Gilles Chabaud, Evelyne Cohen, Natacha Coquery, Jérôme Penez, dir., Les Guides imprimés du XVIe au XXe siècles. Villes, paysages, voyage, Paris, Belin, 2000, 703 p., pp. 487-500.

 

 

Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... 

Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.

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A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.

Relecture et mise en page Ph. P 

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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