Reprise du portrait du jour criminocorpus du 23 mai 2019 - En attendant de publier ce portrait du jour dans la nouvelle version "Culture et Justice" de l'association Criminocorpus, nous mettons en ligne celui de Armèle Malavallon sur mon blog personnel
Encore une très belle journée ensoleillée sur "Culture et Justice" avec l’interview d’Armèle Malavallon, romancière talentueuse et sympathique.
Que du bonheur pour les lecteurs de "Culture et Justice" !
Petite, Armèle Malavallon voulait être Dian Fossey ou Simone de Beauvoir. Elle est devenue vétérinaire, a frayé avec les maladies infectieuses et la vaccinologie en Provence, les cochons et les poulets au Vietnam et les chimpanzés au Congo. Entre autres. En 2011, elle écrit deux chapitres du polar interactif Connexions lancé par l’émission de TF1 « Au Field de la Nuit » et publié chez Plon. Elle a participé aux deux dernières saisons de “L’exquise Nouvelle” en 2012 et 2013. Elle vit dans le sud de la France.
Bienvenue Armèle sur le très prisé et discret "Culture et Justice". Ph.P.
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1- Pouvez-vous décrire les étapes de votre parcours d’auteur : ce qui a déclenché votre première publication ?
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J’ai gagné en 2005 un concours de nouvelles organisé par une maison d’édition parisienne, Vie & Cie. J’étais tombée par hasard sur l’annonce du concours dans un magazine people. Le thème, l’amour au travail, m’a amusée, alors j’ai tenté ma chance et ma nouvelle a été retenue. Elle a été publiée dans un recueil de six nouvelles intitulé “Amour, travail & Cie”. Ce fut mon premier contrat d’édition. J’ai ensuite participé à un polar interactif lancé par TF1 et l’émission littéraire “Au Field de la nuit” présentée par Michel Field. L’idée était d’écrire un polar à plusieurs auteurs sur le mode du cadavre exquis. Cela a donné le polar “Connexions”, publié chez Plon. Cette expérience m’a beaucoup plu. J’ai aimé la mécanique du polar, la rigueur nécessaire pour construire une intrigue, il faut faire attention aux détails, rester dans les clous, ne pas s’égarer… C’est suite à cette expérience que je me suis lancée dans l’écriture de “Soleil Noir ” qui a remporté le Prix VSD du polar en 2015. 2 –
Avez-vous des thématiques de prédilection ?
Je suis vétérinaire, j’ai donc un gros faible pour la médecine, la biologie et la science en général. Dans les polars, la partie médecine légale me passionne et j’avoue que je suis très sensible à tous les détails techniques. Pour “Soleil Noir”, je me suis intéressée au phénomène de combustion humaine spontanée. J’ai effectué pas mal de recherches pour coller à la réalité scientifique, mais ça ne m’a pas empêché d’explorer d’autres thématiques comme le deuil, la maltraitance des enfants ou les relations amoureuses. Dans mon dernier roman” Dans la peau “, j’aborde le thème du tatouage qui est un élément central de l’intrigue, mais à travers ça, je parle aussi de la peau, du rapport au corps, du rapport aux autres, du désir, de la rupture amoureuse, des regrets, de la mort,… Sinon, mon truc, c’est les chats, donc il y a toujours au moins un chat qui pointe son nez dans mes romans.
3 – Que pouvez-vous nous dire à propos de votre roman “Dans la peau” ?
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“Dans la peau” est un thriller psychologique plus qu’un polar classique.
L’héroïne, Adèle Hème, est une journaliste spécialisée dans les faits divers et c’est donc tout naturellement que l’intrigue démarre sur un faits divers assez banal : le corps d’une femme inconnue repêché dans la Seine. Cependant, au moment où elle découvre cette information, Adèle est fragilisée par une rupture amoureuse et elle va se focaliser sur cette affaire, cristalliser sur cette inconnue à laquelle elle s’identifie, et son enquête va rapidement prendre une tournure très personnelle. En outre, Adèle entame à ce moment-là la réalisation d’un projet qu’elle nourrit depuis des années : un tatouage dans le dos, avec Oscar, un mystérieux tatoueur ; et Jérôme, un ex petit-ami flic qui l’aide dans son enquête, choisit ce moment également pour essayer de revenir dans sa vie. Tous les personnages sont à un moment charnière de leur vie, proches de la rupture. J’ai vraiment voulu explorer en profondeur la psychologie des personnages, ne pas seulement m’attacher à l’intrigue, au “qui a fait quoi ?” Ce n’est pas un simple “whodunit”, l’intérêt est ailleurs. Tout ce qui doit advenir dans cette histoire adviendra, la fin est inéluctable. Ce qui m’intéressait, c’est d’explorer le monstre intérieur qu’il y a en chacun, symbolisé par le dragon dans la peau.
4 – Avez-vous d’autres projets en écriture ?
Mon prochain roman parlera de la maltraitance des animaux, notamment dans les abattoirs, un sujet qui me tient à coeur. Cette fois, mes héros seront des vétérinaires… Mais ce sera encore un thriller, et il y aura encore des chats !
5 – Que souhaitez-vous partager avec vos lecteurs ?
Je souhaite avant tout leur faire passer un bon moment de lecture avec une histoire qui les happe et ne les lâche plus. Je travaille beaucoup mon style en ce sens, pour qu’il soit vif, incisif, pour ne pas endormir le lecteur. Le plus beau compliment que me font mes lecteurs, c’est qu’ils ont lu le livre d’une traite, qu’ils ont veillé une bonne partie de la nuit à cause de moi. Moi qui écris la nuit, j’aime bien l’idée de partager des nuits blanches avec mes lecteurs.
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Clément Katz est un vétérinaire français qui travaille au Congo. De retour en France, il effectue un remplacement à Montpellier à l’abattoir de Peyrac. Il s’installe à la Limonaderie, un bâtiment industriel réaménagé en plusieurs lots et appartements qui appartient à un autre vétérinaire. Lors de sa mission à l’abattoir de Peyrac, Clément est témoins de la maltraitance sur les animaux. Il s’oppose à cette souffrance animale et se met à dos un petit groupe d’employés qui finit par le passer à tabac.
Des auteurs de maltraitance sur les animaux disparaissent dans la région.
L’un d’eux a été séquestré dans une cave de la Limonaderie par un mystérieux kidnappeur. Qui s’est érigé en vengeur des animaux ? Après tout, ne l’ont-ils pas mérité, ces hommes qui font de nous la pire espèce sur terre ?
La charge émotionnelle de ce roman ne vous décevra pas !
Éditeur : RAMSAY (07/09/2020)
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