Reprise du portrait du jour criminocorpus - En attendant de publier ce portrait du jour dans la nouvelle version "Culture et Justice" de l'association Criminocorpus, nous mettons en ligne celui de Catherine Boissel sur mon blog personnel
Nous recevons avec un vif plaisir Catherine Boissel qui publie La chanson de Julien dans la collection Terres de France dirigée par Clarisse Enaudeau aux Presses de la Cité.
Catherine Boissel a grandi à Isigny-sur-Mer, dans le Calvados, au seuil des marais du Cotentin où vit sa famille depuis de nombreuses générations. Elle conserve un souvenir émerveillé de son enfance insouciante et libre au cœur de ce paysage sauvage et grandiose. Ingénieur d’études, elle travaille à l’Université Caen-Normandie (ESPE).
Écrire des œuvres de fiction est resté pour elle un rêve pendant de nombreuses années. D’abord spécialisée en littérature jeunesse, elle a rédigé des articles dans des revues professionnelles destinées aux enseignants, ainsi qu’un essai consacré aux contes traditionnels.
Alors qu’elle n’y comptait plus, au milieu des années 2000 un château fort en ruine au cœur des marais de Carentan lui souffle sa première nouvelle de fiction. Celle-ci est d’abord publiée dans un magazine, puis en recueil avec six autres textes. Suivent alors trois romans réunissant ses trois grandes passions : les marais du Cotentin, les chevaux et le Moyen Age. Dans Les Les portes du bonheur, si on retrouve les marais et les chevaux, elle aborde une époque plus proche de nous qui, pour des raisons familiales, lui tient beaucoup à cœur : la Première Guerre mondiale.
Bienvenue Catherine sur le très prisé et discret "Culture et Justice". Ph.P.
Pouvez-vous décrire les étapes de votre parcours d’auteur : ce qui a déclenché votre première publication ?
Mon parcours d'auteur est à la fois très ancien et très récent. Depuis l'enfance j'ai toujours rêvé d'écrire. Petite fille, j'inventais et illustrais des intrigues policières avec ma poupée mannequin comme héroïne. Et puis les aléas de la vie en a décidé autrement. Entrée dans l'urgence sur concours et par nécessité dans l’Éducation nationale puis à la Culture et enfin l'enseignement supérieur comme chargée d'études documentaires puis ingénieur d'études, je me suis longtemps consacrée à la littérature de jeunesse avec des critiques d'albums et de romans dans une revue professionnelle, ainsi que la publication d'un ouvrage sur les contes animaliers, des origines à nos jours, de la littérature orale à la littérature de jeunesse. Écrire de la fiction demeurait toutefois un rêve inaccessible. Contes pour enfants refusés par plusieurs éditeurs, polar roumain mille fois réécrit la Roumanie n'intéresse personne) : rien n'aboutissait et j'avais définitivement abandonné mon rêve. Jusqu'au milieu des années 2000 où, au cœur des marais de Carentan, j'ai rencontré le château de la Rivière. Je dis bien "rencontré". Il est magique, ce château. Enchanteur et enchanté. Au printemps, au dirait presque le château de la Belle au bois dormant, avec ses ruines défendues par des haies de prunelliers et d'aubépines en fleurs. C'est aussi le refuge de dizaines de cigognes. Mais à l'époque, il était abandonné et on pouvait encore pénétrer à l'intérieur de l'enceinte en se glissant par une brèche du rempart. Ce que j'ai fait. Et tout d'une coup les premiers mots d'une histoire me sont venus à l'esprit. Une fois rentrée à la maison, j'ai écrit d'une seule traite une nouvelle médiévale, mon premier texte à être publié dans une revue. La pompe était amorcée : j'ai ensuite écrit d'autres nouvelles et des polars médiévaux. Puis est arrivé le temps des Presses de la Cité, avec Les portes du bonheur et depuis le 6 juin, La chanson de Julien. Grâce au château de la Rivière, mon rêve s'est réalisé, alors que je n'y croyais plus.
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A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.
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