Réactualisation portrait du jour sur la page FB "Culture et justice" - En attendant de publier ce portrait dans la nouvelle version "Culture et Justice" de l'association Criminocorpus, nous mettons en ligne celui de Raphaël Watbled en date du 18 janvier 2020
Comme un bonheur n’arrive jamais seul Culture et Justice reçoit avec infiniment de plaisir le romancier Raphaël Watbled.
Après avoir enseigné pendant dix ans en tant que professeur des écoles puis professeur de lettres, Raphaël Watbled se consacre dorénavant à l’écriture et au dessin. En 2016, il publie Quinconce sous le pseudonyme Rafael Toma Gil, coécrit avec Silvin Lupati. En 2018, sort 5,rue Annonerie Vieille, un suspense psychologique se déroulant à Aix-en-Provence. Son dernier livre, Sans plus retenir , est sorti au mois d’octobre 2019 aux éditions Favre .
L’Interview de Raphaël Watbled est réalisé par notre ami Stéphan Sanchez , libraire, photographe et romancier.
Bienvenue Raphaël sur le très discret et prisé Carnet et justice. Ph. P
Stéphan Sanchez. Diplômé d’un Master en arts plastiques et d’une Licence d’histoire de l’art, Stéphan est libraire, photographe et romancier. Passionné de littérature gothique, âgé de 30 ans, il a publié quatre romans dont deux thrillers chez Jean Marie Desbois éditeur : « Anatomie des vagues », en 2016, et « Châteaux noirs », en 2017...
1. Vos deux premiers livres sont des romans. Pourquoi être sorti de ce genre littéraire avec Sans plus retenir ?
En réalité, cette dernière publication n’était pas calculée. Je n’ai pas écrit ce livre avec une intention éditoriale. J’ai griffonné ces pages comme un journal, de façon thérapeutique, sans penser une seconde à en faire un livre.
C’est lorsque j’ai eu le sentiment d’être allé au bout de ma ‘’réflexion’’ que m’est venu l’idée de rassembler les fragments en un tout cohérent et de le soumettre à des éditeurs.
J’écris souvent des fragments de pensée, des souvenirs, mais jusque-là, je n’avais pas imaginé en faire un objet fini et encore moins un livre publiable. Je pensais aussi que ma petite histoire personnelle n’avait pas vraiment d’intérêt.
2. Vous avez travaillé pendant dix ans comme professeur ; à quel point cette expérience a-t-elle marqué votre écriture ?
Avoir trente élèves devant soi, c’est lire autant de romans ou voir autant de films sans fin, en continu. Comme dans tous les métiers de contact humain, avec un peu d’empathie et de sensibilité, le prof devient un réceptacle de toutes ces histoires particulières qui se jouent devant lui et en coulisse. Cela dit, ce métier m’a tellement occupé 24 heures sur 24 que je n’ai quasiment pas écrit une ligne pendant dix ans !
3. Dans Sans plus retenir vous abordez deux sujets forts, le deuil et la résilience. Pourquoi avoir choisi ces thèmes-là en particulier ?
Cela s’est imposé à moi, plus que je ne l’ai choisi. J’ai écrit en temps réel ce qui se passait en moi et dans ma vie. J’étais à un moment où quelque chose devait se résoudre. Un vieux traumatisme remontant à l’enfance s’est en effet réactivé plus fort que d’habitude, à l’occasion d’un deuil qui m’a ébranlé. Alors j’ai écrit pour mettre en mots ce souvenir d’enfance, pour m’y confronter et pour comprendre son implication dans mes angoisses. Je crois que cela devait se faire à cet instant précis de mon existence.
4. Vos livres parlent tous d’Aix-en-Provence. Quel lien vous attache à cette ville ?
Je m’y suis construit, j’ai arpenté ses quartiers pendant mon adolescence jusqu’à avoir l’impression que la ville était un personnage de ma vie. Aix est comme une amie, un parent. Mon identité lui est partiellement liée. Et comme je ne sais écrire que sur ce que je connais...
5. Quels sont les auteurs que vous admirez ?
J’ai l’admiration facile et fréquente ! Je pourrais donner chaque fois une nouvelle réponse. Pour cette fois je citerais Arto Paasilinna pour son inventivité, son humour et sa tendresse ; Steve Tesich pour son roman culte Karoo ; Amélie Nothomb pour son habileté ; Pascal Quignard pour la finesse de son écriture ; et je suis obligé de rendre hommage à trois monstres de la BD : Franquin, Goscinny et Tome, lequel vient brutalement de nous quitter, et dont j’étais vraiment fan.
- Lien vers le site officiel de Raphaël Watbled :
https://rafaeltomagil.jimdofree.com/
- Lien pour commander « Sans plus retenir » :
http://www.editionsfavre.com/info.php?isbn=978-2-8289-1800-2
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