Bandits, escrocs, prisonniers politiques ou encore prêtres, enfants délinquants, etc. : ils sont entrés dans la légende en signant des évasions retentissantes par leur audace. De Casanova à Antonio Ferrara, leurs aventures dévoilent une facette du système pénal, permettent de suivre son évolution au fil des époques et l'expression de ses lois, du siècle des Lumières à nos jours. La réforme pénale de 1791 a supprimé, dans un grand élan révolutionnaire, les châtiments corporels et autres supplices au profit de la privation de liberté, jugée plus morale, voire sociale.
Mais rapidement, le 1er empire a redurci le ton avec la création des maisons centrales, la mise en place de la perpétuité et la répression politique. Début du XXe siècle, les bagnes coloniaux affichent complet aux quatre coins de l'empire, tandis que dans le même temps la prison modèle voit le jour, censée réinsérer les condamnés. La petite Roquette, Fresnes, la Santé, seront les fleurons de cette politique pénitentiaire.
On s'en est toujours évadé. Tout comme des prisons modernes conçues un siècle plus tard, après moult commissions et études onéreuses pour les rendre infaillibles ! Historiquement, les évadés sont toujours repris. Simple question de temps, le pouvoir ne supportant pas le camouflet d'une évasion. Alors pourquoi le font-ils, qu'espèrent-ils de ces folles cavales ? Ces destins hors-normes permettent de le découvrir...
Que leurs héros soient célèbres comme Vidocq, Mesrine ou Spaggiari, ou méconnus pour la moitié d'entre eux, ces aventures dessinent une histoire inattendue de la prison en France et en Belgique. Franck Sénateur est président de l'association d'histoire pénitentiaire Fatalitas, auteur de plusieurs ouvrages : Planète évadés, (2012), 25 ans de bagne (2016) à la Manufacture du livre. Il a également été conseiller historique pour des films ou documentaires (Les ombres du bagne, L'ombre d'un doute : le docteur Petiot, Cayenne les amants du bagne, Mystères d'archives sur Arte, Femmes bagnardes...)
-
Date de parution 01/07/2020
Editeur Nouveau Monde Eds « Franck Sénateur est né en 1960. Enseignant, il est passionné d’histoire sociale et a crée en 1999 FATALITAS, « l’Association pour l’Histoire et l’étude des Ets Pénitentiaires de Métropole et d’Outre-mer », dont il est actuellement le Président.
Sa connaissance des bagnes coloniaux, acquise au cours de nombreux voyages sur les traces de l’ancien empire, de Biribi à Poulo Condore et les multiples rencontres de témoins, en font l’un des spécialistes de la justice coloniale.
Collectionneur en perpétuelle recherche, il accumule en une vingtaine d’année des pièces uniques qui vont servir de base à de nombreuses expositions au musée national des prisons de Fontainebleau , au musée de la préfecture de police de Paris, au musée Ernest Cognacq de Saint Martin de Ré, ou au musée du fort Balaguier de La Seyne sur mer…
En 2015, cette remarquable collection sera cédée au CIAP de Saint Laurent du Maroni à des conditions exceptionnelles, afin de permettre (enfin !) la constitution du fonds permanent d’un musée du bagne, dont il est membre du comité scientifique.
Dans le même temps, il intervient comme conseiller historique ou documentaliste, dans de nombreux films ou documentaires de télévision, aux cotés de Thierry Binisti (« Cayenne les amants du bagne »), Patrick Barbéris (« Les ombres du bagne ») ou pour mystères d’archives sur Arte aux côtés de Jean-Lucien Sanchez.
En 2017, il était le documentaliste de « Femmes bagnardes, les oubliées de l’histoire » d’Hélène Trigueros.
Véritable chantre de la liberté, ses premières publications traitent de l’évasion. Ou plutôt des évadés, car c’est l’homme qui est toujours au cœur de son propos. « Évadés » sorti en 2008, classe les évadés par les qualités psychologiques mises en œuvre et est conforté par l’analyse d’une de ses amies psychiatre, Claire Jacquelin (auteure de « Médecins au bagne »). Suivront « Planète évadés » traitant de la surpopulation carcérale mondiale, puis « Incroyables évasions », toujours à La Manufacture de livres, qui sera remarqué par Jacques Pradel pour « L’heure du crime ».
Cela lui vaut d’ailleurs récemment plusieurs passages au grand dossier sur LCI à propos de l’évasion spectaculaire de Redoine Faïd.
Ancien marin, il s’intéresse au volet maritime de l’histoire des bagnes, encore non traité et publie en 2009, en collaboration avec Bernard Cognaud et Paul Mauro (un de ses anciens mousses), l’histoire du célèbre Martinière : Le transport des forçats (1910-1955) , chez Marine éditions…
Avec des élèves de BTS des Gobelins, l’école de l’image, quatre réalisations se succèdent, traitant successivement : l’anarchiste Eugène Dieudonné, Alexandre Gendarme directeur du bagne, Poulo Condore, le bagne de l’Indochine et enfin en 2017 des « Peintres bagnards », sur leurs pas, à travers les cartons des archives départementales de toute la France, afin de définir ceux qui étaient déjà artistes en arrivant en Guyane et ceux qui le deviendront par opportunisme…
Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres...
Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.
https://www.facebook.com/pageculturejustice
A propos du site : Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice.
Nos autres sites : REVUE
Politique éditoriale de la page "Culture et Justice" - Le blog de Philippe Poisson
Le carnet de recherche de Criminocorpus a été créé en 2008 sur la plateforme Hypotheses avec l'objectif de couvrir l'actualité de la recherche en histoire de la justice. Il s'est progressiveme...
http://portrait-culture-justice.com/2020/10/politique-editoriale-de-la-page-culture-er-justice.html