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La France connaît une série d’assassinats ciblés sur des Arabes, surtout des Algériens. On les tire à vue, on leur fracasse le crâne. En six mois, plus de cinquante d’entre eux sont abattus, dont une vingtaine à Marseille, épicentre du terrorisme raciste. C’est l’histoire vraie.
Onze ans après la fin de la guerre d’Algérie, les nervis de l’OAS ont été amnistiés, beaucoup sont intégrés dans l’appareil d’État et dans la police, le Front national vient à peine d’éclore. Des revanchards appellent à plastiquer les mosquées, les bistrots, les commerces arabes.
C’est le décor.
Le jeune commissaire Daquin, vingt-sept ans, a été fraîchement nommé à l’Évêché, l’hôtel de police de Marseille, lieu de toutes les compromissions, où tout se sait et rien ne sort. C’est notre héros.
Tout est prêt pour la tragédie, menée de main de maître par Dominique Manotti, avec cette écriture sèche, documentée et implacable qui a fait sa renommée. Un roman noir d’anthologie à mettre entre toutes les mains, pour ne pas oublier.
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Dominique Manotti, née Marie-Noëlle Thibault, est une écrivaine française.
Agrégée d'histoire, spécialiste de l'histoire économique du XIXe siècle, elle enseigne d'abord cette discipline en lycée. Après 1968, elle rejoint le Centre universitaire de Vincennes, puis devient maître de conférences à l'Université Paris-VIII.
Elle abandonna ce métier pendant cinq années à la fin des années 70 pour se consacrer à son activité de permanente syndicale. Militante politique depuis la fin des années 1950, notamment à l'Union des étudiants communistes, elle est syndicaliste à la CFDT jusqu'au milieu des années 1980.
Son premier roman, "Sombre Sentier", publié en 1995, a pour toile de fond une grève de travailleurs clandestins turcs dans le Sentier, à laquelle elle avait participé en 1980. C'est dans ce roman qu'elle crée le personnage de l'inspecteur Théodore Daquin, flic homosexuel, qui sera également le héros de plusieurs autres romans. Il a reçu le Prix du Festival de Vienne en 1995 et le Prix du Festival de Saint-Nazaire en 1996.
Chroniques politiques des années 1980, ses premiers romans traitent de la spéculation immobilière ("À nos chevaux", 1997), des implications politiques et économiques dans le monde du football ("Kop", 1998), de la corruption et du commerce des armes ("Nos fantastiques années fric", 2001).
En 2011 elle publie un roman noir, "Bien connu des services de police", une chronique de la vie quotidienne d’un commissariat dans une ville du 9-3, avec sa BAC. Elle fera plus tard dans "Libération" (BAC de Marseille : l’omertà, 16/10/2012), un parallèle entre son roman et les évènements mettant en cause la BAC de Marseille.
Dominique Manotti obtient le Grand prix de littérature policière 2011 pour "L'Honorable société".
En 2018, elle suit son éditeur chez Gallimard Aurélien Masson dans sa nouvelle collection aux Arènes : ÉquinoX. Pour "Racket", son premier roman dans cette maison, Dominique Manotti s'attaque à l'Affaire Alstom, soit le rachat par General Electric d'une partie de la firme française.
Éditeur : LES ARÈNES (10/06/2020)
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