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"Je dois à nouveau faire référence à l’une de mes chroniques passées, celle de juin 2019, pour vous parler aujourd’hui d’une traduction du polar de John Wainwright, Les Aveux, parue en novembre dernier chez Sonatine. En 2019 je vous ai déjà présenté cet auteur, injustement peu connu en France, à l’occasion de l’édition, toujours par Sonatine, de son roman Une Confession, publié en Grande Bretagne en 1986 sous le titre Cul de sac. C’était sa première édition en France. Jusqu’à maintenant, ce roman n’y a pas été traduit, et ce, malgré un coup de cœur de Georges Simenon lui-même. En effet, Simenon, tombé sur ce livre à sa sortie en 1986, le qualifia de « roman inoubliable ». Sans doute parce qu’il fait penser à sa propre plume et à son propre univers.
Après avoir servi dans la Royal Force, puis exercé le métier de policier à Yorkshire, John Wainwright a fini par se lancer dans l’écriture de romans policiers.
Mort en 1995, il en a publié plus de 80, plus ou moins aboutis, dont certains ont été traduits en France aux éditions Le Masque et La Série Noire.
Et même si son œuvre demeure peu connue, les cinéphiles se souviennent sans doute du film de Claude Miller, Garde à vue, avec le célèbre face à face de Lino Ventura et Michel Serrault, adapté d’après le roman de John Wainwright intitulé « A table ».
Le thème du huis clos revient sans cesse dans les livres de Wainwright, que ce soit entre le coriace Inspecteur Lyle et George Barker, le suspect présumé coupable d’avoir violé et tué trois petites filles, dans A Table (le titre original, Brainwash, était bien plus parlant : lavage de cerveau), ou dans la minutieuse enquête de l’inspecteur Harker qui, dans La Confession, s’ingénue pendant l’ultime confrontation à démasquer John Duxbury, accusé d’avoir poussé son épouse dans le vide, ou dans ce dernier roman paru, Les Aveux.
Sauf que, cette fois-ci, l’auteur inverse les rôles : c'est au suspect, qui vient d’avouer son crime, de prouver à l'inspecteur-chef Lyle qu’il est bien coupable de l’acte dont il s’accuse. Herbert Grantley, pharmacien de père en fils, un personnage un peu fade et sans histoire dans une petite ville côtière d’Angleterre, s’accuse, en effet, du meurtre de son épouse Norah un an après sa mort. Il confesse l’avoir empoisonnée, car elle lui rendait la vie impossible.
L’inspecteur Lyle demeure dubitatif. Un face à face s’engage alors avec une confrontation et une joute verbale aussi déroutante pour l’un comme pour l’autre : les apparences qui cachent des horreurs, des secrets de famille enfouis, un couple qui se délite, les attaches nocives… C’est un huis clos troublant, un jeu du chat et de la souris magistralement conçu. Un scénario d’un autre film en perfective ?"
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" Vous êtes ici pour confesser le meurtre de votre femme.
– Exact.
– Il va falloir me convaincre. "
Années 1980. Pharmacien respecté d'une petite ville anglaise, Herbert Grantley se présente un beau jour au commissariat pour confesser le meurtre de sa femme, morte un an plus tôt de causes réputées naturelles. Il déclare à l'inspecteur-chef Lyle l'avoir empoisonnée. Une version de l'histoire qui semble parfaite. Sauf que l'inspecteur-chef Lyle n'... >Voir plus
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En collaboration avec Philippe Poisson, Krystyna rédige régulièrement et officiellement une critique de littérature policière RUBRIQUE OEIL EN ÉVEIL sur le discret Culture et justice
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