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Dessin baroque avec le glaive, provient du site d’images gratuites « Pixabay",
image modifiée par Annabel des éditions Gaelis
Nouveau portrait du jour Laurent Fabre
Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Laurent Fabre
Bienvenue Laurent sur le très discret et prisé Culture et justice Ph.P.
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Son surnom : L’Empereur des Chroniques.
Laurent Fabre est directeur de la collection Clair-Obscur dédiée aux thrillers et polars chez Evidence Editions, c'est aussi un grand lecteur et chroniqueur.
C’est un rêve d’auteur que d’être chroniqué par Laurent, pour ses chroniques fouillées, où la richesse le dispute à la finesse.
Sans doute un héritage de sa double culture que Valérie Valeix alias l’Abeille policière va se faire un plaisir de partager.
Bonjour Laurent, entrons dans le vif du sujet, tu es issu d’une double culture, peux-tu nous en parler ?
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Bonjour Valérie, permets-moi d'abord de te remercier pour cette interview, c'est un privilège et un honneur d'avoir été invité par la reine littéraire des Abeilles, ces petits soldats indispensables à l'éco-système et qui sont menacées aujourd'hui d'extinction.
Je suis né d'un père français et d'une mère chinoise, j'oserai affirmer que c'est un avantage d'avoir hérité d'une double culture, le sentiment de bénéficier peut-être d'une curiosité insatiable pour avoir envie de découvrir la beauté du monde dans toutes ses aspérités.
Comme si j'étais nulle part et partout à la fois, mes différentes racines ont certainement influencé ma philosophie de vie depuis que je suis en âge de marcher et de comprendre un peu la société dans laquelle je vis.
Et ce ne sont pas mes nombreux changements de domicile dans ma jeunesse qui contrediront cet état d'esprit.
Cela a t-il influencer tes lectures ado ?
J'ai toujours aimé lire du plus loin que je me souvienne.
Je peux dire aujourd'hui que l'amour de la lecture ne vient pas de l'école et de l'étude des classiques, il a fallu attendre d'avoir un peu d'argent de poche (merci Papa et Maman!) pour m'acheter les premiers livres, ceux que je voulais et qui correspondaient à mes attentes.
Et je n'ai pas mis longtemps à savoir et à choisir …
Très vite mes premières lectures visaient la science-fiction, le fantastique et l'horreur, Stephen King est rapidement devenu mon chouchou préféré et plus de 35 ans après, il reste l'un des meilleurs, une référence absolue pour assouvir une passion qui ne m'a jamais quitté.
Tu es aussi malentendant. On dit que rien n’arrive pour rien. L’as-tu toujours vécu comme un épreuve qui pouvait t’apporter quelque chose ou sans y attacher vraiment d’importance ?
Avec le recul, cet handicap fut un révélateur, quand on est jeune on ne pense pas encore aux conséquences ni aux qu'en dira-t-on, l'insouciance de la jeunesse, on pense être normal, qu'on va fonder une famille plus tard mais le temps passant, force est de constater que ce n'est pas aussi simple.
Bien sûr, je me suis toujours senti différent du fait d'avoir suivi une scolarité classique, le sentiment d'être en décalage avec les autres.
Dans ces moments isolés, on s'enferme mais le temps peut paraître long sans occupations.
Alors que pourrait-on trouver pour s'affirmer autrement sinon un exutoire ?
Et je l'ai trouvé dans l'imaginaire.
A savoir, les livres, le cinéma et la musique.
En somme, si beaucoup de malentendants ont une famille aujourd'hui, j'assume ma solitude comme une amie.
Et bien sûr, au gré des salons littéraires et des réseaux sociaux depuis quelques années, la passion commune des livres m'a fait rencontrer des personnes qui sont devenues plus que des relations à distance.
En conclusion, avoir un handicap est une force et une charge à supporter.
Une force avec laquelle il m'a fallu beaucoup de temps pour l'accepter et maintenant l'assumer pleinement, l'importance d'avoir de bonnes relations avec les autres (famille, travail professionnel, amis, tous les contacts …).
Comment es-tu devenu chroniqueur ?
Tout à fait par hasard, en mars 2017 une amie sur Facebook m'a suggéré l'idée et puis une chronique en entraînant une autre, j'y ai pris goût et depuis, j'aime partager mes dernières lectures.
Et puis un jour, on te propose le poste de directeur chez Evidence Editions ?
Cela est arrivé un soir de décembre 2019, pour une surprise ce fut le cas, impossible de refuser une telle proposition au risque de le regretter ensuite, j'attaque ma deuxième année à ce poste.
C'est une belle opportunité pour avoir un «pied » dans le monde de l'édition, si la Covid-19 est passée par là en 2020 et l'annulation de tous les salons littéraires (ou presque), acquérir de nouvelles connaissances par les échanges, comprendre et instaurer une bonne ambiance avec le personnel de la Maison d'Edition, avec les membres du comité de lecture et bien sûr avec les auteurs.
Quels sont tes rapports avec tes auteurs ?
Le plus important est d'instaurer une relation de confiance quand un manuscrit est retenu.
Trouver un équilibre profitable des deux côtés, le temps est un facteur primordial pour entamer un processus de A à Z, de la réception et validation du manuscrit, en passant par le travail de pré-corrections jusqu'à la publication, c'est un long et tortueux chemin.
Souvent la première impression est la bonne, suivre son feeling ou son instinct.
Parfois, cela ne passe pas malgré les bonnes volontés ou intentions louables.
Sauf si le manuscrit est très bon, j'essaie alors de trouver de nouvelles voies pour cristalliser les énergies et aboutir à un résultat satisfaisant, mutuellement.
Tu habites le sud, fais-tu les salons locaux à la recherche de « perles » ?
Compte tenu du contexte sanitaire qui a fait annuler tous les salons littéraires en 2020, je n'ai pu trouver les « perles » par ces rendez-vous incontournables, je dois donc miser sur les appels à textes ou la réception de manuscrits (le service est toujours actif sur le site d'Evidence Editions).
Ou encore démarcher des auteurs auto-édités qui souhaiteraient bénéficier des avantages d'être publié dans une Maison d'Edition, plusieurs titres de la collection Clair-Obscur 2020-2021 peuvent en témoigner.
Quelles ont été tes plus belles rencontres ?
Dans les salons littéraires, toutes les rencontres comptent et apportent une précieuse expérience, dans les échanges fructueux ou autour d'un repas convivial !
Il m'est impossible de nommer telle ou telle personne au risque d'en oublier d'autres, l'important est de préserver cette envie dévorante en se déplaçant dans les réunions d'auteurs ou salons de dédicaces, cette passion des mots et des livres ne se calcule pas en jours mais en plusieurs années pour concrétiser et provoquer des rencontres, rendre l'instant encore plus beau et inoubliable.
Envisages-tu un jour l’écriture ( pas forcément policière) ?
Avec le projet que je dévoile plus loin, écrire mon propre thriller est l'autre rêve de ma vie.
Le temps n'est pas seulement la variable X sans laquelle rien n'est possible de se lancer dans une telle entreprise.
Sans trop m'avancer ni dévoiler plus avant ce qui se trame dans ma petite tête (hi hi !!), j'ai jeté quelques idées dans un carnet que je nourris au fil du temps, au gré de rencontres et de recherches particulières mais chut, tout est et reste possible !
Outre d’être un gourmet de livre, tu est aussi un amateur de bonne cuisine dans la vie, tes posts en témoignent . Parmi les plats de ta maman qui nous mettent l’eau à la bouche, quel est ton préféré ?
Pour le nouvel An chinois (vendredi 12 février), du fait de ma double culture, c'est un jour sacré dans ma famille (sinon à égalité avec le 1er janvier), ce serait cliché de dire que j'aime tous les plats de ma mère.
S'il fallait en choisir un, ce serait le poulet à la sauce d'huître aux noix de cajou et ses trois poivrons et accompagné d'un riz parfumé, in fine une Tsingtao bien sûr !
Quel projet aimerais-tu réaliser ?
Ouvrir une librairie spécialisée dans la littérature de genre dans quelques années, à savoir les thrillers, polars, romans noirs, fantastique, horreur, sicence-fiction, dystopie ou post-apocalyptique, un lieu de rencontres dans lequel quiconque franchirait la porte se sentirait un peu comme chez lui, d'installer une ambiance chaleureuse propice à l'éclosion de nos passions communes, les lectures, les conversations chaleureuses.
Organiser des séances de dédicaces, installer un coin café et/ou restauration, créer un lieu magique !
Combien de librairies aujourd'hui peuvent se targuer de proposer un endroit pour se poser, ouvrir un livre, prendre le temps de découvrir en feuilletant, en flânant au milieu des étagères et peut-être trouver ce qui ne se déniche pas dans les grandes enseignes voire des librairies dites généralistes ?
Un seul mot d'ordre, convivialité et pour rejoindre la dernière question, défendre des valeurs humaines d'abord, développer et s'enrichir réciproquement.
Quelle est à tes yeux la valeur la plus importante ?
Une seule serait trop réductrice pour définir ma pensée mais pour répondre à la question, je répondrai sans hésiter Bienveillance parce qu'elle peut symboliser tout notre passage sur Terre (amour, compassion, loyauté, famille, amitié, fidélité …).
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