- Le débat du Sénat sur cette loi cruciale relative à la surveillance commence mercredi 3 mars
Les sénateurs et sénatrices français qui commenceront à débattre mercredi 3 mars d'une nouvelle loi sur la sécurité doivent reconnaître que si elle est adoptée, cette proposition de loi dangereuse instaurerait une surveillance de masse, notamment au moyen de drones, et porterait gravement atteinte aux droits à la vie privée et à la liberté d'expression et de réunion pacifique, a déclaré Amnesty International.
« Cette nouvelle loi draconienne ouvrirait la voie à un avenir dystopique que nous ne voulons jamais voir se matérialiser. Elle permettrait à la police d'espionner n'importe qui, presque partout, à l'aide d'un drone. Ce type de surveillance constitue une intrusion totalement démesurée et inacceptable dans la vie des gens », a déclaré Marco Perolini, spécialiste de l'Europe occidentale à Amnesty International.
« Si elle est adoptée, cette loi rendra par ailleurs illégale la diffusion d'images des forces de l’ordre, pour des motifs vagues, par exemple lorsqu’il sera considéré que ces images portent atteinte à l’"intégrité psychologique" des policiers. Il est essentiel que les journalistes et autres membres du public puissent filmer les policiers afin de s'assurer qu’ils soient tenus responsables de leurs actes. »
Amnesty International craint que cette loi ne menace le droit à la liberté d'expression, qui inclut le droit de recevoir et de communiquer des informations ...