Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

 

Nouveau portrait du jour Marco Pianelli - Écrivain

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs  et reçoit avec infiniment de plaisir Marco Pianelli - Écrivain

Il s’appelle Marco Pianelli en hommage à une grand-mère corse, probable inspiratrice de son goût de la lecture. Après des études littéraires, il part à l’étranger en Europe Centrale, où il devient enseignant. De cette période, il gardé une saveur fictionnelle d’être l’inconnu dans un milieu, suscitant le doute, l’intérêt, la méfiance, et parfois la menace. Depuis son retour il pratique avec assiduité les sports de combat et la littérature.

L’Ombre de la nuit est son premier roman.

Bienvenue Marco sur le très discret et prisé Culture et justice

 

Sous forme d’interview, présentation de « L’ombre de la nuit » et de Marco PIANELLI, pour Culture et Justice.

Intervieweuse Miss Musky data-lectrice.

Octobre 2021

 

- Bonjour Marco PIANELLI vous publiez aux Editions JIGAL POLAR, votre premier roman intitulé « L’ombre de la nuit », première question à quoi faut-il s’attendre en le lisant ?

- Bonjour à vous. Voilà une bonne question à tiroirs… Je dirai un polar avant tout, qui a pour objectif d’happer le lecteur par l’ambiance avant même l’enquête. C’est une histoire bâtie avant tout sur les personnages, me semble-t-il.

- Mais le roman respecte les codes du polar ?

- Oui, bien sûr, sans quoi mon éditeur ne m’aurait même pas lu ! (rires) Oui, « L’ombre de la nuit » est l’histoire d’un homme, Paco SABIAN, éternel inconnu dans chaque lieu, sans identité confirmée, et dont la capacité à se mêler de ce qui ne le regarde pas, le précipite au-devant de dangers. C’est un enquêteur par la force des choses, mais pas que. Un justicier aussi, à sa manière, je vous l’accorde. Un homme plus que secret, verrouillé même. Le narrateur l’évoque de la manière suivante « cet homme est plus fermé qu’un coffre-fort et plus muet qu’un pendu ».

- Mais le narrateur, c’est vous (rires)

- Oui, c’est bien possible.

- Pour revenir à l’histoire, j’aurais dit que c’était l’histoire d’une femme, plutôt ?

- C’est vrai aussi. Le personnage de Myriam est le déclencheur, mais aussi, si Paco SABIAN est un Sherlock croisé bulldozer, elle est une Watson aussi courageuse que désespérée. C’est vrai que c’est aussi l’histoire de celle qui s’entête à refuser le statut de victime.

 

 

- Est-ce qu’on peut dire que les personnages sont tous essentiels à cette ambiance ?

- Oui. Aucun ne fait de la figuration. Chacun est un être et sa partition est nécessaire à l’harmonie de l’histoire.

- Avant de s’intéresser à votre style, pour le comprendre, parlez-nous de vous. Y-a-t-il un acte fondateur ou un itinéraire ?

- J’imagine les deux. C’est une bonne réponse, non ? Et surtout on ne s’y attendait pas ! (rires) On passe l’enfance, avec un goût naturel pour la bande dessinée, plus tard les romans, et un premier amour pour le club des 5, j’avais 8 ans. Peut-être que fils unique, j’ai sollicité mon imagination pour fuir l’ennui ? Mais tout commence vraiment vers 17 ans. J’écris des poèmes, vraiment pas très bons, puis des histoires, mais je ne pourrai les qualifier de romans. Plutôt de récits à vocation scénaristiques. Enfin l’université. Fac de Lettres modernes, et sans ce passage déterminant je me serai toujours considéré comme un cancre. Peut-être même avec raison. (rires) Mais là-bas, je découvre le sens de mon goût de la lecture. Je mets des mots pour expliquer le beau. Plus tard pour l’exprimer. Je me souviens du doyen de la fac, qui nous avait annoncé « vous n’êtes pas des littéraires, mais des techniciens de la littérature ». Et c’est cela qui m’a permis de comprendre, d’analyser d’abord et d’écrire ensuite.

- Vous sortez diplômé et vous savez dès lors ce que vous voulez faire ?

- Oui j’obtiens ce qu’aujourd’hui on appelle un Master II, avec un 16/20 pour mon mémoire, sur « la figure du héros ». J’étais déjà sur cette piste à l’époque et je ne le savais pas encore. Mais j’ai un déclic quand la même année je décroche un 20/20 dans un concours de nouvelles, toujours organisé par la fac, sur thème imposé. Par contre, pour savoir ce que je voulais faire ce n’est pas encore le cas. Bien avant l’université, mais surtout durant cette période de 4 ans, je pratiquais les sports de combat. Le Kick-Boxing, la Boxe Française aussi. Je comprends lors des combats que si j’ai du cœur, de la volonté, je n’aurais jamais ce qu’il faut pour être champion. Mais j’y apprends le courage en même temps que j’apprivoise la peur. Je pense alors que la figure du héros doit passer inévitablement par moi. Mais je sais aussi que je n’aurais pas de carrière sportive, je me suis construit mais je ne sais pas pour quoi faire.

- Vous partez alors à l’étranger, c’est pour vous trouver ?

- Peut-être ? A ce moment je n’en sais rien. J’ai passé 4 ans à la fac, entre les amphis et les salles de boxe, j’ai envie de bouger avant tout. Je décroche une bourse du Ministères des Affaires Etrangères et je pars comme enseignant, en Europe de l’Est, en Hongrie.

- Et là-bas, vous vous découvrez ?

- Je découvre beaucoup de choses, peut-être moi-même, je ne sais pas. Mais peut-être que je succombe à la formule, en disant cela (sourires)

- C’est tout ce que vous direz de cette période ?

- Aujourd’hui oui. Je n’ai pas ramené que des bons souvenirs. Je n’en n’ai pas laissé à tout le monde non plus… En tout cas, pas à de bonnes personnes.

- D’accord. De retour en France, vous enseignez à nouveau mais surtout vous écrivez.

- C’est ça. Je sais ce que je ne veux plus. Je sais aussi ce que j’aime. Je ne pense pas, maintenant avec le recul, avoir songé jamais à être heureux. Je n’ai jamais eu cette volonté, ni cet objectif. Ecrire était le moyen de rêver sans le sommeil, c’est ce que j’aimais.

- Justement, si l’on revient à l’écriture, quel est votre mode de travail ? Comment vient l’inspiration ?

- Il n’y a peut-être pas autant de façons de créer qu’il y a d’écrivains, mais pour ma part, l’inspiration c’est du travail d’abord. C’est le seul élément commun à mes différents romans.

- Il y a donc d’autres écrits qui attendent ?

- Je n’ai pas commencé à écrire il y a trois mois et je ne suis pas paresseux.

- Dans le cas de « L’ombre de la nuit », comment avez-vous abouti à cette histoire ?

- Cette fois-ci, je suis parti du héros. J’ai conçu l’histoire au fur et à mesure qu’il existait. Il y a une partie d’écriture mentale dans mon travail. C’est-à-dire que quand je ne suis pas devant mon ordinateur, j’y pense sans cesse. Même en courant, en faisant du sport ou à la place du sommeil, la nuit. Pour un héros en 256 pages dans un roman, il m’en faut 10 fois plus dans la tête. Donc cette fois, c’est Paco qui a permis la trame, pas le contraire.

- Justement pour « L’ombre de la nuit » êtes-vous d’accord si je parle d’un style cinématographique ?

- Oui, heureusement, c’est fait exprès (rires). C’est ce que je recherche, parce que si ma culture reste plutôt classique, en tout cas livresque, elle n’est pas étrangère au cinéma. J’ai cependant plus de films de chevet que de livres. La littérature permet d’être plus exigent. En tout cas pour moi. Mais ici, si j’ai apporté un soin particulier à l’ambiance et aux personnages, pour qu’ils aient chacun une moelle et tous une nécessité, je me suis aussi attardé sur les passages en mouvement, notamment les scènes d’action, particulièrement exigeantes, pour rester lisibles sans perdre en intensité.

- Pour finir, que voudriez-vous dire à vos lecteurs potentiels ?

- J’ai écrit ce roman sans autre prétention de raconter bien une bonne histoire. J’espère que vous le lirez avec cette satisfaction. Le moyen de se rencontrer, c’est parfois de se découvrir. Bienvenue dans mon univers, je vous y accueille avec plaisir.

- Merci Marco.

- Merci à vous. Vous m’avez trouvé comment ?

- Comme il le fallait (rires)

 

A propos du site : Musée - Histoire de la justice, des crimes et des peines | Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice."

 Relecture et mise en page Ph.P et S.P.

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :