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Nouveau portrait du jour Aline Duret Auteure

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs  et reçoit avec infiniment de plaisir Aline Duret Auteure

 

Bienvenue Aline sur le très discret et prisé Culture et justice

 

"Professeure de littérature et malvoyante, Aline Duret est aussi romancière. Une partie de son deuxième roman se déroule sur les terres de ses vacances d’enfance, dans le Cantal. Il sera disponible en gros caractères. Son premier roman est paru en 2018. Et La loi du Talion, c’est son titre, avait plutôt bien marché. « Dans la région nantaise où il était distribué, il s’en était vendu 2.000 exemplaires », précise Aline Duret, auteure de Carquefou, ville de la banlieue nantaise".

Transcription d’entretien du portrait du jour réalisée par Sylvie Poisson :

Aline Duret, vous êtes enseignante en lycée, littérature et art dramatique. Pouvons-nous en déduire que l'écriture est pour vous une seconde nature ?

J’ai toujours été fascinée par les livres. Mes parents issus d’un milieu ouvrier n’avaient pas nécessairement les moyens de m’en offrir, c’est sans doute pour cette raison que je me suis dirigée vers le métier d’enseignante en littérature. Cela fait vingt ans que j’enseigne auprès de jeunes lycéens avec le même enthousiasme. C’est tout naturellement que je me suis tournée vers l’écriture. J’avais envie d’inventer à mon tour, de transporter les lecteurs dans des univers fictifs inspirés de faits divers.

Vous êtes déficiente visuelle de naissance, aussi avez-vous dû vous battre contre de nombreux obstacles. Pouvez-vous nous en parler ? 

Je suis atteinte d’une maladie génétique orpheline dégénérative (OPA 1). Nous sommes très peu en France à être porteurs de cette « anomalie génétique». Mon acuité visuelle, avec correction, ne dépasse pas les deux dixièmes, c’est bien peu et ça ne cesse de s’aggraver. De ce fait, les obstacles font partie de mon quotidien. C’est un combat permanent contre l’évolution de cette maladie. Je sais qu’à terme je ne pourrai plus lire… plus écrire de manière autonome.

Mon entourage m’est d’un grand soutien, et notamment mes deux filles. En définitive, ce sont les seules personnes à savoir ce que je perçois et comment m’accompagner. Sans leur soutien et celui de mon conjoint, il est fort probable que je ne me serai jamais lancée dans ce défit qui consiste à écrire un roman alors même que je suis incapable de lire quoi que ce soit sans aide technique.

A présent, je profite de ma « notoriété » d’écrivaine pour communiquer sur le thème de l’accessibilité aux livres auprès des lecteurs, des auteurs, des maisons d’édition et surtout des librairies. Bien sûr il y a les livres audio ainsi que les aides techniques, mais rien ne remplace les livres. Les librairies ne jouent pas toujours le jeu en ne proposant que quelques exemplaires. Quels choix de lecture ont les malvoyants ? C’est un cercle vicieux. Ils ne poussent plus la porte des librairies car ils ne trouveront rien. Et les libraires de répondre : nous n’en proposons pas à la vente car on ne nous en demande pas !… Les bibliothèques quant à elles sont exemplaires.

Lors de séance de dédicaces, je communique sur cette thématique d’accessibilité aux livres grands caractères.

Vous avez autoédité vos deux premiers ouvrages, puis vous avez choisi de vous tourner vers un éditeur. Quels sont alors vos objectifs ?

En effet, « La loi du talion » et « L’ombre du santal » ont été autoédités. J’ai assumé seule la fonction d’écrivain et celle d’une maison d’édition : je suis allée à la rencontre des libraires, des espaces culturels afin de les leur présenter. Cette expérience m’a permis d’avoir une vision plus complète de l’univers du livre. A présent que j’ai confié mes deux premiers romans aux éditions du Palémon, spécialisées dans le roman policier, je vais pouvoir me consacrer pleinement à la rédaction du troisième opus. Je me sens désormais plus légitime et plus sereine car je vais pouvoir bénéficier de leur soutien et de leurs conseils.

Qu'avez-vous ressenti quand les éditions Palémon vous ont proposé d'éditer vos deux premiers opus et en grands caractères avec Palémon Vision ? 

Lorsque la directrice des Éditions du Palémon m’a appelée pour me dire qu’elle avait eu un « véritable coup de cœur » pour mon premier thriller, j’ai ressenti une immense satisfaction. J’ai tout de suite téléphoné à mes filles afin de partager ma joie avec elles.

J’étais d’autant plus heureuse que je n’ai rencontré aucune difficulté à convaincre mon éditeur de proposer des versions grands caractères à son lectorat. Palémon Vision propose d’ores et déjà trois romans policiers en version adaptée !

"L'ombre du santal " est paru fin 2020, et "Impasse de l'Enfer" vient de paraître. Quand trouvez-vous le temps d'écrire ? Quel est votre meilleur moment ?

Écrire nécessite une année de travail. J’ai pris un temps partiel afin de pouvoir m’adonner à l’écriture de romans. Le meilleur moment… c’est bien souvent le matin. J’ai besoin d’être dans un environnement apaisant ouvert sur la nature. Parfois, je prends mon cahier d’écriture et je vais m’asseoir sur un banc dans un cadre verdoyant.

Et maintenant, avez-vous un nouvel opus sous le coude ? Quels sont vos projets ? 

Je compose actuellement le dernier volume de la trilogie. Entre temps, j’ai publié une nouvelle « Impasse de l’Enfer », que j’envisage de développer sous la forme romanesque si l’intrigue séduit les lecteurs. Je souhaiterais pouvoir proposer une version braille et audio de mes ouvrages. Je rêve de voir mes intrigues adaptées à la télévision…

Il me faudrait des journées de quarante huit heures pour mener à bien tous les projets d’écriture que j’ai en tête. J’envisage de publier une pièce de théâtre, une comédie pour être plus précise. L’univers du théâtre me passionne.

Vos élèves vous connaissent-ils aussi comme autrice ? Quelles sont leurs réactions ?

Oui, ils viennent parfois me demander une dédicace pour leurs proches. C’est une belle récompense pour moi. J’ai attendu qu’ils le découvrent par leurs propres moyens. Nous échangeons régulièrement sur le métier d’écrivain. Je les incite à écrire à leur tour et à partager leurs lectures à l’occasion de petit-déjeuner et goûter littéraires.

Vous pouvez me contacter sur Facebook, Instagram et mon adresse mail : alineduret44@gmail.com

 

A propos du site : Musée - Histoire de la justice, des crimes et des peines | Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice."

 Relecture et mise en page Ph.P et S.P.

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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