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Nouveau portrait du jour de Ophélie Cohen

Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs  et reçoit avec infiniment de plaisir Ophélie Cohen

Née en 1980, Ophélie Cohen est fonctionnaire de police depuis plus de vingt ans. Tombée dans les bibliothèques quand elle était enfant, elle saute le pas et passe de lecteur à auteur.

"Héloïse" est son premier roman.

Bienvenue  Ophélie  sur le très prisé et discret Culture et justice

La première fois que Philippe m’a demandé de dresser mon portrait pour Culture et justice, Héloïse, mon premier roman, n’avait pas encore vu le jour. Il se préparait à rejoindre les rayonnages dans le bel habit que lui avait concocté Marie, la graphiste de ma maison d’édition. Je ne me sentais pas légitime et je trébuche encore sur ce point d’ailleurs. J’ai préféré attendre que mon « héroïne » rencontre ses premiers lecteurs pour pouvoir vous parler d’elle et de moi. De notre rencontre et de notre colocation.

Mais je vais essayer d’être chronologique et commencer par me présenter.

Je suis née en 1980, d’une maman infirmière et d’un papa policier. Aînée de trois filles, je suis très protectrice avec les miens. Mes parents et mes sœurs sont mes piliers et nous formons une famille très fusionnelle. Je me suis plongée très tôt dans les livres. Ma première grande passion littéraire a été La Comtesse de Ségur. Je commandais les livres qui me manquaient à Noël et les ai lus et relus un nombre incalculable de fois. Puis ce fut Christian Jacq grâce à ma maman, puis Patricia Cornwell, Coben…Je lisais les romans que je trouvais dans la bibliothèque de mes parents, ou ceux que me prêtait ma tante.

Indépendante par nature (oui on peut -être fusionnel avec les siens et cultiver son indépendance), j’ai choisi de partir à l’école de police à 19 ans. J’avais plusieurs possibilités après mon bac, mais je voulais connaître ce métier de policier qui animait mon père et avait animé mon grand-père, en commençant par la base. Je pensais passer le concours d’officier par la suite, ce que j’ai fait, mais je ne le serais jamais, la faute à la maladie, mais ça c’est une autre histoire.

Je suis donc brigadier-chef aujourd’hui. Dans la police depuis 21 ans, 22 le 01 février prochain. J’ai exercé en police-secours, en brigade des mineurs, j’ai fait un passage à la crim et aux stups. J’ai même été détachée syndicale quelques années, défendant le métier que j’aime. Mais ce monde là aussi a sa face obscure et elle ne me correspondait pas. Aujourd’hui je suis en état-major, au service de la formation, et je m’y sens à ma place puisque j’y gère, entre autres, toute la partie communication interne.

Comment est donc née « Héloïse » au milieu de tout ça ?

J’ai été blogueuse quelques années. D’abord au sein du Collectif Polar, puis pour mon propre blog. C’est un ami auteur, Alexis Aubenque qui m’a un jour demandé si j’écrivais également. Je lui ai envoyé un début de nouvelle que j’avais écrit quelques temps avant. Il l’a lu et m’a poussé à ne jamais m’arrêter. Chapitre après chapitre il me conseillait, m’encourageait, me boostait quand je voulais arrêter. Héloïse s’était invitée dans ma tête et ne me quittait plus. J’ai souffert avec elle. J’ai pleuré avec elle. A la fin du processus d’écriture j’étais perdue. J’ai corrigé puis je l’ai enfouie dans mon ordinateur…Même si elle ne quittait pas ma tête, je ne voulais pas la laisser se confronter au monde. C’est mon compagnon qui, après avoir lu cette histoire, a tout fait pour que je lui laisse une chance de rencontrer les lecteurs.

Je l’ai donc laissée s’envoler et quand Salvatore Minni m’a appelée pour me dire qu’il avait aimé et qu’il voulait travailler avec moi, j’ai eu du mal à réaliser. Héloïse venait de trouver une merveilleuse famille avec les éditions IFS. Je n’aurais pas pu espérer plus belle maison pour elle. Avec Salvatore et Marc-Olivier Rinchart, Héloïse est devenue plus belle encore et a pu aller à la rencontre des lecteurs.

Qui est Héloïse ?

Elle est une anonyme au milieu de tant d’autres. Une enfant brisée, abandonnée, qui n’a pas pu se construire correctement. Elle est les enfants que j’ai pu croiser dans ma carrière. Ces enfants abimés par les adultes. Ces enfants qui ne sont pas en capacité d’accepter autre chose que ce qu’ils ont toujours connu. Des enfants qui ont peur du bonheur, persuadés de ne pas y avoir droit. Certains auront envie de la secouer en lisant son histoire, mais qu’auriez-vous fait si vous aviez eu son enfance… ?

Héloïse a reçu le prix coup de cœur du jury du salon Noir Charbon et est en lice pour le prix Dora Suarez 2022.

 

 

Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.

A propos du site : Musée - Histoire de la justice, des crimes et des peines | Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice."

 Relecture et mise en page Ph.P et S.P.

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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