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En Corrèze, au milieu du XIXe siècle. Apogée et déclin du châtelain de Jandelles, figé dans son conservatisme et ses privilèges, impuissant face au souffle nouveau qui balaie le siècle finissant et à un mal qui dévastera ses vignes : le phylloxéra.

En ce milieu du XIXe siècle, le bas pays limousin compte dix-sept mille hectares de vignes.

À Chantegrêle, figé dans son conservatisme et ses privilèges, le comte Firmin de Jandelles règne en maître absolu sur son château et son vaste vignoble, patrimoine familial vieux de plus de trois siècles. Manelle, belle sauvageonne, offre au châtelain un dernier sursaut de vie tandis que s’annonce bientôt la fin d’un monde : l’autorité de Jandelles est de plus en plus contestée, les vieilles rivalités entre bonapartistes et républicains s’effacent.

Mais le pire reste à venir : un insecte d’Amérique… le phylloxéra.

Né le 30 décembre 1949 à Brive, en Corrèze, Jean-Paul Malaval devient journaliste professionnel à partir de 1970 à Centre Presse, puis en 1973 à L’Echo du Centre. Il rédige aussi des articles pour Agrisept et Le Nouvel Observateur. En 1982, il commence une collaboration de plusieurs années avec les éditions Milan, à Toulouse. Ainsi voit le jour une série d’ouvrages sur des photos anciennes régionales (Auvergne-Limousin au temps des lâchers de ballons, 1984, et Périgord, Quercy, Agenais au temps des marchandes de paradis, 1987). Aux éditions Milan, Jean-Paul Malaval publie également un essai ethno-sociologique (La Sorcellerie en Limousin ou La Peur au village, 1982) et un essai biographique sur deux peintres-émailleurs du Limousin (La Part du feu, 1983). En 1987, il écrit son premier roman avec Deux Journées à Bassora, édité chez Milan. Depuis, Jean-Paul Malaval a publié dix-sept romans aux Presses de la Cité. Sans nostalgie ni passéisme, il dépeint les bouleversements du monde des campagnes. Sa plume, aussi forte et incisive dans la tragédie que dans l’humour, a su lui fidéliser de nombreux lecteurs, passionnés autant par les réalités historiques qui sont la toile de fond de ses romans que par ses fictions attachantes.

Jean-Paul Malaval a été également maire de Vars-sur-Roseix, une petite commune de Corrèze, à partir de 1995. (Crédit photo:©Presses de la Cité © Stéphane Olivier)

Collection : Terres de France

Date de parution : 07/07/2022

 

 

Clarisse Enaudeau - "Mon parcours ne me destinait pas a priori à l’édition. Diplômée de l’Ecole du Louvre, les métiers de la conservation semblaient être une finalité et puis, non, la vie et ses contingences ont fait qu’après quelques années passées dans une galerie d’art parisienne à tirer le diable par la queue, je suis revenue à mes anciennes amours : le livre et la littérature. J’y suis entrée par la petite porte, de CDD en CDI en librairies, l’opportunité de devenir commerciale pour une maison d’édition de province et au fil du temps, des attributions qui s’enchaînent : responsable grands comptes, responsable de cessions, relations avec les clubs tels France Loisirs et à la fin, l’évidence… Après les lecteurs, les libraires, les auteurs se sont imposés à moi avec cette envie de partager, d’échanger, d’aider à créer, d’être une accoucheuse d’esprit.

Le lien, l’affect sont pour moi les axes majeurs de ce travail ; si vous n’aimez pas les gens, leurs petites joies mais aussi leurs turpitudes, si vous ne savez pas écouter, comprendre et parfois être critique, alors ce métier n’est pas fait pour vous.

Ensuite, aimer les lecteurs de tous acabits, respecter les goûts et les inclinaisons de chacun, offrir à chaque lecteur le roman qui saura le toucher, le passionner.

Je dirige une collection, Terres de France qui se veut et qui revendique d’être une collection de littérature populaire. Qui dit littérature populaire ne veut pas dire sous-littérature. L’édition française est friande de catégories, de genres alors oui, nous éditons de la belle et bonne littérature populaire. Littérature « terroir », littérature régionale… Peu importe pourvu que nos lecteurs soient au rendez-vous. L’on parle pas ou peu de nos auteurs dans la presse nationale dite germanopratine mais nos lecteurs sont fidèles et j’aime à dire qu’ils sont la majorité silencieuse.

Être éditeur, c’est aussi penser à celui qui est au bout de la chaîne, le lecteur. Donner à lire sous toutes ses formes est essentiel aujourd’hui à l’ère de l’immédiateté. Notre plus grand défi à relever : celui de se mesurer à l’image, à l’instantanéité.

S’emparer d’un livre, prendre le temps, ce temps pour soi, d’être tout à sa lecture n’est pas chose aisée… Éditeur, c’est donc aussi une « mission », celle de donner à tous l’envie de lire quelque soit le milieu social, professionnel, les habitudes et parfois les a priori.

Mais pour résumer, le plus grand bonheur d’un éditeur est encore une fois cette relation si particulière que l’on tisse année après année, roman après roman avec ses auteurs … Une relation étrange, complexe faite d’amitié, de confiance, de conflits aussi mais d’où l’on sort forcément grandi et différent à chaque nouvelle histoire, à chaque nouvelle rencontre avec un texte…" Clarisse Enaudeau, directrice littéraire des Presses de la Cité

Tag(s) : #Romans - Essais - Polars - Thrillers
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