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Une nouvelle exposition de la Société de Géographie
Le 10 août 1873, Louise Michel, la plus célèbre des « communardes », égérie de la Révolution sociale durant la Commune de Paris, embarqua dans la rade de l’île d’Aix sur la frégate La Virginie, à destination de la Nouvelle-Calédonie où elle était condamnée à la déportation politique en enceinte fortifiée. Elle n’était pas seule, puisqu’à bord se trouvaient 20 autres femmes condamnées à la déportation et 88 hommes en provenance de Saint-Martin-de-Ré où ils avaient été provisoirement incarcérés. Parmi elles et eux d’autres figures de la Commune, Nathalie Le Mel, Henri Rochefort et Henri Messager. Ce convoi n° 7 faisait partie de la vingtaine de convois qui transportèrent de 1872 à 1875 plus de 3 000 « insurgés » condamnés et condamnées par les conseils de guerre dans cette île lointaine du Pacifique devenue, depuis le vote de la loi du 23 mars 1872, lieu de déportation des condamnés politiques.
Ces condamnations illustraient la répression judicaire des « insurgés » dont près de 40 000 furent arrêtés après la « semaine sanglante » en mai -juin 1871 et dont 6 000 environ furent incarcérés, en attendant leur procès, dans la région de Rochefort sur quatre pontons (navires désarmés amarrés à l’embouchure de la Charente) et dans les forts (Boyard, citadelle de Fouras, Enet, Liedot, île Madame, île d’Aix, Château-d’Oléron).
Sur cinq panneaux, cette histoire est racontée depuis le départ jusqu’à l’arrivée à Nouméa après un long voyage de 4 mois dans des cages grillées. Elle complète l’exposition sur le bagne de Rochefort qui ferma en 1852, toujours visible. Le bagne de Nouvelle Calédonie prit en effet la succession des bagnes portuaires continentaux, à la fois pour les condamnés de droit commun mais aussi pour les condamnés politiques. Il faudra attendre la loi de 1880 pour que les déportés politiques soient amnistiés et que les survivants et survivantes reviennent presque tous et toutes en France.
La revue de la Société de Géographie, Roccafortis, qui sort à cette occasion, consacre un long article au voyage de Louise Michel et à son séjour en Nouvelle-Calédonie. Cette initiative aura un prolongement dans un partenariat avec Rochefort-Pacifique au SHD, le 5 octobre prochain.
L’exposition commencera à être visible au Musée archéologique de la Vieille Paroisse, avenue Rochambault, lors des journées du Patrimoine : samedi 18 septembre de 14h 30 à 18h et dimanche 18 septembre de 14h 30 à 19h. Entrée gratuite. Les mesures sanitaires en vigueur devront être respectées.
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Société de Géographie de Rochefort
est une association loi 1901, héritière d'une des plus anciennes sociétés savantes, fondée en 1806 sous le nom de Société de Littérature Sciences et Arts. Elle s'adresse à tous les passion...