De 1914 à 1940, la lutte de l’espionnage connaît d’importantes mutations d’abord dues à un contexte changeant et à l’émergence de nouvelles menaces. Alors que les aspects policiers, militaires et politiques de cette lutte ont fait l’objet de plusieurs travaux, cette contribution vise d’abord à réaliser une synthèse portant sur la répression judiciaire de l’espionnage et des infractions liées. La Première Guerre mondiale montre une justice militaire mobilisée pour ce faire. Malgré une grande sévérité et des procès parfois expéditifs sur le front, elle parvient cependant à juguler en plusieurs occasions les paniques liées à l’« espionnite ». Le retour au temps de paix, en revanche, est marquée par la frustration des acteurs du renseignement vis-à-vis de procédures menées devant des tribunaux correctionnels dont les peines ne seraient pas suffisamment exemplaires. Cela amène à plusieurs modifications législatives dans les années 1930, parallèlement à une croissance du nombre de procès... Lire l'article
Nicolas Picard est agrégé d’histoire, docteur en histoire de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chercheur associé au Centre d’histoire du XIXe siècle.
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La “belle” ou la Veuve : résistances, rébellions et tentatives d'évasion des condamnés à mort en France au XXe siècle [Texte intégral]Paru dans Criminocorpus, 14 | 2019
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Paru dans Criminocorpus, 4 | 2014
Le crime d'espionnage face aux juges, d'une guerre à l'autre (Franc...
Le 10 juillet 2020, peu de temps après la levée du confinement, la cour d'assises spéciale de Paris rendait un verdict de culpabilité pour deux anciens agents de la DGSE, les services de rensei...