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Nouveau portrait du jour : Guillaume Clicquot

 Culture et justice développe la rubrique Portrait du jour, ouvre ses pages aux fidèles lecteurs de la page et reçoit avec infiniment de plaisir Guillaume Clicquot

"Né en 1968, quatrième d’une fratrie de cinq enfants,  Guillaume Clicquot grandit entre Vanves et Issy-les-Moulineaux dans un environnement éclectique. Après son Bac, il décide d’entamer des études de lettres et histoire de l’art axées sur le théâtre et le cinéma à la faculté de Paris VIII- St. Denis. Encouragé par ses professeurs de dramaturgie, dont Michel Vinaver,  il s’oriente vers l’écriture théâtrale et scénaristique. Il complète son parcours par un cursus de gestion et de régie théâtrale. Il conclut ses études par l’écriture d’une adaptation cinématographique du “Grand Meaulnes“. Hélas, au même moment Jean Cosmos (Scénariste fétiche de Bertrand Tavernier) fait de même. Ce dernier accepte cependant de lire sa version à la suite de laquelle le grand scénariste l’encourage à persévérer. 

Après son service militaire passé comme reporter-cameraman chez les pompiers de Paris, au service de presse, il démarre en bas de l’échelle… de la fiction télé et cinématographique cette fois. Il décroche en effet rapidement emploi d’assistant de post-production puis de production chez Ellipse, société de Philippe Gildas. Formé au scénario, il intègre ensuite le comité de lecture « fiction » de la société que dirige alors Élizabeth Arnac. Puis il se lance sur le terrain et fait ses armes sur les tournages. Il multiplie les expériences en régie, assistanat de réalisation et direction de production en fiction, clips musicaux et pubs.  Puis il finit par se spécialiser. Au bout de sept années d’ascension, il devient ainsi repéreur, “chasseur de décor“, poste qu’il occupa durant quatorze ans, sur l’équivalent de 135 films de 90 mn et avec plus de 85 réalisateurs différents. Il arpente ainsi les moindres recoins de l’Ile de France et de la province, des décharges sauvages aux cabinets ministériels feutrés, des hauts fourneaux de Lorraine aux tours de la Défense, des squats de la “Goutte d’or“ aux palaces Parisiens. Fin d’un cycle ou bilan à quarante ans ? Son expérience, il la partage dans un ouvrage, “Fiction Française“, édité en 2007, décryptage incisifs des mécanismes de création filmique face aux réalités sociales, culturelles et patrimoniales de notre pays. Cet ouvrage lui permit de faire le bilan de sa carrière mais aussi d’intervenir ponctuellement dans diverses formations audiovisuelles.

Malgré cette occupation professionnelle importante et une vie familiale prenante avec ses trois enfants,  Guillaume Clicquot a cependant continué de multiplier les tentatives d’écriture filmique : scénarii complets, traitements, synopsis, bibles et concepts de séries, sketchs de programmes courts. Beaucoup de travail, de nombreux espoirs, mais à l’arrivée peu d’aboutissements et rien qui ne permette de se lancer pleinement dans cette activité. Étiqueté “technicien“, il ne parvient pas à s’imposer comme auteur et c’est seulement en janvier 2010 que ses efforts sont enfin récompensés par la vente à Pathé d’une comédie intitulée provisoirement “Les hommes et les enfants d’abord“, qui deviendra « Papa ou Maman », “, projet qui lui donne au bout de vingt ans l’opportunité de se consacrer entièrement à sa vocation, l’écriture. Cette comédie réalisée par Martin Bourboulon sortie en février 2015   avec dans les rôles principaux Laurent Lafitte et Marina Foïs, cumule en effet plus de 2.9 millions d’entrées, fera l’objet d’une suite, de 4 remakes (Espagnol, Italien, Allemand et Argentin) et enfin d’une mini-série télé.

Entre temps, Guillaume écrira en 2011 son premier Roman « Les Fils de » (Delatour Editions), un thriller très autobiographique, une sorte de « Jean de Florette » contemporain. Il réalisera également en 2013 son premier court-métrage “Bébé à tout prix“. Ce film débute sa carrière en janvier 2014 au festival de Comédie de l’Alpe d’Huez et cumulera plus de 83 sélections en festivals sur les 5 continents et une quinzaine de prix à travers le monde. Toujours en 2014, Guillaume écrit deux courts métrages comiques qu’il confie à deux réalisateurs qu’il accompagne en réalisation ainsi qu’en production. Le premier “Impact“ est réalisé par Jean-Pierre Michaël, le Second “Fanette“, par Sébastien Chamaillard, les deux comédies étant sélectionnées respectivement dans 80 et 32 festivals internationaux. Il renouvellera l’aventure en 2015 avec «Demain, j’arrête » toujours réalisé par Jean-Pierre Michaël, avec Cécile Bois et Shirley Bousquet. Enfin, en 2018, il en réalise un dernier, cette fois seul, « Money Time » avec Princesse Érika et Samantha Rénier. (Tous ces courts métrages sont visibles sur Youtube et Allo-cine).

Toujours pendant cette période il coécrit avec une journaliste, Sandra Karas, une pièce de théâtre intitulée “Retrait en liquide“. En 2015, il publie également chez Hugo Roman, “Garde tout, surtout les gosses“, la novellisation de ses versions originales du film  “Papa ou Maman“ qui tardait à être tourné, pour lequel il reçoit un prix au salon du livres de Cosnes sur Loire.

En 2018, parait chez Fleuve éditions « Poivre et Sel », une comédie qui cette fois raconte les mésaventures d’un couple de jeunes retraités. Également projet cinématographique que devait initialement réaliser Guillaume, l’auteur s’est de nouveau tourné vers les éditeurs car il ne trouvait pas de financement. Finalement ce livre a fait l’objet d’une adaptation, « Joyeuse retraite », titre repris pour la version « poche » de l’ouvrage qui remporta un vrai succès. Le film lui aussi séduisit le public avec près d’1,3 millions d’entrées.

Alors qu’il s’apprêtait à enfin réaliser son premier long-métrage, « Les confessions d’un poisson rouge », le COVID a stoppé net sa carrière. Face au marasme général, il décide de se lancer dans l’écriture d’un nouveau roman « Prenez-moi pour une conne… ». Lorsqu’auparavant il pitchait ce projet à des producteurs ou des agents artistiques, personne n’était intéressé. La production cinématographique étant en pause durant la pandémie, perdu pour perdu, il se lança donc dans le développement littéraire de ce récit qui lui tenait à cœur. Il l’achève en septembre 2021 et l’envoie à 23 maisons d’éditions. Choux blanc. Crise du papier, roman trop hybride, tous les arguments fallacieux lui sont opposés.

C’est alors qu’un ami lui suggère de l’auto-éditer chez KDP-Amazon. Il test d’abord le système avec « Garde tout, surtout les gosses ! » dont il avait récupéré les droits et fort satisfait, renouvelle l’expérience avec « Prenez-moi pour une conne… » et le publie en juin 2022. Il en élabore la promotion, assure le marketing, tourne un clip de présentation, organise avec des amis libraires des dédicaces, et surtout contacte de nombreux blogueurs. Malgré l’étiquette « Auto-édité » une petite poignée d’entre eux acceptent de le lire. L’enthousiasme est au rendez-vous et le soutien est total. Ces critiques permettront à Guillaume Clicquot d’accéder au salon du Polar de Forges-les-Eaux, où il obtiendra le Grand Prix.

C’est début décembre 2022, alors qu’il était sur le point de signer enfin un contrat pour ce livre avec un petit éditeur Lyonnais, qu’il est contacté par Margaux Russo. Après 23 ans passés chez Michel Lafon, l’éditrice venait de rejoindre la maison Fayard dirigée par Isabelle Saporta, et cherchait la perle rare pour son arrivée. C’est alors que, déjeunant avec un réalisateur spécialiste de Simenon, Denis Malleval, ce dernier lui raconte le livre. Interpelée par le titre et le pitch, elle téléphone aussitôt à l’auteur. Désabusé par les refus et la lenteur des réponses des grandes maisons d’édition, Guillaume Clicquot ne lui laisse qu’une semaine pour se décider. Elle commande le livre sur Amazon, le lit et le fait lire chez Fayard, et revient avec une bonne nouvelle, dans le délai imposé !

Après quelques corrections « à la marge », « Prenez-moi pour une conne… » accède finalement aux rayons des libraires le 3 mai 2023. Comme pour ses autres romans, il ne tardera sans doute pas à séduire les producteurs de cinéma "

Bienvenue Guillaume sur le très prisé et discret Culture et justice. 

Dans la tête d’une femme trahie…
 
« Je m’appelle Orane de Lavallière, j’ai 58 ans. J’ai sacrifié tous mes diplômes pour me dévouer à ma famille et à la réussite de mon mari, Xavier. Ma mission de mère au foyer accomplie, ce salopard m’a quittée pour une jeunette. Une histoire banale. Il m’a prise pour une conne, et il n’avait pas tort.  Endormie par mon confort de vie et aveuglée par mes certitudes de petite bourgeoise naïve et coincée, je n’ai rien vu venir. Xavier m’a détruite. Je me suis relevée. Pourtant son souvenir m’obsède, son existence me ronge. Je me sens impuissante. À moins que… »

Grand Prix du Polar 2023 de Forges-Les-Eaux, Prenez-moi pour une conne… est un roman qui brise les codes du genre. Avec un humour corrosif et une plume acérée, Guillaume Clicquot se glisse dans la peau d’une femme meurtrie qui découvre peu à peu que l’image qu’elle renvoie d’elle-même est un atout fabuleux pour éliminer son mari.

 

Date de parution

03/05/2023

Editeur

Fayard

Collection

Littérature Française

Culture et justice rassemble des informations relatives à l’actualité culturelle sur les questions de justice. Histoires, romans, portraits du jour, salon de livres... Page indépendante sans but lucratif administrée par Philippe Poisson et Camille Lazare, membres de l'association Criminocorpus.

A propos du site : Musée - Histoire de la justice, des crimes et des peines | Criminocorpus propose le premier musée nativement numérique dédié à l’histoire de la justice, des crimes et des peines. Ce musée produit ou accueille des expositions thématiques et des visites de lieux de justice. Ses collections rassemblent une sélection de documents et d’objets constituant des sources particulièrement rares ou peu accessibles pour l’histoire de la justice."

Tag(s) : #Coup de coeur du jour, #portrait du jour criminocorpus
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