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Après La Complainte de la grive et Le Sonneur des halles. Fin de la superbe trilogie retraçant toute une page de la culture bretonne entre le XIXe et le XXe siècle, merveilleusement racontée par Daniel Cario à travers deux générations de musiciens, père et fils.

Fañch Lharidon a dédié sa vie à la musique traditionnelle bretonne, au son de sa bombarde, accompagnée de l’indispensable biniou. Il a eu un fils, que sa condition misérable ne lui a pas permis d’élever. Si Yves veut également devenir musicien, il va pourtant renier le legs que son père s’évertue à lui transmettre. Yves a choisi la « boîte du diable », l’accordéon, dont le soufflet diffuse les danses à la mode, en totale rupture avec les pratiques anciennes.Comme ceux de sa génération, au retour des tranchées de 1914, le jeune homme a soif de modernité. Les Années folles lui permettront de décrocher les contrats que proposent les dancings de Lorient et les villes ouvrières émergentes.

Partout où les nouvelles mentalités s’émancipent des rigueurs villageoises.Après La Complainte de la grive et Le Sonneur des halles, Daniel Cario achève sa superbe fresque bretonne.

Collection : Terres de France

Date de parution : 06/07/2023
 

Daniel Cario est né en 1948 dans le Morbihan. Instituteur puis professeur de lettres modernes, il a été responsable du secteur formation de la Ligue française de l’enseignement du Morbihan. Il s’est alors intéressé aux cultures populaires traditionnelles, notamment à la danse et à la musique, pour lesquelles il a écrit des ouvrages techniques. Il s’est lancé ensuite dans le roman avec deux trilogies, l'une sur la musique traditionnelle et l'autre sur le monde des tailleurs-brodeurs bretons au XIXe siècle.

 

Auteur prolifique, il écrit aussi des romans pour adolescents ainsi que des romans noirs et policiers dont Au grenier, Prix du roman Produit en Bretagne 2015 et Rappelle-toi, Eve, Prix du roman populaire d'Elven 2018.

 

Il est l'auteur de plus d'une quinzaine de romans aux Presses de la Cité dont Les Coiffes rougesLes Chemins de Saint-Fiacre, Prix du roman de la ville de Carhaix 2016, et de Trois femmes en noir. (Crédit photo: ©© Photo auteur : Alain Pérus)

 

 

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Clarisse Enaudeau - "Mon parcours ne me destinait pas a priori à l’édition. Diplômée de l’Ecole du Louvre, les métiers de la conservation semblaient être une finalité et puis, non, la vie et ses contingences ont fait qu’après quelques années passées dans une galerie d’art parisienne à tirer le diable par la queue, je suis revenue à mes anciennes amours : le livre et la littérature. J’y suis entrée par la petite porte, de CDD en CDI en librairies, l’opportunité de devenir commerciale pour une maison d’édition de province et au fil du temps, des attributions qui s’enchaînent : responsable grands comptes, responsable de cessions, relations avec les clubs tels France Loisirs et à la fin, l’évidence… Après les lecteurs, les libraires, les auteurs se sont imposés à moi avec cette envie de partager, d’échanger, d’aider à créer, d’être une accoucheuse d’esprit.

Le lien, l’affect sont pour moi les axes majeurs de ce travail ; si vous n’aimez pas les gens, leurs petites joies mais aussi leurs turpitudes, si vous ne savez pas écouter, comprendre et parfois être critique, alors ce métier n’est pas fait pour vous.

Ensuite, aimer les lecteurs de tous acabits, respecter les goûts et les inclinaisons de chacun, offrir à chaque lecteur le roman qui saura le toucher, le passionner.

Je dirige une collection, Terres de France qui se veut et qui revendique d’être une collection de littérature populaire. Qui dit littérature populaire ne veut pas dire sous-littérature. L’édition française est friande de catégories, de genres alors oui, nous éditons de la belle et bonne littérature populaire. Littérature « terroir », littérature régionale… Peu importe pourvu que nos lecteurs soient au rendez-vous. L’on parle pas ou peu de nos auteurs dans la presse nationale dite germanopratine mais nos lecteurs sont fidèles et j’aime à dire qu’ils sont la majorité silencieuse.

Être éditeur, c’est aussi penser à celui qui est au bout de la chaîne, le lecteur. Donner à lire sous toutes ses formes est essentiel aujourd’hui à l’ère de l’immédiateté. Notre plus grand défi à relever : celui de se mesurer à l’image, à l’instantanéité.

S’emparer d’un livre, prendre le temps, ce temps pour soi, d’être tout à sa lecture n’est pas chose aisée… Éditeur, c’est donc aussi une « mission », celle de donner à tous l’envie de lire quelque soit le milieu social, professionnel, les habitudes et parfois les a priori.

Mais pour résumer, le plus grand bonheur d’un éditeur est encore une fois cette relation si particulière que l’on tisse année après année, roman après roman avec ses auteurs … Une relation étrange, complexe faite d’amitié, de confiance, de conflits aussi mais d’où l’on sort forcément grandi et différent à chaque nouvelle histoire, à chaque nouvelle rencontre avec un texte…" Clarisse Enaudeau, directrice littéraire des Presses de la Cité

 

Tag(s) : #Romans - Essais - Polars - Thrillers
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