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«… écrire à la première personne du singulier et de la singularité, corps nu et voix à peine déviée par le timbre étranger, rameute face à nous tous les dangers symboliques. Toute femme écrivant qui s’avance ainsi hardiment, prend le risque de voir combien son chemin est miné. » Assia Djebar se présente comme une femme écrivant dans cet extrait de Ces voix qui m’assiègent. Elle a fait très tôt irruption dans la vie de lectrice de Maïssa Bey qui lui a adressé son premier roman avec cette dédicace : À vous, Assia, qui m’avez ouvert les chemins de l’écriture. 

Assia Djebar se présente comme une femme écrivant dans  Ces voix qui m’assiègent. Elle a fait très tôt irruption dans la vie de lectrice de Maïssa Bey qui lui a adressé son premier roman avec cette dédicace : À vous, Assia, qui m’avez ouvert les chemins de l’écriture. 

Maïssa Bey nous livre dans ce recueil, son rapport intime à cette figure majeure de la littérature algérienne de langue française et montre combien son œuvre est liée à l’histoire et à l’évolution de cette société. Sous prétexte de fiction romanesque, Assia Djebar forçait les portes et les fenêtres aux volets clos des maisons en apparence silencieuses et repliées sur elles-mêmes, entrait et nous faisait entrer dans l’intime des femmes, de ces femmes reléguées, recluses, assignées à résidence depuis leur naissance ou presque. Elle disait leurs rêves bâillonnés, leurs désirs, leurs espoirs et leurs renoncements, mais elle disait aussi la volonté de certaines d’entre elles de franchir les seuils, de s’ouvrir au monde.

Aurélie Olivier, directrice de l’association Littérature, etc. nous parle dans sa postface de cet essai qui complète le podcast, Les Parleuses séance 8, enregistré en public à la Bibliothèque de Lille-Centre en 2020.

Maïssa Bey est née et vit en Algérie. Elle a obtenu le Prix des Libraires algériens en 2005 pour l'ensemble de son oeuvre. Elle est publiée simultanément aux éd. de L'Aube en france et aux éd. barzakh en Algérie.

Co-fondatrice des éditions Chèvre-feuille étoilée, elle y publie des textes courts, du théâtre et des nouvelles dans la revue Étoiles d'encre..


Bibliographie :

Nulle autre voix, roman, l’Aube, 2018
Hizya, roman, l’Aube, 2015
Chaque pas que fait le soleil, théâtre, Chèvre-feuille étoilée, 2015
On dirait qu’elle danse, théâtre, 2014, texte commandé par Jean-Marie Lejude
Tu vois c’que j’ veux dire ? théâtre, Chèvre-feuille étoilée, 2013.
Puisque mon coeur est mort, roman, l’Aube, 2010
L’une et l’autre, l’Aube, mars 2009
Pierre, sang, papier ou cendre, l’Aube, 2008
Bleu, blanc, vert, roman, l’Aube, 2007
Surtout ne te retourne pas, roman, l’Aube, 2005
Sahara mon amour, poèmes de Maïssa Bey, photographie de Ourida Nekkache, l’Aube, 2005.
L’Ombre d’un homme qui marche au soleil, Réflexions sur Albert Camus, Chèvre-feuille étoilée, 2004
Sous le jasmin la nuit, nouvelles, l’Aube, 2004
Entendez vous... dans les montagnes..., récit, l’Aube, 2002
Cette fille là, roman, l’Aube, 2001.
Nouvelles d’Algérie, nouvelles, Grasset, 1998.
Au commencement était la mer, roman, éd. de l’Aube et Marsa, Revue Algérie/Littérature Action, novembre 1997
Texte dans les livres collectifs de Chèvre-feuille étoilée :
Mon père, 2007 et dans Sortilèges sahariens, 2008.

crédit photo Neila Benameur à l'institut du Monde Arabe.

Tag(s) : #Romans - Essais - Polars - Thrillers
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