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Les graffiti de prison ont un statut qui oscille entre art et archives. Selon le regard porté sur eux, ils deviennent l’un ou l’autre, quand ils ne sont pas considérés comme les deux à la fois. Les murs carcéraux se transforment ainsi en documents à conserver ou en œuvres à montrer. Le propre de ces graffiti clandestins est de renvoyer à des faits marqués par le sceau d’une histoire sociale et politique. Anne Monjaret se propose d’interroger les manières de traiter ces « héritages encombrants », reflets des relations institutionnelles à l’histoire. Elle analyse le rôle des ethnologues et des historiens qui composent avec ces traces murales et participent à la valorisation historique, patrimoniale et artistique de ces productions sensibles. Dans un même temps, elle s’intéresse à la place des nouveaux outils offerts par la numérisation et Internet dans ce processus.

 

Anne Monjaret est directrice de recherche - CNRS depuis 1997 (membre d’abord au CEF-MNATP (CNRS-DMF), puis en avril 2001 au CERLIS (CNRS Université Paris Descartes et enfin en septembre 2012 au LAHIC-IIAC (CNRS- EHESS- Ministère de la culture et de la communication)

Elle est Présidente de la Société d’ethnologie française (SEF) depuis avril 2012. Elle assure des enseignements à l’université Paris Descartes. Entre 2003 et 2006, elle a été rédactrice en chef de la revue Ethnologie française.

Après avoir étudié la fête de Sainte-Catherine au sein des entreprises dans le cadre d’une thèse de doctorat en ethnologie à Nanterre sous la direction de Martine Segalen (1992), elle développe une anthropologie des espaces professionnels, bien que s’étant également penchée, de façon plus ponctuelle, sur les espaces domestiques. Considérant les bureaux et les ateliers comme des espaces habités, elle s’intéresse aux articulations entre les sphères privées et professionnelles, entre le travail et le hors-travail. Elle étudie ainsi les fêtes, l’alimentation, les vêtements, les modes d’appropriation de l’espace de travail, le végétal, le téléphone... au travers desquels elle cherche à saisir comment se formalisent, se régulent les liens sociaux. Conjointement, elle mène des recherches sur les figures féminines, entre autres choses sur les filles et leur éducation couturière à travers les contes populaires, sur les élections de Miss et sur les affiches de nus dans les ateliers masculins...

Tag(s) : #Prisons actuelles - Évasions, #Prisons anciennes
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