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Les espaces d’enfermement et de privation de liberté sont aussi des lieux où se dessinent des utopies, tendues vers l’idéal salutaire de la peine où le travail tient un rôle central. Parmi ces espaces, les bagnes coloniaux ont fait l’objet d’usages et d’expérimentations plurielles à l’échelle mondiale dès le XVIIIe siècle, combinant le châtiment à de plus ambitieux desseins : coloniser par la voie pénale, c’est faire fructifier l’exploitation des sols par la transformation des détenus repentis en colons avisés. Comment le pénal devient-il l’outil d’une utopie coloniale et inversement ?

Cette table ronde propose de raconter l’histoire de la genèse des camps de travail en terre coloniale : une histoire croisée de ces utopies portées dans le sillage des migrations forcées, depuis la fin du XVIIIe siècle à la seconde moitié du XXe siècle. À travers les travaux de recherche d'intervenant.es travaillant sur des aires géographiques différentes, nous irons sur les terres sibériennes de l’URSS, en Australie ou en Nouvelle Calédonie, dans la forêt amazonienne du plateau des Guyanes ou encore dans les îles caribéennes britanniques, là où la transportation des détenus et le travail forcé ont participé de la construction du paysage colonial et des imaginaires locaux. Musées de Marseille

Tag(s) : #Bagnes coloniaux
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