Durant l’été 1940, Sugihara Chiune, consul du Japon à Kaunas, alors capitale de la Lituanie occupée par les Soviétiques, délivra des visas de transit à des milliers de Juifs qui fuyaient la Pologne et d’autres pays d’Europe orientale sous occupation nazie. Leur seule chance était de traverser la Sibérie et, via le Japon, de rejoindre un pays ami. Pour accorder massivement des visas à ceux qui se pressaient au consulat, il décida de désobéir aux ordres de Tôkyô. A son retour, il fut rayé des cadres des Affaires étrangères.
L’histoire de cet Oskar Schindler japonais fut longtemps ignorée, mais Israël n’eut de cesse d’honorer cet ancien diplomate pour qui toute forme de discrimination était incompréhensible. En 1985, Israël lui décerna l’équivalent du prix Nobel de la paix et l’on inaugura un mémorial en son honneur.
Aujourd’hui, grâce à ce livre émouvant écrit par sa femme, le Japon découvre un héros.
Première édition poche en septembre 2002
Traducteur·ice : CHESNEAU Karine
Yukiko Sugihara, épouse de Chiune Sugihara, est née en 1915. Son mari et elle ont déjà deux enfants en 1938, quand il exerce le metier de traducteur puis celui de consul de Kaunas, en Lituanie. Au cours de l’été 1940, il délivra plus de deux mille visas de transit à des juifs fuyant la Pologne tombée sous la coupe des nazis. A son retour au Japon, Sugihara fut rayé des cadres des affaires étrangères.