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De la déportation, sous le Directoire, du journaliste Ange Pitou qui laissa une Relation de [son] voyage à Cayenne et chez les anthropophages (1801) aux multiples reportages sur le capitaine Dreyfus à l’île du Diable à la fin du siècle, la « guillotine sèche » de Guyane n’a cessé de hanter l’imaginaire judiciaire des Français. Conçue en principe comme une peine politique exemplaire réservée aux politiques, et distincte de la transportation des droits communs qui est mise en œuvre par la France au moment où elle entend purger le territoire national de ses brebis galeuses, elle visait à substituer la souffrance de l’éloignement – l’ancien exil durci par l’effroi du voyage – à la violence sanguinaire de la peine de mort. Toutefois, les exemples des insurgés de la Nièvre et du Var de décembre 1851, expédiés en Guyane ou en Algérie, des Communards, déportés ou transportés selon le cas en Nouvelle-Calédonie après 1871, celui des anarchistes souvent condamnés aux mêmes peines après 1893, celui des patriotes vietnamiens enfermés dans les cages à tigres de Poulo-Condor dans les années 1930, ou encore celui des Algériens, Marocains et Tunisiens, Antillais, voire Corses, enfermés loin de leur terre de naissance après 1945, montrent que la peine vise tout autant la victime que l’opinion. Il s’agit en effet d’interdire la répétition des actes ou des propagandes que l’on entend punir et d’ôter toute envie aux partisans des condamnés de les imiter en semant l’effroi dans la population...

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Tag(s) : #Bagnes coloniaux
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