Une mère, des jumeaux. Pat et Garrett. Pas de père déclaré. Suffisant pour faire une famille. Entre eux, les liens sont ténus. Elle n’a jamais ressenti d’amour pour ses fils. Les deux garçons ont passé leur jeunesse à se taper dessus. Leur en reste aujourd’hui une haine sourde. Quand leur mère dont ils ne connaissent rien, tombe sous des balles inconnues, la réaction des jumeaux est immédiate. Ils crient vengeance. Mais resserrer les liens après vingt ans de jalousie et de souffrance, ça donne quoi ? Venger sa mère quand le manque d’amour est criant, à quoi ça ressemble ? La traque des tueurs par la famille, la primauté des liens du sang… Ça pourrait ressembler à un excellent western dont Pat et Garrett seraient les protagonistes…
« Jacques Bablon nous monte une mayonnaise goûteuse avec des ingrédients de premiers choix et des acteurs aux zones d’ombres bien cachées. La sauce est parfaite et on passe de l’un à l’autre avec un bonheur sans égal. » Bruno Delaroque.
Après l’enchevêtrement des histoires compliquées des habitants d’un immeuble de cinq étages – Noir côté cour – Jacques Bablon a réduit le casting, s’est focalisé sur une mère, et surtout sur ses deux garçons, jumeaux monozygotes. La première scène où elle explique pourquoi elle n’aime pas ses enfants crée un malaise. Le déséquilibre est aussi présent dans le duo Pat et Garrett. Ils ont été en conflit toute leur enfance. Ça ne s’est pas arrangé, entre eux la rivalité continue. La trajectoire chaotique des deux garçons s’entremêle avec la ligne de vie en dent de scie de leur mère… On l’a tuée… Pas sûr, elle n’est pas vraiment morte… Pas bien vivante non plus…
Sa mère est née à Saint-Pétersbourg, lui à Paris en 1946. Il passe son enfance dans le 93 à taper dans un ballon sur un terrain vague triangulaire… Ado, il décide de devenir guitariste et de chanter du Dylan pour pouvoir draguer les filles… Mais devant le peu de succès récolté il préfère s’acheter une pile de disques (les Stones, Mozart, les Beatles et compagnie…) et un Teppaz. Plus tard l’exaltation artistique lui tombe dessus par hasard grâce à la peinture. Après avoir dessiné des bols, des cafetières, des pommes et des femmes nues, il devient professeur à l’École supérieur des arts appliqués. Parallèlement à sa carrière officielle d’enseignant heureux, il publie des BD chez Casterman et devient scénariste dialoguiste de courts et longs métrages. Il a toujours eu besoin de voir loin pour survivre, c’est pourquoi il habite en haut d’une tour. Mais le pire, c’est que des années après, il ne sait toujours pas où est passé son Teppaz…
Date de parution : 06/06/2022
Il est l'auteur de Pat et Garrett, le prix Action 2023 de Dora-Suarez ! Jacques Bablon nous raconte l'âme de son roman...