Peu de temps après sa libération, Lucie Adelsberger, pédiatre de renom, a écrit un important témoignage sur le « camp des Tsiganes » à Birkenau. Il est enfin traduit en français.
À Auschwitz-Birkenau, Lucie Adelsberger, pédiatre de renom, portait le matricule 45171. Comme Primo Levi, elle commença à rédiger son témoignage – trente-six courts et denses chapitres – peu de jours après sa libération du camp de Neustadt où elle était arrivée au terme d’une « marche de la mort » de dix jours. Dix jours et dix nuits avec, pour nourriture, une boîte de viande en conserve pour deux, sans eau, sans abri, sans repos. L’évacuation des Juifs du camp d’extermination de Birkenau avait commencé le 18 janvier 1945 par une température de moins vingt degrés.
Parmi les 10 000 femmes, à peine vêtues, et dotées d’une couverture, Lucie cheminait dans la neige profonde, les pieds nus dans des sabots de bois. Les congères, les fossés étaient jonchés des cadavres ensanglantés de ceux et celles qui ne marchaient pas assez vite ; ils avaient été liquidés d’une balle dans la tête...
- Publication • 28 janvier 2024
Lucie Adelsberger écrit de " manière concise et juste " sur Auschwitz
Publication * 28 janvier 2024 Lecture * 19 minutes Version PDF Peu de temps après sa libération, Lucie Adelsberger, pédiatre de renom, a écrit un important témoignage sur le " camp des Tsigane...