Se rendant à une convocation du Préfet Charles Marion, Jacques Lespès, Sous-Préfet de Bonneville et membre des Forces françaises combattantes, tombe dans une embuscade opposant Maquisards et Groupes Mobiles de Réserve (GMR). Pour éviter un bain de sang, le Sous-Préfet ordonne aux policiers de déposer les armes face aux résistants.
Avec : Maxime Bravo, Sébastien Ruat, Olivier Haffner, Valentin Alghisi, Alexis Fontanillas, Quentin Vannier, Françoise Le Buzullier Distribution : David Marcel Bravo Productions : Mémoire de Préfecture et Figure Pictures Scénario et dialogues : Maxime Bravo Réalisation : Aurélien Fossé-Kitsakis Directeur de la photographie : Mathieu Havart Ingénieurs du son : Sébastien Lefebvre, Priscilla Mauré, Nicolas Havart Assistant caméra : Matthieu Duclos
Film tourné avec des associations de reconstitutions historiques
Jacques Lespès, Sous-Préfet de Bonneville
- Né le 3 octobre 1911 - Bordeaux, 33 Gironde
- Décédé le 15 juin 1944 - Annecy, 74 Haute-Savoie, à l'âge de 32 ans
- Sous-préfet
Nommé en février 1944 sous-préfet de Bonneville (Haute-Savoie) à titre intérimaire dans un département déjà entièrement gagné à la Résistance, il s'efforce quotidiennement d'empêcher l'irréparable. Le 14 juin 1944, il est confronté au cas d'un groupe de gardes mobiles de réserve (GMR) cerné par des maquisards. Pour éviter le combat, il donne l'ordre aux GMR de remettre leurs armes aux FFI. Pressé de se réfugier en Suisse, il préfère «assumer jusqu'au bout la responsabilité de cette affaire». Arrêté le soir même à Annecy et accusé d'être le premier fonctionnaire civil français qui ait donné l'ordre de désarmer devant la Résistance, il est fusillé le lendemain par les Allemands.(Source : LEXPRESS.fr , publié le 14/12/1995)"
Citation à l'ordre de la Nation (J.O. 21 septembre 1945)
Chevalier de la Légion d'honneur (J.O.12 janvie 1946)
Médaille de la Résistance française (J.O. 13 octobre 19446)
Nomination au poste de Préfet honoraire (J.O. 18 mai 1956)
"Le 13 juin 1944, Bonneville en haute Savoie est attaqué par les FFI ; L'officier L. du GMR - Groupes Mobiles de Réserve - "Jarez" fait prisonnier sera exécuté. (Source A. Pinel)
Le 14 juin 1944, le GMR se rendant à Annecy, tombe fortuitement sur un détachement de maquisards qui vient de stopper la colonne. Le groupe est sous les ordres du commandant V..., réputé pour son zèle et ses méthodes brutales. Sommé de déposer les armes, l'officier refuse catégoriquement. Le combat est sur le point de s'engager lorsque survient le véhicule du sous-préfet. Aussitôt, le commandant du GMR s'en remet à lui pour décider de la conduite à tenir. Préférant éviter une effusion de sang entre Français, celui-ci demande aux policiers de remettre leurs armes. V... refuse de s'exécuter sans un ordre écrit de réquisition. Le sous préfet établit le document avant de reprendre sa route en direction d'Annecy où il est attendu pour une réunion à la préfecture. Les maquisards récupèrent les armes sans coup férir et le GMR retourne vers son cantonnement.
Quelques heures après, Jacques Lespès est convoqué par la Gestapo d'Annecy. Vers deux heures du matin, la préfecture reçoit un message apprenant que le corps du malheureux est à la disposition des autorités françaises.
En novembre 1944, devant la Cour de justice d'Annecy, parmi les méfaits reprochés au commandant du groupe "Jarez", il y eut celui d'avoir cherché à se dédouaner du désarmement de son groupe en transmettant aux Allemands l'ordre écrit qu'il avait exigé. Malgré les preuves matérielles, l'intéressé nia, mais la Cour le condamna à mort.
Aprés le passage des commissions d'épuration, 70 % des fonctionnaires de la région furent maintenu dans leurs fonctions et répartis dans les différentes unités de CRS ..." Extrait du livre de Michel Germain "Histoire de la milice"