Overblog Tous les blogs Top blogs Emploi, Enseignement & Etudes Tous les blogs Emploi, Enseignement & Etudes
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU


D’après l’histoire vraie d’une femme incroyablement courageuse qui a sauvé la vie de centaines de mères et de leurs enfants pendant la Guerre civile espagnole et la Seconde guerre mondiale.

La maternité installée dans le Château d’en Bardou a rempli une immense mission de solidarité au cours de la Seconde guerre mondiale grâce aux efforts de l’infirmière suisse Elisabeth Eidenbez et à la coopération du Service Civil International Suisse.

Son rôle majeur a consisté à héberger et prendre soin de femmes enceintes espagnoles, juives ou gitanes, dont beaucoup étaient déjà mamans d’enfants en bas âge, internées dans les camps de concentration du sud-est de la France. Créée en 1939, la maternité s’est installée dans un château à l’abandon aux environs d’Elne. La Croix Rouge Internationale assurait son approvisionnement en vivres, médicaments et biberons. La maternité comptait une cinquantaine de lits et chaque chambre portait le nom d’une ville espagnole, française ou suisse.

La maternité d’Elne est un roman fascinant, basé sur ce qui s'est réellement produit en ces lieux. Depuis la naissance du premier bébé en 1939, une vingtaine d’accouchements étaient réalisés chaque mois par des infirmières volontaires dépêchées par l’école d’infirmières suisse. Sur l’ensemble de ces nouveau-nés, environ 400 avaient pour mamans des femmes réfugiées de la Guerre civile espagnole internées dans les camps de concentration du sud-est de la France. Y virent également le jour deux cents enfants de femmes juives persécutées par le nazisme pendant la Seconde guerre mondiale. Elle fut fermée par la Gestapo en 1944, après avoir aidé 597 bébés à naître.

Cherchant désespérément à fuir l’invasion des troupes fascistes de Franco, Isabel Dueñas devient l’une des nombreuses patriotes espagnoles qui quittent leur pays. Elle laisse derrière elle son mari qui, lui, lutte pour la démocratie, et trouve asile dans un camp de réfugiés de l’autre côté de la frontière avec la France. Sans abri sûr, sans eau potable ni soins médicaux, l'avenir d'Isabel semble bien sombre. Jusqu'à sa rencontre avec Elisabeth.

Lorsque l’Allemagne envahit la Pologne, une avalanche d’humanité dévale sur la France. Au cœur de tous les problèmes, Isabel et Elisabeth découvrent le prix et la satisfaction inattendue du sacrifice. La maternité d'Elne est un roman qui, basé sur les histoires vraies des réfugiés et de la femme qui a tout risqué pour les sauver, transmet un message d'amour et de force au cœur de l'un des conflits historiques bien souvent ignoré.


*Fiction historique de la Seconde guerre mondiale inspirée de faits réels.
*Longueur de l’ouvrage : 85 000 mots
*Autres ouvrages de l‘auteur : Berceuse d’Auschwitz, Les enfants à l’étoile jaune, Recuérdame, La bibliothécaire de Saint-Malo, El maestro de Varsovia.

Mario Escobar est né à Madrid en 1971. Il est titulaire d’une licence d’Histoire et diplômé de Hautes Etudes spécialisées en Histoire Moderne. Professeur à l’UNED et maître de conférences, il collabore régulièrement avec divers médias. Parmi ses nombreux romans, il a publié Berceuse d’Auschwitz, Les enfants à l’étoile jaune, RecuérdameLa casa de los niños. Ses ouvrages ont été traduits dans plus de quinze langues et il est l’un des auteurs les plus lus aux Etats-Unis, au Mexique, aux Pays-Bas, en Italie et en Pologne où il a remporté le Prix Empik 2020 du meilleur roman. Aujourd'hui, il partage son temps entre l’écriture, les voyages et l'enseignement.

 

  • Éditeur ‏ : ‎ Independently published
  • Date de publication ‏ : ‎ 22 avril 2024
Elna

Biographie d'Elisabeth Eidenbenz Elle a travaillé comme enseignante dans différentes écoles en Suisse et au Danemark jusqu'à ce qu'elle décide de rejoindre l'Association d'aide aux enfants de guerre. Elle arrive à Madrid le 24 avril 1937 comme volontaire pour aider les mères et les enfants du camp de concentration français pendant la guerre civile espagnole, dans le cadre d'une cargaison d'aide humaine et matérielle. Après la chute de la république, les exilés durent se réfugier dans les camps français, où beaucoup d'entre eux moururent de malnutrition, de maladies et d'autres types de misère. De ce fait, toute femme enceinte était condamnée à perdre son enfant, ou pire, à mourir en couches. C'est pour cette raison qu'Elizabeth a décidé de transformer un manoir abandonné, près de la ville d'Elna (et à côté de la campagne d'Argelès-sur-Mer) en maternité. Elisabeth E idenbenz (debout, troisième à partir de la gauche) lors d'une réunion du personnel de la SAK, au château de la Hille (Montégut-Plantaurel, France), en 1941. Au début, la maternité a été entretenue grâce à des dons volontaires venus d'Europe, mais après le début de la Seconde Guerre mondiale, les fonds ont diminué et des réfugiés ont commencé à arriver de France et du reste de l'Europe. Il s’agissait principalement de femmes juives fuyant l’occupation. La maternité a donc dû s'associer à la Croix-Rouge et respecter sa politique de neutralité. Cela a empêché la maternité d'accepter des réfugiés politiques, notamment juifs, et il a donc été décidé de falsifier l'identité d'une grande partie d'entre eux afin de contourner ces lois. Ils furent fortement harcelés par la Gestapo et Elizabeth fut arrêtée une fois.

 

 

Elna 2

Les Républicains ont sauvé des enfants

Après avoir recherché un emplacement approprié, Elizabeth Eidenbenz a réussi à localiser la maternité dans un hôtel particulier de trois étages semi-abandonné à la périphérie d'Elne, sur la route de Montescot : le château de Bardou, construit en 1900. Sa restauration a coûté 30 000 francs suisses. , auquel a contribué l'association. Le premier enfant est né le 7 décembre 1939. Le centre a utilisé les couloirs sanitaires de la Croix-Rouge internationale pour s'approvisionner. Il s'agissait principalement de lait concentré et en poudre, de chocolat, de fromage, de conserves, de farine, de sucre et de riz, ainsi que de biberons et de médicaments. Le reste du matériel provenait de collectes et d’aide humanitaire. De plus, l'école d'infirmières suisse envoyait deux ou trois professionnels tous les six mois. Les bénévoles et les réfugiés des camps se sont occupés du reste des activités. En moyenne, 20 naissances ont été assistées par mois. Il disposait de 50 lits, répartis dans des chambres de quatre à huit lits chacune. La plupart de ces chambres portaient le nom de villes espagnoles : Barcelone, Bilbao, Madrid, Santander, Séville et Saragosse. Il y en avait aussi d'autres avec les noms de la Suisse, de la Pologne, du Maroc et de Paris. La salle d'accouchement était une petite pièce blanche équipée d'un lit, d'une table, d'un lavabo et d'un placard pour les ustensiles de la sage-femme. En raison de difficultés, l'association fusionne avec la Croix-Rouge en janvier 1942.

Femmes courageuses

Depuis le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, la maternité a également commencé à accueillir des mères juives fuyant les persécutions. Environ 200 enfants juifs y sont nés. Les Allemands occupèrent le sud de la France en novembre 1942 et commencèrent à chercher à les déporter vers les camps de la mort. Cette volonté de cacher et de sauver les Juifs poussa la Gestapo à effectuer de fréquentes visites et inspections à la maternité, face à l'opposition de son directeur, ce qui aboutit à la fermeture de la maternité par l'armée allemande, à Pâques 1944.3 Le bâtiment fut abandonné jusqu'à ce qu'un artisan verrier l'acquière dans les années 90 afin d'y installer son atelier. Il y rencontre par hasard en 2001 Guy Eckstein, d'origine juive, qui fait partie des enfants nés à la maternité, et qui lui explique l'histoire du bâtiment, qui lui est inconnue. Ensemble, ils décident de partir à la recherche d'Elisabeth Eidenbenz et, en 2002, l'histoire - perdue dans l'oubli - éclate au grand jour lorsque le conseil municipal décide de rendre un hommage institutionnel à l'ancienne infirmière. Depuis, plusieurs distinctions internationales lui ont été décernées.

Tag(s) : #Romans - Essais - Polars - Thrillers
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :