La création des bagnes portuaires, le personnel de surveillance reste
celui des chiourmes (galériens enchaînés à leur banc). Il en a gardé les noms : comites, anciens maîtres d'équipage des galères, argousins, sous-argousins et pertuisaniers. Ils règnent sur
la société des forçats et sont au centre de multiples trafics et combines. En 1820, le ministre de la Marine, soucieux d'ordre et désireux de rapprocher la condition des surveillants de celle des
militaires, crée un nouveau corps d'encadrement.
La première réforme des bagnes s'applique à la surveillance. Ce qu'on appelle la « police des chiourmes » n'avait guère bougé depuis la fin du XVIe siècle… Les
comites, les anciens maîtres d'équipage des galères avaient conservé au bagne leurs fonctions, leur influence et leurs bénéfices. Les forçats dépendaient de ces hommes habiles et rusés, qui
distribuaient les emplois privilégiés, participaient à divers trafics et surtout gagnaient de l'argent sur le dos des condamnés, même si on leur avait supprimé la fameuse
« taverne », donc le droit de vendre du vin et de l'eau-de-vie dans les salles et surtout les pontons. Les sous-comites, argousins, sous-argousins et pertuisaniers obéissaient
avant tout aux comites; ils arrondissaient leur maigre solde de la même manière que leurs supérieurs. Le règlement du 16 juin 1820 souhaite mettre fin à ces pratiques.
Du garde chiourme au surveillant militaire des bagnes coloniaux (1)
http://philippepoisson.unblog.fr/files/2008/10/dugardechiourmeausurveillantmilitairedubagnecoloni.pdf
Du garde chiourme au surveillant militaire des bagnes coloniaux (2)
http://philippepoisson.unblog.fr/files/2008/10/dugardechiourmeausurveillantmilitairedubagnecoloni1.pdf
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Bagnes coloniaux
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