Le 2 mars 1998, la jeune Natascha Kampusch va pour la première fois à
l’école à pied. Elle est enlevée sur la route par Wolfgang Priklopil, un ingénieur électricien d’une trentaine d’années. Elle réussira à s’échapper après 3096 jours.
Voici le récit de cette captivité terrible : pendant dix ans, elle restera enfermée dans une pièce de 5 mètres carrées, la plupart du temps dans le noir et pendant les six années suivantes elle
sera son esclave domestique.
Sous le joug de la violence et surtout d’un terrible harcèlement psychique de son agresseur, elle réussira à résister à sa séquestration et à s’enfuir.
Un récit bouleversant et terriblement émouvant.
Traduit de l'allemand par Olivier Mannoni et Leïla Pellissier
Relié: 250 pages
Éditeur : JC Lattès (27 octobre 2010)
Collection : Essais et documents
"3096 jours", c'est le titre de l'autobiographie publiée ce mardi par la jeune Autrichienne devenue célèbre à l'été 2006 pour avoir réussi à échapper à son ravisseur qui la détenait depuis huit ans.
Natascha Kampusch, séquestrée pendant huit ans avant de parvenir à s'échapper aux mains de son ravisseur, a publié ce mardi 7 septembre son autobiographie, "3096 Tage" ("3096 jours"), soit la durée durant laquelle elle est restée enfermée dans une cave.
Ces mémoires, rédigées à partir des carnets de notes rédigés durant les dernières années de sa captivité, racontent les circonstances de son enlèvement sur le chemin de l'école en 1998, et revient sur le calvaire qu'elle a vécu, lorsque Wolfgang Priklopil, son ravisseur, l'affamait, la frappait et la forçait à nettoyer sa maison à demi nue en la traitant d'esclave.
Elle confie dans son livre avoir survécu grâce à ses "instincts d'enfant". "C'était une tentative désespérée pour créer un petit refuge dans une situation sans espoir", écrit Kampusch, aujourd'hui âgée de 22 ans. "Je lui demandais même de m'embrasser pour me souhaiter bonne nuit, comme le faisait ma mère (...), n'importe quoi pour préserver l'illusion de la normalité", indique-t-elle.
Elle raconte aussi comment les abus sexuels et psychologiques infligées par son ravisseur la maintenaient dans une position de servilité : "Par ces méthodes, le ravisseur me maintenait en état de faiblesse et faisait de moi une captive à la fois dépendante et reconnaissante".
"Cours, cours, bon sang, cours !"
Le récit de Kampusch montre qu'elle a failli être découverte plus d'une fois durant ses huit ans de détention. Mais l'occasion inespérée se présente en 2006: "Pour la première fois depuis le début de mon emprisonnement, le ravisseur n'avait pas les yeux sur moi", écrit-elle. "Cours, cours, bon sang, cours !", se disait-elle alors.
Elle récuse de nouveau dans son autobiographie l'existence d'un complice, mais un complément d'enquête a conclu cette année que Priklopil avait agi seul pour enlever et séquestrer l'écolière.
Depuis qu'elle a retrouvé la liberté, Kampusch anime un talk-show et a fait quelques apparitions médiatiques. Un film consacré à son histoire sortira en salle en 2012. "Ce n'est que maintenant et avec ces lignes que je peux tirer un trait sur tout cela", écrit-elle au dernier chapitre du livre. "Je peux vraiment dire à présent : je suis libre". Le livre publié à Vienne paraîtra en anglais dès jeudi
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 08/09/2010 à 10:56
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