La Retirada de 1939, l'exode des républicainsc espagnols vaincus, parqués
dans le camp d’Argelès à leur arrivée en France racontée par des dessins, d’une force incroyable, de Josep Bartoli, témoin et acteur de ce drame, grand artiste et ami de Frida Kahlo
.
Le 26 janvier 1939, Barcelone tombe aux mains des franquistes.
Les républicains sont vaincus, après trois ans de guerre civile qui a ensanglanté toute l’Espagne. Civils, militaires fuient vers la frontière pour se réfugier en France. Le 27 janvier, la frontière est ouverte, les premiers réfugiés civils entrent en France, pendant que les derniers combattants continuent la lutte jusqu’au début du mois de février où sonne l’heure de la "Retirada", la Retraite. Devant l’arrivée de près d’un demi-million de personnes les autorités françaises choisissent de concentrer les réfugiés près de la frontière pour éviter qu’ils ne se dispersent et pouvoir ainsi les contrôler. Le 5 février, le gouvernement français décide de laisser entrer ce qui reste de l’armée républicaine.
Des familles sont séparées. Pour les hommes on ouvre des camps sur les plages à Argelès et à Saint Cyprien notamment.. Ces camps sont barbelés, la surveillance est assurée par des tirailleurs
sénégalais et des gardes mobiles.
Dans celui d’Argelès, un commissaire politique du POUM, qui est aussi un grand artiste, Josep Bartoli croque au jour le jour la vie de ses compagnons d’infortune. Il nous donne à voir avec une
centaine de dessins d’une force époustouflante le spectacle dantesque de ces gens entassés dans des baraquements, prisonniers dans un pays qui a refusé d’aider la République contre Franco. De
quoi désespérer. De quoi s’indigner.
La Retirada
Bande dessinée (broché). Paru en 02/2009
Editeur Actes Sud Bd
Auteur : Josep Bartoli partira au Mexique où il deviendra l’ami de Frida Kahlo, avant de s’installer aux USA.
En contrepoint le photographe Georges Bartoli, son neveu, interrogé par Laurence Garcia nous livre, pour les 70 ans de la Retirada, son témoignage sur la dure condition des exilés espagnols jusqu’à la fin du franquisme.
Réfugiés espagnols : les camps du "déshonneur"
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« La gendarmerie et le contrôle des étrangers dans l'entre-deux-guerres »
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Le camp de Gurs (îlot B et D) : prison militaire de Paris repliée
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Police et migrants. France 1667-1939
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La lumière et l'Oubli - roman de Serge Mestre
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