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http://www.decitre.fr/gi/10/9782080683410FS.gifLe 8 février 1962, au carrefour Charonne, des charges de police d'une extrême violence font huit morts et des dizaines de blessés au sein d'une foule qui manifeste contre l'OAS et pour la paix en Algérie.


Comment cette répression s'est-elle effectuée et qui en est responsable ? Quelques policiers dévoyés agissant spontanément, le commissaire qui commande l'intervention, le préfet de police Maurice Papon, les plus hauts responsables de l'État ? L'OAS a-t-elle réussi là une provocation spectaculaire ? Les archives de la préfecture de police, qui viennent de s'ouvrir, permettent d'analyser cette tragédie avec une précision tout à fait inédite en histoire contemporaine.


L'analyse critique de cette masse de documents permet à l'auteur d'établir les faits avec une grande précision et d'étudier le système policier à l'œuvre à la fin de la guerre d'Algérie. Cet ouvrage met en perspective la tragédie de Charonne, en remontant aux manifestations des années 1960-1961 contre la guerre l'Algérie et en faisant au passage le point sur la fameuse répression anti-FLN du 17 octobre 1961, sur laquelle beaucoup d'erreurs doivent être rectifiées.

Charonne. Lumières sur une tragédie

Jean-Paul Brunet

Broché

Paru le: 14/01/2003

Éditeur : Flammarion

 

L'auteur en quelques mots ...

 

Professeur émérite à l'Université de Paris-IV Sorbonne, Jean-Paul Brunet est spécialiste d'histoire politique de la France contemporaine.


Il a publié plusieurs ouvrages sur le communisme, le socialisme et les fascismes français, une biographie de Gaston Monnerville, Le républicain qui défia de Gaulle (Albin Michel, 1997), et deux livres sur l'histoire de la police ; La police de l'ombre (Seuil, 1990) et Police contre FLN. Le drame d'octobre 1961 (Flammarion, 1999).

 

 

 

« OAS frappe où elle veut, quand elle veut, qui elle veut ! » Ce slogan qui apparaît sur les murs d'Algérie en avril 1961 va bientôt se vérifier. Soutenue par la majorité des pieds-noirs, l'Organisation armée secrète multiplie actions spectaculaires et attentats. Jusqu'en métropole.

 Le 7 février 1962, l'attentat dirigé par l'OAS*, l'Organisation armée secrète, contre le domicile d'André Malraux, ministre de la Culture et fidèle de longue date du général de Gaulle, fait une victime en la personne de la petite Delphine Renard. Immédiatement, la photographie de cette enfant défigurée par une bombe au plastic occupe la une de la presse, qui condamne l'OAS tout entière. A compter de ce jour, les liens sont définitivement rompus entre les Français d'Algérie et la population métropolitaine : aux yeux de cette dernière, dans sa grande majorité, les pieds-noirs* ne font qu'un avec l'OAS, c'est-à-dire avec des assassins. En fait, depuis la fondation de l'OAS, en 1961, une différence sensible distingue les deux branches de l'Organisation des deux côtés de la Méditerranée. En France métropolitaine, l'« OAS-métro » s'appuie sur une tradition activiste et poujadiste1 : elle ne trouvera jamais le soutien d'une population qui se préoccupe surtout de l'envoi des appelés dans ces départements lointains et attend la fin de la guerre avec impatience. En Algérie, en revanche, le combat d'une « OAS-Algérie-Sahara », beaucoup plus passionnelle, se confond totalement avec celui de la communauté européenne, où elle évolue « comme un poisson dans l'eau », dans une atmosphère de guerre. En Algérie en effet, depuis l'annonce de l'autodétermination par le général de Gaulle en septembre 1959, tout a basculé. Le 24 janvier 1960, les chefs activistes (Lagaillarde, Ortiz, Susini) prennent la tête de violentes manifestations de rue pour protester contre la...

OAS, la stratégie de la terreur

Par Marie Dumont
publié dans Les Collections de L'Histoire n° 15 - 03/2002  Acheter Les Collections de L'Histoire n° 15  +

 

 

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