Document 2010 - Le poison est-il vraiment passé de mode ? Pas si simple ! Les faits regorgent encore
d'assassinats subtils où des substances nouvelles sont en jeu. Depuis toujours, la jalousie, l'appât du gain, la vengeance ou l'ambition ont provoqué le meurtre. Les interrogations fusent à
l'autopsie, et la police (aujourd'hui scientifique) recourt à toute une panoplie d'outils et d'analyses. Dès lors la question se pose : comment prouver l'empoisonnement ? Le poison au cours des
siècles est devenu de plus en plus indécelable. Il se dissimule dans les plats, dans le vin, mais imprègne aussi bien des gants qu'une lettre, se vaporise sur des fleurs ou des fruits...
Quant à la palette des poisons, elle est vaste : l'arsenic, déjà utilisé par les Grecs; la litharge ou «pierre d'argent»;
l'eau-forte; les sublimés ou sel de mercure; mais également le venin de vipère, le sang de crapaud ou le verre pilé... et aujourd'hui de discrètes formes chimiques ou bactériologiques.
Bernadette de Castelbajac examine en autant de petits récits les cas d'empoisonnement
les plus célèbres (ou moins connus) de l'Antiquité à nos jours, avec toujours cette même évidence : un bon poison vaut mieux qu'un long discours...
Bernadette de Castelbajac est journaliste. Elle a travaillé pour Historia, Sélection
du Reader Digest, Point de vue, Miroir tic l'histoire... et publié plusieurs ouvrages : Les Mots les plus drôles de l'histoire (Perrin, 1988), Les Mots les plus méchants de
l'histoire (Perrin, 1998), Derniers Mots, derniers soupirs (Perrin, 2001) et Nourrices et non nous : une histoire des femmes allaitantes en France (Cosmopole Éd.,
2007).
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Les courts extraits de livres : 12/06/2010
Livie, l'impératrice du poison. - Comment Locuste empoisonne l'empereur Claude puis Britannicus au profit d'Agrippine et de
son fils Néron. - Histoires d'empoisonnement au Moyen Age. Les Borgia et la Renaissance. - Catherine et Marie de Médias.
Le crime est vieux comme le monde et le poison l'accompagne. Rien n'est plus simple pour qui veut faire disparaître son
ennemi sans attirer l'attention que d'utiliser le poison. Pas n'importe lequel !
L'arsenic a toujours eu la faveur, si l'on peut dire, des empoisonneurs, pour la bonne raison qu'il est inodore, sans
saveur, que dosé avec soin il peut tuer doucement en quelques jours ou semaines, ou brutalement si l'on force sur la dose. L'entourage de la victime n'y voit que du feu... du moins jusqu'à une
époque récente. Car maintenant, la toxicologie a fait de tels progrès qu'une dose excessive d'arsenic dans le corps est immédiatement décelée par les spécialistes, des mois ou même des années
éventuellement après le décès. D'où des précautions accrues nécessaires aux apprentis empoisonneurs.
Bien sûr, il existe d'autres poisons faciles à se procurer dans les pharmacies, par exemple des barbituriques ou même dans
la nature, comme les champignons, ou encore chez les animaux, comme le venin ou la pourriture de la chair. L'important, c'est le dosage. Telle substance qui peut guérir par exemple d'une diarrhée
finira par tuer le malade si la dose est trop forte. Cette évidence n'est pas d'aujourd'hui : «Toute chose est un toxique et rien n'existe sans toxicité, seul le dosage fait qu'une chose n'est
pas un poison.» C'est ainsi que s'exprimait Théophrastus von Hohenheim, autrement dit Paracelse ...
Histoire d'empoisonneuses d'hier et d'aujourd'hui
Auteur : Bernadette de Castelbajac
Valentine Clouët des Pesruches(Illustrateur)
Date de saisie : 12/06/2010
Genre : Biographies, mémoires, correspondances...
Éditeur : M. de Maule, Paris, France
Collection : Histoire