Document 2006 - Louis XVI, Danton, Robespierre, Babeuf, le maréchal Ney, la duchesse de Berry, Blanqui,
Louis-Napoléon Bonaparte et bien d'autres encore, quoique moins connus, ont un point commun : celui d'avoir été battus dans le combat politique, puis traduits devant la justice des vainqueurs,
qui est aussi celle de leurs adversaires triomphants.
Vaincus, et aux mains des vainqueurs, quel sort pouvait bien attendre tous ces opposants ? La répression, à l'évidence.
Mais la répression selon quelles lois ? Sous quelles formes ? Et à quelles peines ? Toutes ces questions méritent d'autant plus d'être posées que le criminel politique n'est pas un criminel comme
un autre. Au contraire du criminel de droit commun, en effet, le criminel politique ne représente pas seulement un danger social ; en tant qu'adversaire du gouvernement, il incarne surtout une
menace politique.
Le gouvernement peut donc être tenté de poursuivre ses adversaires moins pour des raisons sociales que pour des raisons
politiques. Cet ouvrage, après avoir identifié les " vaincus ", livrés pieds et poings liés à la " justice des vainqueurs ", a pour objet de situer, dans une juste perspective, la place faite à
l'opposant politique dans l'histoire de la justice française entre 1792 et 1848, au cours de ce que chacun s'accorde à présenter comme le demi-siècle le plus répressif de l'histoire de
France.
Broché
Paru le : 01/11/2006
Éditeur : L'Harmattan
Collection : Logiques historiques
L'auteur en quelques mots en 2006 ...
Docteur en droit, historien de la justice, Laurent BOSCHER est l'auteur d'une thèse consacrée à la répression des opposants et prépare actuellement un ouvrage intitulé Le Châtiment des criminels politiques.
Michel Biard
p. 225
Référence(s) :
Laurent Boscher, Histoire des prisonniers politiques, 1792-1848. Le châtiment des vaincus, Paris, L’Harmattan, 2008, 396 p., ISBN 978-2-296-05115-7, 38.50 €.
Texte intégral en libre accès disponible depuis le 01 décembre 2009.