Juillet 1937. Une danseuse américaine est enlevée à Paris où elle
est venue visiter l'Exposition internationale. Le meurtrier, découvert quatre mois plus tard, est un jeune Allemand nommé Eugène
Weidmann.
Qui est cet homme qui avoue cinq autres meurtres ? Pourquoi a-t-'il-tué ? Telles sont les questions que se pose immédiatement la presse alertée par l'ascension de Hitler, la guerre d'Espagne, les assassinats politiques commis par les membres de la Cagoule ou des agents nazis.
Séduisant, romantique, cultivé, ce tueur bien élevé passionne l'opinion. Des femmes lui écrivent, lui proposent de l'épouser, lui envoient des chats pour distraire sa solitude pendant son incarcération.
Eugène Weidman est guillotiné le 17 juin 1939 devant la prison de Versailles. L'hystérie de la foule est tellement révoltante que, dans les jours qui suivent, Édouard Daladier, président du Conseil, fait prendre un décret qui met fin aux exécutions publiques. Ainsi, avec la suppression des « exécutions spectacles » disparaissait l'une des raisons de la peine de mort : son exemplarité ...
Lire de Roger Colombani, l'affaire Weidmann publié aux Editions Albin Michel, 1989.