La dernière bataille du soldat inconnu
LUNDI 12 JUILLET 2010
france5, 14h45 - 15h45
Type : documentaire
Le soldat inconnu, car non identifié, qui repose sous l’Arc de Triomphe de la Place de l’Etoile, représente tous les soldats morts pour la Patrie pendant la Grande Guerre. Le 28 janvier 1921, celui que le Poilu Auguste Thin, âgé de 21 ans, a désigné le 11 novembre 1920, parmi huit cercueils de chêne lors d’une cérémonie solennelle à la Citadelle de Verdun, est inhumé sous l’Arc de Triomphe et non pas au Panthéon comme envisagé. En 1923, une flamme éternelle est allumée et est depuis ravivée tous les soirs. L’entreprise, adoptée sur proposition par l’Assemblée le 12 septembre 1919 d’inhumer « un déshérité de la mort » a fini par aboutir après de longues querelles politiques retracées dans ce documentaire à l’aide de documents d’archives, de reconstitutions historiques et de témoignages d’historiens.
http://www.historia.fr/content/television/article?id=29088
Le 1er février 1918, un soldat amnésique est interné à l'asile psychiatrique du Rhône.
Tous les moyens sont employés pour l'identifier et le rendre à sa famille. Son portrait s'étale à la une des journaux et est affiché sur les portes de toutes les mairies. Plusieurs centaines de familles reconnaissent en lui un père, un fils ou un frère disparu à la guerre. Comment départager ces familles qui n'arrivent pas à faire le deuil de leur proche ? Une longue et douloureuse enquête débute. Elle durera tout l'entre-deux-guerres et s'achèvera sur un procès à rebondissements où s'opposent tous ceux et celles qui ont reconnu en l'amnésique un de leurs parents.
Les contemporains sont fascinés par cet homme sans passé : Jean Anouilh s'empare du fait divers pour écrire son Voyageur sans bagage et la presse baptise rapidement l'amnésique " le soldat inconnu vivant ". Cette histoire singulière révèle en réalité une profonde souffrance née de la Grande Guerre, une douleur intime et collective : celle du deuil impossible à faire pour les familles des soldats disparus.
Dans une société qui voudrait tant oublier et qui n'en finit pas de se souvenir, il n'y a pas plus de certitudes que de corps à pleurer.