Document 2010 - Il s'appelait William Petty. - Il bouleversa le goût de l'Europe. Qui se souvient de lui
? Il fut l'un des premiers aventuriers à traquer les vestiges de la Grèce antique. Un conquérant qui eut la folie - ou le génie - de s'emparer des chefs-d'œuvre de l'humanité sur les rivages de
la Méditerranée." On ne pourrait inventer un personnage mieux taillé pour la tâche, dira de lui en 1628 l'ambassadeur d'Angleterre à Constantinople. Un esthète qui accueille tous les accidents
avec un flegme inébranlable, qui mange avec les Grecs quand ils n'ont rien à manger, qui dort sur le pont avec les marins dans ses nuits les meilleures, et Dieu sait où le reste du temps.
Un homme qui se met au service de tous les hommes et qui joue tous les rôles, patriarche avec les orthodoxes, marchand avec les Vénitiens, j'en passe, le tout pour arriver à ses fins... Un limier subtil qui navigue entre la sagesse et l'excès, un chasseur raffiné qui croise entre l'érudition et le crime. " Sur les traces de cet oublié de l'Histoire qui a rempli de trésors les plus grands musées du monde, Alexandra Lapierre nous entraîne dans un mystérieux voyage.
Des châteaux embrumés de la Tamise aux temples lumineux de la Grèce, des galeries des palais vénitiens au fin fond des
geôles turques, et jusque sous le baldaquin de Saint-Pierre et les coupoles de Sainte-Sophie...
Alexandra Lapierre a fait des études de lettres à la Sorbonne. Puis, en Californie, elle
obtient un diplôme de mise en scène Cum Laudae à l'American Film Institute de Los Angeles, où elle réalise trois moyens métrages. L'Association of American University Women lui remet alors une
bourse d'études. À vingt-trois ans, elle obtient un Master of Fine Arts de l'University of Southern California et reçoit le Jack Nicholson Award pour un court métrage intitulé «Le Collectionneur
de tableaux». De retour en France, Alexandra Lapierre poursuit sa thèse sur la femme fatale dans la littérature du XIXe siècle et y découvre le sujet de «La Lionne du boulevard», qui obtient le
prix du Premier roman de la Fondation Paribas. Puis elle publie «Un homme fatal» et «L'Absent». Elle a déjà entamé alors cette minutieuse enquête de cinq années qui mènera au récit de la vie
aventureuse et passionnée de Fanny Stevenson, femme de l'écrivain Robert Louis Stevenson. «Fanny Stevenson» remporte un succès considérable en France et reçoit le grand prix des Lectrices de
«Elle». Alexandra s'installe ensuite à Rome pour y mener son enquête sur les traces de la fille d'Orazio Gentileschi, la scandaleuse Artemisia, qui la conduira jusque dans les archives du
Vatican. «Artemisia» sera acclamé par la presse et couronné, à la Sorbonne, par le prix du XVIIe siècle. Après ce succès, Alexandra Lapierre nous fait visiter une extraordinaire Rome fin de
siècle, cruelle et pleine de secrets, dans «Le Salon des petites vertus» puis raconte l'extraordinaire destin de William Petty, le premier archéologue de tous les temps, dans «Le Voleur
d'éternité».
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La revue de presse Nathalie Fiszman - Le Point
Entre Ecosse et Angleterre, William Petty naît en 1587. Contre toute attente, il est admis à Cambridge en mars 1608. Le
petit paysan devient un membre de l'une des plus puissantes confréries du royaume. Il se fait engager comme précepteur par lord Arundel, qui, très vite, repère qu'il a un oeil remarquable. Il lui
confie d'importantes sommes d'argent pour développer sa collection de tableaux. Et compte sur Petty pour l'aider à rivaliser avec le duc de Buckingham, son ennemi juré. Petty côtoie tout ce que
l'Italie compte de peintres, d'informateurs, de nobles désargentés... Grisé par ses succès, Petty se veut plus ambitieux. Il convoite des trésors plus importants encore que ceux qu'il a déjà
rapportés... Les reliques de sa quête constituent aujourd'hui les perles des plus grands musées du monde... Mais qui se souvient aujourd'hui de celui qui transplanta Athènes au bord de la Tamise
?
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La revue de presse Pierre Rosenberg de l'Académie française - Le Figaro
Deux livres pour le prix d'un seul : Le Voleur d'éternité (le titre est-il bien choisi ?) d'Alexandra Lapierre est à la
fois un roman ou, pour être plus exact, une vie romancée et un ouvrage d'érudition. Non pas un livre avec en fin d'ouvrage des notes pour justifier telle ou telle assertion mais, je me répète,
deux livres. Le premier - quatre parties, un prologue et un épilogue, 426 pages - se dévore comme un roman, selon l'expression consacrée, le second, Les Carnets de l'enquête, une centaine de
pages en tout petits caractères, s'adresse à ceux que l'histoire du collectionnisme au XVIIe siècle en Angleterre, ses débuts aventureux, intéressent et que passionne la découverte émerveillée de
l'Antiquité grecque et de ses vestiges enfouis dans une Grèce et une Asie mineure sous domination turque... Le sous-titre met en appétit : La Vie aventureuse de William Petty, érudit, esthète et
brigand. Qui est donc ce William Petty ? Il voit le jour, en 1587, à Soulby près du mur d'Hadrien, à la frontière entre l'Écosse et l'Angleterre. Il doit sa culture à Cambridge (ce sera pourtant
l'université rivale d'Oxford qui récoltera son héritage et bénéficiera de ses achats et de ses vols et en fera en quelque sorte, involontairement, le fondateur de l'Ashmolean Museum). Il doit sa
fortune, au double sens du terme, à lord Arundel, un personnage hors du commun qui joua un rôle politique important dans l'Angleterre de Jacques Ier et, à partir de 1625, de son successeur
Charles Ier, même si son rival bien plus connu des lecteurs français, Buckingham, l'emporta à maintes reprises... Un exemple de la «méthode» d'Alexandra Lapierre : vous lisez page 201 : «Vous
avez beau les appeler des «courtisanes», tituba Gerbier, à Venise comme ailleurs, ce ne sont que des putains ! Nys l'avait régalé d'une longue nuit d'orgie chez Veronica Bianco : l'un des plus
luxueux lupanars de Venise, un temple de tous les plaisirs sur le quai des Zattere.» Vous vous reportez à la page 455 (petits caractères) : «Je dois à l'amabilité (suivent les noms de
spécialistes) de connaître les noms des bordels à la mode parmi les Anglais de Venise, la fréquence de leurs visites aux courtisanes, leur goût pour les théâtres, les maisons de jeu et les
cabinets de peinture.»... Alexandra Lapierre reproduit, en couverture de son ouvrage, le portrait d'un beau jeune homme, anonyme comme son auteur, conservé au Museo Civico de Padoue. Est-ce notre
héros dont Alexandra Lapierre tomba amoureuse ? Sans doute non, mais le livre qui lui est consacré voudrait que ce soit lui, attachant, séduisant, sans foi ni loi.
Auteur : Alexandra Lapierre
Date de saisie : 03/03/2010
Genre : Romans et nouvelles - français
Éditeur : R. Laffont, Paris, France
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