Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

546946_10150636700158513_51623558512_9319429_144843242_n.jpg

 

 

C’est la Sainte Catherine, un jour où pour beaucoup c’est la fête. Mais pour d’autres c’est tout un ciel qui s’effondre. Un ciel où toutes les couleurs du bonheur s’assombrissent jusqu’à paraître noires dans l’infini. C’est le jour de la révélation de la maladie, qui s’incruste et détruit. Elle fait son chemin, mais avant d’anéantir le corps elle détruit un couple à petites doses. Ils vont se battre la peur au ventre à chaque instant. Chaque seconde est une petite victoire. Ils y croient. Mais la maladie est parfois trop forte. Leur amour ne s’en relèvera pas. Pourtant, ils s’aiment, ils sont faits l’un pour l’autre. La vie, elle, en a décidé autrement.

 

Extrait du livre - Au son de l’amour, la vie se déchire. Une douleur s’insinue dans chaque rainure de bonheur. La détresse fait son plein d’angoisse, détruisant toutes illusions. Raison, déraison le mélange s’annonce dangereux. Au de-là de nous, plus loin que notre simple vision, les ténèbres se dessinent. N’est-ce pas ainsi que l’on dit lorsque la noirceur prend corps, s’approchant de ses pas immenses ? Doyenne de tous les temps. Quand l’ultime éclair est passé, surplombant tout l’espace au-dessus, notre ciel se termine dans le noir pesant. Subitement la réalité se met à nu dans une pirouette habile mettant un écart entre une partie de ce que j’aime et moi, c’est à dire toi. Faisant de cet espace un néant. Pétrifiant toutes nos passions. Dégonflant nos cœurs et leurs trop plein de tendresse. Me projetant à l’autre bout de nous. Trop loin pour parvenir à te saisir de nouveau la main. Trop loin pour me lover dans tes bras et ne plus m’en échapper. Trop loin pour te voir distinctement. Toi et tout ce que tu symbolises. Tout ce qui t’anime. Tout ce qui te déchire. Comment nommer une annonce tragique ? Une nouvelle ? Une catastrophe ? Un désastre ? Un couperet ! Le malheur incarné. Cette lame qui tranche, dans tous les sens, tout ce qui est à sa portée et qui n’est pas encore vraiment haché. Il était là, au-dessus, surplombant notre ciel. Au-dessus de nos têtes, il a perdu l’équilibre. Déstabilisé, il a chaviré. Il est tombé. Sa lame ne s’est pas brisée. Oh non ! Elle nous a incisés à sec. Plus nettement qu’un couteau sur la peau. Tranchant l’entre nous. Ce couperet est tombé avec toute son agileté. Une guillotine fine et aiguisée a tranché ma vie, la tienne, la notre. Nos espérances. Nos rêves. Et quoi encore ? Lui faut-il donc tout de nous ? Tout ce qui fait notre chemin. Notre vie. Nos projets. Nos désirs. Notre avenir. Toi qui es ce que l’on peut aimer le plus. Intelligent, instruit, gentil, passionné, généreux, aimant... J’en passe c’est sur. J’en oublie sûrement. En suis-je pardonnée ? Le passé s’éloigne, je veux le retenir, malgré toute ma détermination, il s’efface. Un passé définitif mais cependant inachevé. L’avenir se trouble, douloureusement. Ne reste que ce présent trop présent, là, qui nous enveloppe trop serrés comme une seconde peau. Ne plus rien envisager. Tout se fait et se fera au jour le jour, à la minute, presque à la seconde. Tout ce temps qui court est à calculer avant qu’il ne s’essouffle. Les centimètres sur la règle du destin sont à compter, à surveiller à tout instant, sans faire l’erreur d’en oublier un. Tout se décalerait soudain trop vite. Ce serait fatal dans notre continuité incertaine. Fatal pour tout nos lendemains qui nous usent à l’avance, rien que d’y songer. Dorénavant, comment penser à tout sans rien omettre ? Tout devient important et en même temps éphémère. Remettre en forme tout ce qui se déforme. Je n’ai pas de recette pour que nos repères restent visibles. Ils ne sont plus que des pointillés sur cette ligne devenue limitée. Incompatible avec l’éternité. Incompatible avec sérénité. Incompatible avec la vie. Avec nos vies. Avec l’amour. Avec tout ce qui est sourire. Avec tout ce qui est toi. Moi. Nous. Le monde. De multiples illusions vont nous remplir pour mieux nous faire percevoir les déceptions...

Marie Barrillon est une maman épanouie. Elle partage sa vie entre ses enfants qui la comblent, son travail et surtout sa passion pour l'écriture. Elle trouve toujours le temps pour écrire. Elle observe le monde autour d’elle car chaque instant apporte les mots qu’il faut, les sentiments nécessaires pour vivre sereinement. Par ailleurs, Marie BARRILLON est chroniqueur pour le magazine 1001-livres.fr

émotions silencieuses …

émotions silencieuses …

article - 20/03/12 - Émotions silencieuses … - Comme un monde parfait est bien loin d’exister et que ce souhait n’est qu’un rêve illusoire, une utopie qui demeurera dans tous les esprits,…

Tag(s) : #Romans - Essais - Polars - Thrillers
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :